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L'Europe évite le pire avec ses résultats du T1 et espère un rebond
information fournie par Reuters 03/05/2019 à 13:45

    * Les industrielles créent la surprise
    * Le marché chinois vu positivement plutôt que négativement
    * Technologie et santé font aussi preuve de solidité
    * Les entreprises voient un rebond au second semestre

    par Helen Reid et Thyagaraju Adinarayan
    LONDRES, 3 mai (Reuters) - Les investisseurs européens
poussent un soupir de soulagement alors que plus de la moitié
des grandes entreprises de la région ont annoncé des bénéfices
supérieurs aux attentes du marché au titre du premier trimestre,
même si la barre avait été placée très bas avant la saison des
résultats.
    Les performances plus solides des entreprises et l'évocation
de moins en moins fréquente des risques liés à l'économie
chinoise et à une guerre commerciale mondiale sont des signes
encourageants pour l'Europe, qui laissent espérer que le pire
est passé.
    Le triomphalisme n'est pas de mise pour autant : les
bénéfices des entreprises européennes devraient tout de même se
contracter globalement de 4,2% par rapport au premier trimestre
2018, ce qui serait leur plus mauvaise performance depuis le
troisième trimestre 2016.
    Mais les chiffres publiés par les entreprises de l'indice
boursier paneuropéen STOXX 600 ont été meilleurs que prévu : 58%
d'entre elles ont dépassé les attentes, contre une moyenne de
long terme de 50%, et le trimestre est ainsi en bonne voie pour
être leur meilleur en deux ans, selon les données de Refinitiv.
    Les entreprises industrielles, un secteur très étroitement
lié à la croissance économique européenne et mondiale, ont été
la bonne surprise avec une performance supérieure de 5% aux
prévisions. Le secteur est aussi l'un des plus avancés en termes
de publication.
    Les données montrent également que le constructeur suédois
de camions Volvo  VOLVb.ST , le groupe d'ingénierie Alfa Laval
 ALFA.ST  et Airbus  AIR.PA  arrivent en tête au palmarès des
surprises positives tandis que Lufthansa  LHAG.DE  est lanterne
rouge.
    Cela reflète des performances bien supérieures à celles que
pouvaient laisser supposer les indicateurs macroéconomiques
comme celui de l'activité manufacturière de la zone euro, qui 
s'est contracté pour un troisième mois consécutif en avril.
    
    PROGRESSION DU STOXX 600
    Les secteurs de la technologie et de la santé contribuent
aussi au niveau plus élevé que prévu des entreprises qui ont
battu le consensus, bien que seulement une dizaine de sociétés
de chacun de ces secteurs aient publié jusqu'ici.
    SAP  SAPG.DE , le plus grand groupe technologique européen,
a publié des résultats solides et a relevé ses perspectives, ce
qui a permis à son titre de Bourse de bondir de 12,5%.
    Une spectaculaire progression des ventes de Genzyme, la
filiale de Sanofi  SASY.PA  spécialisée dans les maladies rares,
a aussi dopé la valorisation boursière du groupe pharmaceutique
français.  
    Une enquête de Bank of America Merrill Lynch (BAML) auprès
des gestionnaires de fonds montre que les positions "short"
(positions vendeuses) sur les actions européennes ont été les
plus travaillées globalement pendant deux mois consécutifs, ce
qui illustre que pour de nombreux investisseurs le sentiment
négatif sur la région pourrait bientôt toucher son plafond.
    "Le consensus suggère que la région est vraiment testée mais
elle a obtenu des résultats meilleurs que prévu par beaucoup", a
déclaré Graham Secker, responsable de la stratégie pour les
actions européennes chez Morgan Stanley.
    L'indice paneuropéen STOXX 600  .STOXX  surperforme même le
principal indice de référence des marchés émergents  .MSCIEF 
depuis le début de l'année.    
    
        
    Cette évolution boursière reflète cependant en partie le
fait que les entreprises européennes deviennent plus avisées en
matière d'objectifs financiers et gèrent les attentes du marché
avant la publication de leurs résultats.
    Les investisseurs ont compris qu'il fallait se garder d'en
tirer des conclusions hâtives sur la santé économique de la
région. Pour autant, le sentiment des entreprises a réellement
et nettement évolué, notamment concernant la Chine, mentionnée
bien plus comme un facteur positif que comme un facteur négatif.
Selon les stratégistes de BAML, le signal de programmes de
relance économique donné par Pékin a pu avoir un impact.
    Le groupe de luxe LVMH  LVMH.PA  a ainsi déclaré que la
demande avait repris en Chine continentale, ce qui a renforcé
ses ventes du premier trimestre et entraîné une hausse de près
de 5% de son action, à un nouveau record.  
    La perspective d'une sortie imminente du Royaume-Uni de
l'Union européenne et la guerre commerciale sino-américaine ont
également été moins citées comme facteurs expliquant de piètres
performances.
    Autre signe d'amélioration, les avertissements sur les
bénéfices ont été moins fréquents. "Le nombre de profit warnings
(jusqu'à présent) est bien inférieur à celui des saisons de
résultats précédentes, ce qui devrait être considéré comme un
développement positif", a déclaré Stéphane Ekolo, stratégiste
actions chez Tradition.
    
        
    Enfin, les entreprises de tous les secteurs ont jusqu'ici
évoqué un second semestre plus fort. Les prévisions de
croissance des bénéfices, après avoir déjà fortement diminué,
devraient se stabiliser à leur niveau actuel, a déclaré Emmanuel
Cau, responsable de la stratégie pour les actions européennes
chez Barclays.
    "L'essentiel des baisses de BPA (bénéfice par action) est
derrière nous et (nous pensons) que les bénéfices s'amélioreront
au second semestre", a-t-il ajouté.
    Pour Andrew Milligan, responsable de la stratégie mondiale
chez Aberdeen Standard Investments, "la récession a peut-être
été anticipée et inscrite dans les cours mais la reprise n'a pas
encore été intégrée".
    Il n'est toutefois pas totalement positif vis-à-vis de
l'Europe en expliquant que la possibilité d'une aggravation des
tensions commerciales avec les Etats-Unis l'incite à conserver
une position neutre dans son portefeuille mondial.    
    
        
    La géopolitique mise à part, le Saint Graal pour les
investisseurs en Europe reste l'amélioration de l'économie de la
région, ce qui pourrait encore se faire attendre.
    "L'Europe sera-t-elle un premier choix (d'investissement
boursier) ? Seulement si nous commençons à percevoir des signes
très clairs que l'économie européenne va très fortement dans le
sens de la croissance. Actuellement, nous ne le constatons pas,
tout simplement", a dit Andrew Milligan.

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
Les entreprises européennes font mieux que prévu    https://tmsnrt.rs/2LhNexP
Croissance des  bénéfices en Europe vs aux Etats-Unis    https://tmsnrt.rs/2Lu7Pii
L'évolution des attentes de croissance des bénéfices    https://tmsnrt.rs/2Wnz7YP
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Dominique Rodriguez pour le service français)
 

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