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Arkema bien orienté : repli plus faible que prévu de l'Ebitda
information fournie par AOF 28/07/2023 à 12:27

(AOF) - Arkema (+4,35% à 97,90 euros) affiche l’une des plus fortes progressions de l’indice SBF 120 à la faveur d’un repli moins important que prévu de ses profits au deuxième trimestre. L’Ebitda du groupe chimique a reculé à 417 millions d’euros relativement à la « performance exceptionnellement élevée » du deuxième trimestre 2022 : 705 millions d’euros. Arkema a cependant mieux résisté qu’anticipé, le consensus s’élevant à 398 millions d’euros.

La marge d'Ebitda a atteint 17,1%, à comparer avec 22,1% un an auparavant.

Le chiffre d'affaires a reculé de 23% à 2,4 milliards d'euros, pénalisé par des volumes en baisse sensible dans un environnement marqué par la poursuite des déstockages et une demande faible globalement, notamment en Europe et aux États-Unis. Il a également souffert d'effets prix négatifs.

" Dans un environnement macroéconomique qui s'inscrit dans la continuité des six premiers mois de l'année, les volumes restent en net retrait par rapport à l'an dernier et la visibilité réduite en ce début de second semestre. Le niveau de certaines matières premières et de l'énergie continue à évoluer à la baisse ", a commenté Arkema.

Dans ce contexte, le groupe " s'attachera à maintenir une gestion stricte de ses opérations, notamment à travers le contrôle des coûts fixes et l'optimisation de son besoin en fonds de roulement ".

La guidance été confirmée pour 2023, Arkema visant un Ebitda d'environ 1,5 à 1,6 milliard d'euros. Par ailleurs, le Groupe prévoit une conversion élevée de l'Ebitda en cash sur l'année, cohérente avec son objectif moyen terme d'au moins 40 %.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Premier chimiste français et acteur majeur des matériaux de spécialités ;

- Chiffre d’affaires de 11,5 Md€, répartie entre les adhésifs pour 25 %, les matériaux avancés pour 38 %, les solutions de revêtement pour 28 % et la chimie intermédiaire pour 9%, avec des positions de leader mondial sur les 9/10èmes du portefeuille ;

- Chiffre d’affaires équilibré entre l’Amérique du nord (35 % des ventes), l’Europe (33 %) et l’Asie (28 %) -les Etats-Unis, la Chine et l’Asie du sud-est étant les trois marchés clés du groupe ;

- Modèle d’affaires en 3 points : accélérer la croissance organique et l’innovation, renforcer les matériaux de spécialité via les acquisitions, viser l’excellence opérationnelle et commerciale ;

- Capital ouvert avec une présence forte du FSP (7,9 %des actions et 13 % des droits de vote) et des salariés (7,6 % et 11,1 %), Thierry Le Hénaff étant président-directeur général du conseil d’administration de 14 membres ;

- Bilan sain avec 2,4 Md€ de dette nette et un effet de levier de 1,3 à fin mars.

Enjeux

- Ambitions 2024 confirmées :

- élargissement des positions de leader mondial et réduction du biais cyclique,

- ventes de 10 à 11 Md€, marge opérationnelle autour de 17 % et génération de trésorerie libre de + 40 % ;

- Stratégie d’innovation au service du développement durable avec une R&D dotée de 2,3 % et un portefeuille de + 10 500 brevets :

- 4 focus : 9 % pour les thèmes transversaux (batteries, recyclage, biomatériaux…), 40 % dans les matériaux avancés, 24 % dans les adhésifs, 21 % dans les revêtements et 6 % dans la chimie intermédiaire,

- dans les matériaux de spécialités : 1,4 Md€ de chiffre d’affaires issu de produits de moins de 5 ans ;

- structure d’incubation, laboratoire digital axé sur l’intelligence artificielle et partenariats scientifiques et industriels ;

- Stratégie environnementale 2030 aux objectifs validés par le SBTi :

- réduction de 48,5 %, vs 2019, des émissions de CO2 dans les scopes 1 et 2 et de 54 % pour toute la chaîne de valeur, via 400 M€ d’investissements dédiés,

- montée à 65 % de l’offre durable (53 % des ventes en 2022) et à 80 % en 2025 de la part des achats durables,

- déploiement de l’économie circulaire, de la conception au recyclage des produits des clients (cible de 50 % des revenus réalisés à partir de matières recyclées vs 41 % en 2022),

- 5 plateformes d’innovation durable pour 1,5 Md€ de ventes additionnelles cumulées ;

- Volontarisme des investissements dans les batteries lithium-ion & les élastomères pour le sport et dans la croissance externe (adhésifs avec le sud-africain Permoseal et les activités d’adhésifs de performance d’Ashland, revêtements avec le mexicain Polimeros) ;

- Volontarisme des investissements dans les batteries lithium-ion & les élastomères pour le sport et l’impression 3 D et nombreux projets d’expansion industrielle (polyamide 11 à Singapour, Nutrien aux Etats-Unis, PVDF en France et Chine, Pebax en France… ) qui contribueront à hauteur de 50 à 70 M€ au résultat d’exploitation 2023 ;

- Poursuite des cessions (Febex en janvier) pour être un pur acteur des matériaux de spécialités d'ici 2024.

Défis

- Amélioration progressive de l’environnement économique après un début d’année marqué par le manque de visibilité et la faiblesse de la demande ;

- Inflation des matières premières et pénuries dans l’activité revêtements, compensées par la hausse des prix de vente ;

- Retour à un autofinancement libre positif, après les acquisitions et cessions réalisées en 2022 ;

- Après une hausse de 30 % du bénéfice net, anticipations 2023 d’un bénéfice brut d’exploitation en repli, entre 1,5 et 1,6 Md€ ;

- Dividende de 3,4 € en hausse de 11 %.

En savoir plus sur le secteur de la chimie

Rien ne va plus pour la chimie allemande

La chimie allemande, très dépendante du gaz russe, est en difficulté. Suite à des ventes en berne dans le secteur automobile et une demande en recul dans la construction, la production est en baisse de 8,5 % en 2022, avec un chiffre d'affaires global en repli de 1,6 % à 63,1 milliards d'euros. La chimie de spécialité s'en sort mieux. En revanche le taux d'utilisation des capacités de production dans la chimie de base a nettement ralenti pour atteindre moins de 80 %. Le troisième secteur industriel allemand est tenté par la délocalisation vers les Etats-Unis, où les coûts de l'énergie sont bien moindres. Avec l'Inflation Reduction Act, les Etats-Unis ont mis en place un environnement approprié aux défis actuels.

Valeurs associées

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