(AOF) - Airbus (+3,74% à 138,58 euros) figure parmi les plus fortes hausses du CAC 40 au lendemain de ses résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre 2024, comme le souligne Deutsche Bank. L'Ebit ajusté du constructeur aéronautique est de 17% supérieur aux attentes du consensus à 814 millions d'euros, celui de l'activité Airbus commercial de 9% au-dessus du consensus à 1,45 milliard d'euros. En outre, l'EBIT ajusté de la division Airbus Helicopters est de 17% au-dessus du consensus à 159 millions d'euros.
Enfin, le free cash flow sur ce trimestre a dépassé de 44% les attentes du consensus à 1,24 milliard d'euros.
Hier, Airbus a présenté des résultats mitigés au premier semestre 2024. "Notre performance financière à mi-année reflète principalement les importantes charges liées à nos activités spatiales. Nous nous appliquons à résoudre les causes racines de ces difficultés", a confié Guillaume Faury, président exécutif d'Airbus.
"Concernant l'activité avions commerciaux, nous nous concentrons sur les livraisons et préparons les prochaines phases de la montée en cadence en résolvant les problèmes spécifiques de notre chaîne de fournisseurs et en protégeant nos approvisionnements principaux", ajoute t-il.
Sur ce premier semestre Airbus a enregistré 327 commandes brutes d'avions commerciaux (contre 1 080 avions au premier semestre 2023) et 310 commandes nettes après annulations (contre 1 044 avions au premier semestre 2023).
Le carnet de commandes atteignait 8 585 avions commerciaux à fin juin 2024. Airbus Helicopters a enregistré 233 commandes nettes (contre 131 unités au premier semestre 2023). Les prises de commandes d'Airbus Defence and Space représentent une valeur totale de 6,1 milliards d'euros (contre 6 milliards d'euros au premier semestre 2023).
Pour JP Morgan, si les résultats au deuxième trimestre sont plus élevés qu'attendu, il faudra peut-être plusieurs mois pour rétablir la confiance des investisseurs.
"En ce qui concerne les perspectives des actions d'Airbus, nous n'avons pas abandonné notre thèse selon laquelle la société entre dans un "sweet spot" pluriannuel avec des livraisons en hausse, un dollar bénin et aucun nouveau programme de développement majeur", explique JP Morgan.
Cependant, la banque américaine reconnaît "clairement avoir sous-estimé la capacité de la chaîne d'approvisionnement de l'aéronautique civile à accélérer la production et le potentiel de risques d'exécution dans d'autres secteurs du groupe (par exemple, les satellites)".
Le maintien de son objectif de cours à 172 euros au 25 décembre, "suggère un potentiel de hausse d'environ 30% au cours des 18 prochains mois, bien que cette hausse puisse ne pas se cristalliser jusqu'à ce que les investisseurs voient des preuves durables de l'amélioration de la chaîne d'approvisionnement et de l'augmentation des livraisons d'aéronefs".
AOF - EN SAVOIR PLUS
La fin d'un duopole ?
Depuis plusieurs décennies l'américain Boeing et l'européen Airbus se partagent 99% du marché mondial des avions de ligne de plus de 110 sièges. Ce marché pèse plus de 100 milliards de dollars par an. Néanmoins ce duopole paraît fragilisé en 2022 pour plusieurs raisons. D'abord, pour la première fois, deux avions monocouloirs moyen-courriers, le C919 du chinois Comac et le MC-21 du russe Irkut, s'apprêtent à entrer en service. A cela s'ajoute la crise du Boeing 737 MAX. Avec l'arrêt des livraisons de cet avion entre 2019 et 2021, l'équilibre de production a été rompu. En 2021 Boeing a affiché 340 livraisons, Airbus restant largement en tête, avec 611.
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