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Alstom annonce un plan de réduction de coûts avec la suppression de 1.500 emplois dans le monde
information fournie par Boursorama avec AFP 15/11/2023 à 10:02

Branle-bas de combat chez Alstom: le groupe ferroviaire a annoncé mercredi un plan pour se désendetter avec la suppression de 1.500 emplois dans le monde, des cessions d'actifs et même une possible augmentation de capital "en fonction des conditions du marché".

( AFP / GUILLAUME SOUVANT )

( AFP / GUILLAUME SOUVANT )

"Nous mettons en œuvre un plan d’actions global", notamment pour rassurer les agences de notation et tenir "nos objectifs à moyen terme", a prévenu le PDG du groupe, Henri Poupart-Lafarge, cité dans le communiqué de résultat.

A l'ouverture de la Bourse à Paris, le cours de l'action Alstom a plongé de plus de 11%. Vers 9H30, il s'établissait à 12,65 euros, en chute de 10,76%.

Le 12 octobre, Moody's avait abaissé la note d'Alstom, rapprochant encore l'entreprise de la catégorie spéculative.

Une semaine auparavant, le constructeur ferroviaire avait révélé une consommation excessive de trésorerie avec l'annonce d'un flux libre de trésorerie (free cashflow) attendu largement négatif sur l'exercice annuel 2023/2024, de l'ordre de -500 à -750 millions d'euros.

Au premier semestre de son exercice décalé 2023/2024, cet indicateur, central pour l'estimation de la valeur d'une entreprise, s'établit à -1,1 milliard d'euros. Ce problème de trésorerie "constitue un appel clair au changement", a insisté Henri Poupart-Lafarge.

"Bien que la demande reste à un niveau soutenu, malgré une certaine volatilité, notre performance commerciale a été faible", a-t-il ajouté, notamment en raison du retard pris dans la finalisation du programme Aventra, 443 trains destinés au Royaume-Uni et hérités du portefeuille de Bombardier Transport racheté début 2021, et un versement d'acomptes plus faible que prévu.

- Cessions d'actifs -

Le chiffre d'affaires du groupe s'est lui établi à 8,4 milliards d'euros, en légère hausse de 4,9% par rapport à l'année dernière et le résultat net part du groupe est tout juste repassé dans le vert, à 1 million d'euros - contre une perte nette de 21 millions d'euros un an plus tôt.

En revanche, les commandes ont marqué le pas à 8,4 milliards d'euros, en baisse de 16%.

Le plan présenté par Alstom pour se remettre en ordre de marche vise à réduire la dette de 2 milliards d'euros d'ici mars 2025. Actuellement, elle s'élève à 3,4 milliards d'euros.

Pour y parvenir, le groupe, qui fabrique trains et tramways, prévoit des cessions d'actifs de l'ordre de 500 millions à 1 milliard d'euros mais aussi une possible augmentation de capital.

Les 1.500 emplois supprimés pour réduire les coûts le seront uniquement dans les fonctions commerciales et administratives et représentent 10% des effectifs de celles-ci.

Le deuxième groupe ferroviaire mondial entend aussi se positionner sur des appels d'offre plus rémunérateurs pour privilégier les prises de commande de qualité où la marge potentielle est plus importante.

- Changement de président -

La restructuration s'annonce profonde puisque le sommet du groupe va lui aussi être touché. Il a été décidé de dissocier les fonctions de directeur général de celle de président du conseil d'administration à partir de juillet 2024.

Henri Poupart-Lafarge, PDG du groupe depuis février 2016, n'en sera donc plus que son directeur général. Pour le remplacer à la présidence, l'ancien directeur général de Safran Philippe Petitcolin a été choisi.

Ce changement, qui s'accompagne d'une "une révision du plan de rémunération variable" des cadres du groupe, vise à "améliorer la responsabilité et la discipline financière", assure Alstom.

Le groupe a d'ores et déjà annoncé que le conseil d'administration proposera lors de l'Assemblée générale des actionnaires en juillet 2024 qu'aucun dividende ne soit versé au titre de l'exercice en cours.

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3 commentaires

  • 15 novembre 10:51

    tjs les salariés qui payent...on les exploites puis on les vire


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