Le secteur des services en Allemagne est retombé en zone de contraction en avril après quatre mois d'expansion, l'activité des entreprises ayant diminué en raison des inquiétudes concernant les droits de douane, montre une enquête publiée mardi.
L'indice définitif du secteur des services de l'enquête S&P Global/HCOBest est tombé à 49,0 en avril, contre une première estimation à 48,8 et 50,9 en mars. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne 48,8.
Le seuil des 50 sépare croissance et contraction de l'activité.
Le rythme de baisse de l'activité a été le plus rapide depuis février 2024, en raison d'une faiblesse de la demande d'une réduction des dépenses des clients.
Le nombre de nouveaux contrats reçus par les entreprises de services en Allemagne a diminué pour le huitième mois consécutif, mais à un rythme plus lent qu'en mars.
Les entreprises sondées ont cité comme facteurs ayant participé à cela la faiblesse générale des conditions économiques, ainsi que les inquiétudes et l'incertitude liées aux droits de douane.
La confiance des entreprises s'est considérablement dégradée et seulement 25% d'entre elles étaient optimistes quant aux perspectives.
"A première vue, l'avenir ne semble pas très brillant", relève Cyrus de la Rubia, chef économiste chez Hamburg Commercial Bank, citant la diminution des nouvelles commandes, une baisse des carnets de commandes et aucun signe de reprise solide des exportations.
"Mais les entreprises continuent d'embaucher, et la croissance de l'emploi a même repris pour le deuxième mois consécutif. De toute évidence, les entreprises ne sont pas encore prêtes à baisser les bras", a-t-il ajouté.
Pour Cyrus de la Rubia, le fonds spécial de 500 milliards d'euros du nouveau gouvernement allemand, dirigé par le conservateur Friedrich Merz, ainsi que les projets de dépenses sociales, constituent des motifs d'espoir pour les entreprises.
L'indice PMI composite, qui comprend les services et l'industrie manufacturière, s'est établi à 50,1 en avril, contre 51,3 en mars, ce qui suggère une stagnation dans le secteur privé.
(Rédigé par Miranda Murray; version française Claude Chendjou, édité par Augustin Turpin)
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