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Après l'affaire Musk/SEC, Greenlight fait encore chuter Tesla
information fournie par Reuters 06/10/2018 à 01:29

    * David Einhorn pèse sur le titre en comparant Tesla à
Lehman
    * Le titre perd plus de 7% en clôture de Wall Street 
    * La SEC traitée de "Commission d'enrichissement des
vendeurs à
découvert" 
    * L'accord signé avec la SEC inclut un contrôle de ses
tweets
    * Le tweet d'Elon Musk ne remettra pas en cause
l'accord-avocats

 (Actualisé avec propos de David Einhorn de Greenlight Capital
comparant Tesla à Lehman Brothers, cours de clôture)
    par Jonathan Stempel
    NEW YORK, 5 octobre (Reuters) - L'action Tesla  TSLA.O  a
terminé en baisse de 7% vendredi après les attaques de David
Einhorn, le gérant du fonds spéculatif Greenlight Capital, qui
ont aggravé les pertes du constructeur de voitures électriques
déclenchées par les moqueries lancées par son PDG Elon Musk
contre le gendarme de Wall Street.  
    David Einhorn a accusé Elon Musk d'avoir été trompeur et a
comparé le constructeur de voitures électriques à Lehman
Brothers dont il avait annoncé les problèmes comptables
plusieurs mois avant la faillite de la banque en 2008. Tesla,
qui perdait déjà 2,7% en avant-Bourse, a accentué ses pertes.
    Auparavant, Elon Musk, le patron de Tesla  TSLA.O , s'en est
pris sur Twitter à la Securities and Exchange Commision (SEC),
en la qualifiant de "Commission d'enrichissement des vendeurs à
découvert" quelques jours seulement après avoir négocié avec
elle un arrangement pour mettre fin à une enquête pour fraude.
    "Juste pour dire que la Commission d'enrichissement des
vendeurs à découvert fait du travail formidable. Et ce
changement de nom lui va tellement bien !", a-t-il écrit jeudi
dans un tweet, employant les mots anglais de "Shortseller
Enrichment Commission" dont l'acronyme serait SEC, comme la
Securities and Exchange Commission. http://bit.ly/2OBiqZb    
    Une juge fédérale a donné à Elon Musk et à la SEC une
semaine pour justifier leur arrangement du 29 septembre. Aux
termes de cet accord, Tesla et son emblématique patron vont
payer chacun une amende de 20 millions de dollars (17 millions
d'euros) pour mettre un terme à une enquête pour fraude. 
    L'accord stipule aussi qu'Elon Musk devra quitter son
fauteuil de président du constructeur de voitures électriques,
tout en lui permettant de rester directeur général.  
    La juge Alison Nathan, du tribunal fédéral de Manhattan, a
précisé qu'il était habituel dans ce genre d'affaires que les
parties concernées lui remettent une lettre commune expliquant
en quoi l'arrangement est équitable et ne nuira pas à l'intérêt
général. En l'occurrence, elle attend une réponse d'ici le 11
octobre.
    La SEC et Tesla n'ont pas donné suite à des demandes de
commentaire.
    Elon Musk s'est souvent plaint des vendeurs à découvert, qui
jouent l'action Tesla à la baisse, dans des tweets et lors de la
présentation des résultats du groupe.
    
    "COMPLAINTE PERSONNELLE"
    D'anciens avocats auprès de la SEC s'interrogent sur la
pertinence de ce tweet d'Elon Musk, qui a accepté dans le cadre
de la transaction conclue avec la SEC de ne pas contester la
validité des accusations de cette dernière. Ils pensent
cependant que cela ne remettra pas en cause l'accord signé avec
le gendarme de la Bourse de New York.
    "Je ne pense pas que la SEC considérera cela comme un
démenti des faits présumés", a déclaré Peter Henning, professeur
de droit à la Wayne State University de Detroit. "Mais on ne
s'en prend pas gratuitement à la SEC. Cela est sans réel
intérêt."
    Pour Adam Pritchard, professeur de droit à l'Université du
Michigan et ancien avocat auprès de la SEC, la juge Alison
Nathan veut sans doute connaître les raisons pour lesquelles
Tesla s'acquitte d'une amende. 
    Le tweet d'Elon Musk a suscité plus de 3.000 réactions,
certains utilisateurs remettant en cause la capacité de jugement
de l'homme d'affaires.
    "Sérieusement? Vous savez que vous avez toujours besoin de
leur aide pour convaincre un juge que la sanction reçue est
suffisante (...) Peut-être qu'une amende de 420 millions aurait
été plus appropriée?" écrit un utilisateur de Twitter. 
    Elon Musk, qui a lui répondu "le contraire est vrai", avait
annoncé début août sur Twitter un projet de retrait de la cote
de Tesla au prix de 420 dollars par action, avant d'y renoncer
quelques semaines plus tard.
    C'est précisément cette annonce qui a été à l'origine de
l'enquête de la SEC.
    L'arrangement de Tesla avec la SEC prévoit également que le
conseil d'administration du groupe mette en oeuvre une procédure
de contrôle sur la communication d'Elon Musk avec les
investisseurs, y compris ses tweets.
    Thomas Gorman, associé chez Dorsey & Whitney, pense qu'Elon
Musk peut faire valoir que sa dernière sortie sur Twitter
constitue une simple "complainte personnelle", qui n'enfreint en
rien l'accord avec la SEC.
    En outre, la juge Alison Nathan dispose certainement d'une
marge de manoeuvre limitée, une cour d'appel fédérale ayant
réduit la capacité des juges à rejeter les arrangements conclus
avec la SEC.

 (Véronique Tison, Claude Chendjou et Juliette Rouillon pour le
service français, édité par Bertrand Boucey)
 

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