L'usine Alstom de Séméac près de Tarbes
Alstom, le deuxième constructeur de trains au monde après l'entreprise publique chinoise CRRC, a fait état mercredi d'un bénéfice d'exploitation ajusté au premier semestre au-dessus des attentes, citant une solide performance commerciale et une demande robuste.
Le fabricant du TGV a également dépassé les attentes en matière de trésorerie, grâce notamment à une augmentation des volumes et à des réductions des coûts.
Le résultat d’exploitation ajusté au premier semestre s'est établi à 515 millions d'euros, au-dessus d'un consensus médian fourni par le groupe de 507 millions d'euros.
Alstom a fait en outre état d'un flux de trésorerie négatif à 138 millions d'euros, tandis que les analystes s'attendaient à -354 millions d'euros, selon le consensus de la société.
La trésorerie a été aidée par des ventes meilleures que prévu et des versements d'acomptes supérieurs aux attentes, a déclaré Martin Vaujour, responsable des relations avec les investisseurs, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.
Les ventes semestrielles ont pour leur part augmenté de 5,6% en variation organique pour atteindre 8,78 milliards d'euros, en ligne avec le consensus de 8,77 milliards d'euros.
Le groupe, qui a connu au début d'année des problèmes de trésorerie en partie liés à l'acquisition en 2021 des activités ferroviaires de Bombardier, a exécuté intégralement son plan de réduction de la dette dévoilé en mai dernier, y compris une augmentation de capital d'environ 1 milliard d'euros.
"La demande reste robuste, soutenue par des politiques de mobilité verte, et se montre résiliente face aux tensions géopolitiques, et nous avons réalisé une solide performance commerciale au cours de ce premier semestre", a déclaré le directeur général Henri Poupart-Lafarge dans un communiqué.
Le groupe a dit par ailleurs se concentrer sur la montée en cadence d'un certain nombre de projets en phase de démarrage, avec une production prévue de 4.400 à 4.600 voitures pour l'exercice fiscal, malgré les difficultés rencontrées dans la chaîne d'approvisionnement.
Le fabricant de trains prévoit notamment d'augmenter sa production pour atteindre une fourchette de 2.400 à 2.600 voitures de train au second semestre, contre 2.000 au premier semestre, a déclaré Martin Vaujour.
Les commandes reçues se sont établies à 10,95 milliards d'euros au 30 septembre, contre un consensus médian de 10,65 milliards.
Alstom a par ailleurs confirmé ses perspectives pour son année fiscale 2024/2025.
(Rédigé par Diana Mandiá, avec Alban Kacher et Anna Peverieri, édité par Augustin Turpin)
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