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Allemagne-Des rapports s'inquiétant de l'AfD laissés sans suite-Bild
information fournie par Reuters 16/09/2018 à 01:05

    BERLIN, 16 septembre (Reuters) - Le renseignement intérieur
allemand, le BfV, est resté sans réaction pendant plusieurs mois
face à des rapports mettant en garde à propos de certaines
sections locales du parti d'extrême droite Alternative pour
l'Allemagne (AfD), rapporte le Bild am Sonntag.
    Cet article est susceptible de fournir un nouvel argument à
ceux qui appellent à la destitution du président du BfV,
Hans-Georg Maassen, accusé d'avoir minimisé les violences contre
les migrants à Chemnitz, une ville de la partie est de
l'Allemagne. Certains se sont même interrogés sur ses relations
avec les membres de l'extrême droite.
    La chancelière conservatrice Angela Merkel et son ministre
de l'Intérieur Horst Seehofer, doivent se réunir mardi pour
discuter du sort de Hans-Georg Maassen avec Andrea Nahles, la
présidente du Parti social-démocrate, membre de la coalition au
pouvoir. Andrea Nahles demande le limogeage du chef du BfV.
    "M. Maassen doit partir, et, je vous le dis, il partira", a
déclaré Andrea Nahles aux journalistes samedi soir.
    Hans-Georg Maassen a été critiqué après avoir déclaré qu'il
n'était pas convaincu que des membres de l'extrême droite aient
attaqué des migrants à Chemnitz. Il a mis en doute
l'authenticité d'une vidéo montrant des extrémistes de droite
pourchassant des migrants à Chemnitz, dans l'est du pays. Il a
depuis déclaré que ses commentaires avaient mal compris.
    La police a ouvert une enquête après des accusations de
violence anti-migrants et de nombreux cas de personnes faisant
le salut hitlérien lors des manifestations qui ont éclaté à
Chemnitz après l'arrestation d'un Irakien et d'un Syrien dans le
cadre de l'enquête sur le meurtre d'un Allemand à l'arme
blanche.  
    La question des relations entre Hans-Georg Maassen et
l'extrême droite s'est déjà posée par le passé. Cette année, une
ancienne dirigeante de la jeunesse de l'AfD, Franziska
Schreiber, a déclaré que Maassen avait expliqué à l'ancienne
dirigeante de l'AfD, Frauke Petry, la façon dont le parti
pouvait éviter d'être placé sous surveillance par son agence. Il
a nié avoir donné de tels conseils.
    Puis, la semaine dernière, le BfV a été contraint de
démentir une information du radiodiffuseur public ARD selon
laquelle Hans-Georg Maassen avait évoqué avec un parlementaire
de l'AfD certaines parties d'un rapport de son agence avant sa
publication.
    Les dernières allégations, qui sont publiées par l'édition
dominicale Bild am Sonntag, portent sur des rapports envoyés par
des responsables de la sécurité des Länder de Brême et de
Basse-Saxe au BfV concernant les sections jeunesse de l'AfD dans
leurs États et leurs liens présumés avec les extrémistes.
    Les deux Länder ont placé les sections AfD sous
surveillance, mais leurs rapports "ont été laissés intacts au
siège du BfV pendant six mois", a déclaré au Bild un haut
responsable des renseignements.
    Maassen, quant à lui, demande à ce que les effectifs de son
agence soient plus que doublés d'ici à 2021 et passent à 6.000
personnes, rapporte le magazine allemand Der Spiegel, dans sa
dernière livraison parue samedi, sur la foi de sources au
ministère de l'Intérieur.

 (Andrea Shalal et Tom Koerkemeier; Danielle Rouquié pour le
service français)
 

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