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Alstom prend des mesures pour réduire son endettement après un cash flow négatif
information fournie par AOF 15/11/2023 à 08:16

(AOF) - Le résultat d’exploitation ajusté d’Alstom au premier semestre 2023/2024 a atteint 438 millions d’euros, équivalent à une marge d’exploitation ajustée de 5,2%. Le résultat net ajusté a atteint 174 millions d’euros et le cash-flow libre a été négatif à de 1,11 milliards d’euros au cours de ce premier semestre. Le chiffre d'affaires d'Alstom s'élève à 8,4 milliards d'euros au cours de ce semestre, soit une hausse de 4,9 % sur une base publiée et 8,8 % sur une base organique par rapport au semestre clos le 30 septembre 2022.

Alstom a fondé ses perspectives pour l'exercice fiscal 2023/2024 sur un scénario central d'inflation reflétant un consensus d'institutions publiques. Le Groupe prend également pour hypothèse son aptitude à faire face aux perturbations liées à la chaîne d'approvisionnement et aux défis macroéconomiques et géopolitiques, comme il a été fait durant ce premier semestre de l'exercice fiscal 2023/24.

Il vise un Ratio " commandes sur chiffre d'affaires " au-dessus de 1 ; une croissance organique du chiffre d'affaires au-delà de 5% ; une marge d'exploitation ajustée prévue à environ 6% ; et un cash-flow libre dans une fourchette de -500 à -750 millions d'euros.

Le Conseil d'administration proposera lors de l'Assemblée Générale des actionnaires de juillet 2024 qu'aucun dividende ne soit versé au titre de l'exercice fiscal 2023/24.

Alstom prend de nouvelles mesures pour réduire son endettement et sécuriser ses objectifs de rentabilité et de génération de cash à moyen terme.

Avec un plan visant à accélérer la troisième phase de la feuille de route de l'acquisition, le groupe veut continuer à accroitre la marge brute du carnet de commandes par des prises de commandes de qualité (augmentation de 0,5 % par an au cours des trois prochaines années).

Il souhaite aussi réussir l'accélération de la mise en production (actuellement la production de voitures augmente de plus de 10 % par an) et améliorer le respect des délais de livraison (retour au niveau pré-acquisition d'ici l'exercice fiscal 2024/25).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points-clés

- Leader mondial du transport ferroviaire, des tramways et métros aux TGV, renforcé par l’acquisition, en 2021, de Bombardier Transport ;

- Activités de 15,5 Mds€ à fin d’exercice 2021-2022 réalisées à 62 % en Europe, 17 % dans les Amérique, 14 % en Asie-Pacifique et 7 % dans le reste du monde ;

- Offre couvrant tous les métiers de la construction ferroviaire : matériels roulants pour 56% des ventes, signalisation pour 15 %, systèmes pour 7 % et services (maintenance, contrôle à distance des véhicules, réseaux, passagers…) pour 22 % ;

- Modèle d’affaires fondé sur :

- la complémentarité des zones géographiques entre Alstom -France, Italie, Espagne, Inde, Asie du Sud-Est, Afrique du Nord et Brésil- et Bombardier Transport -Royaume-Uni, Allemagne, Scandinavie, Chine et Amérique du Nord,

- la création de valeur allant de la conception et réalisation d’un système ferroviaire à la maintenance ;

- Capital ouvert, détenu à 17,48 % par la Caisse de dépôt et placement du Québec, Henri Poupart-Lafarge, directeur général, présidant le conseil d’administration de 13 membres;

- Bilan solide : 9 Mds€ de capitaux propres et 4,6 Mds€ de liquidités face à 2,3 Mds$ de dette nette.

Enjeux

- Stratégie de croissance Alstom in Motion 2024/25 aux objectifs confirmés :

- hausse annuelle de + 5 % des revenus, marge opérationnelle de 8 à 10 % et investissements industriels à 2 % des revenus,

- conversion à 80 % du résultat en autofinancement libre t,

- distribution aux actionnaires entre 25 et 35 % ;

- Stratégie d’innovation soutenue par une R&D de 3,4 % et 9 400 brevets avec 3 axes :

- gamme complète de traction verte, propriété d’une technologie de piles à combustibles et, bientôt, flottes de transports entièrement connectés,

- écosystèmes d’innovation : partenariats industriels (Engie, DeutscheBann…), avec les start-ups via le fond Aster, avec les fournisseurs via le programme Alliance, participation à 30 programmes européens, dont Shift2Rail, et, en interne, intreprenariat avec I move you,

- déploiement de la suite digitale sur 100 % du groupe ;

- Stratégie environnementale de décarbonation de l’activité :

- intégrée dans la stratégie d’innovation -écoconception des principales solutions dès 2025, et visant au renforcement du capital naturel – usage d’électricité renouvelable, revalorisation des déchets, recyclage,

- visant pour 2025 (vs 2019) une réduction de 10 % de l’intensité énergétique et de 25 % des émissions de CO2 ;

- écocircularité : déchets valorisés à 98 %,

- lancement de la 1ère facilité de garantie verte ;

- Maîtrise de la rotation du portefeuille -cessions contraintes par le rapprochement avec Bombardier et renforcement de participations, notamment dans Cylus, au Kazakhstan et en Afrique du sud ;

- Bonne visibilité, avec des prises de commandes de 15,2 Mds à fin décembre, dont 55 % en Europe, soit plus d’1 an de revenus.

Défis

- Après la perte accusée en 2021-22 du fait des provisions liées à l’acquisition de Bombardier Transport, exécution des synergies du rapprochement avec Bombardier -200 M€ en 2022/23, 400 M€ par an en 2024/25 et 475-500 M€ ensuite- mais impact positif sur le bénéfice 2023 ;

- Incertitudes sur l’issue de l’enquête sur l’accident ferroviaire dee février en Gréce ;

- Impacts négatifs de l’inflation sur la marge 2022/23 mais maîtrise presque totale des approvisionnements en composants ;

- Après une hausse de 8 % des revenus sur les 9 premiers mois de l’exercice, perspectives 2022-23 confirmées d’une marge d’exploitation de 5,1 à 5,3 % et d’un autofinancement libre entre 100 et 300 M€.

En savoir plus sur le secteur Biens d'équipement

Plan d'investissement dans le ferroviaire

L'industrie ferroviaire française se situe à la seconde place en Europe et à la troisième place sur le plan mondial. Cette industrie affiche une balance commerciale excédentaire, qui génère plus de 100.000 emplois en France. L'annonce du plan d'avenir pour les transports ferroviaires français prévoit notamment la régénération et la modernisation du réseau, dont l'âge moyen est de 30 ans sur notre territoire. Cet âge est bien supérieur à celui de pays comme l'Allemagne (17 ans) et la Suisse, (15 ans). Un investissement annuel passant de 2,8 milliards d'euros, à près de 4 milliards d'euros doit permettre de maintenir en bon état tout le réseau.

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