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Air France-KLM : accord définitif avec Apollo sur les actifs MRO
information fournie par AOF 14/07/2023 à 08:10

(AOF) - Air France-KLM et Apollo Global Management annoncent la signature d'un accord définitif permettant à des fonds et entités gérés par Apollo de réaliser un financement de 500 millions d'euros dans une filiale opérationnelle d'Air France qui détiendra un ensemble de composants dédiés aux activités d'ingénierie et de maintenance d'Air France. En vertu de cet accord et sous réserve des conditions de clôture habituelles, Apollo souscrira à des obligations perpétuelles émises par cette filiale opérationnelle et ce financement sera comptabilisé comme des fonds propres selon les normes IFRS.

Le produit de la transaction sera affecté aux besoins généraux du Groupe et au financement de composants liées à l'activité de maintenance.

Les obligations perpétuelles porteront un intérêt de 6,9% au cours des trois premières années, après quoi des augmentations progressives et un plafond seront appliqués. Air France aura la possibilité de rembourser les obligations à tout moment au-delà de la troisième année.

Cette transaction n'entraînera aucun changement sur la propriété, les aspects opérationnels et sociaux de l'activité Ingénierie et Maintenance d'Air France. Il n'y aura pas de changement dans la façon dont Air France utilise ces composants et exécute les contrats de maintenance, et aucun impact sur les contrats des employés d'Air France ou d'Air France-KLM.

AOF - EN SAVOIR PLUS

a

- Numéro 1 européen du transport aérien, né en 2000 de la fusion entre Air France, créé en 1933, et le hollandais KLM, fondé en 1019 ;

- Chiffre d'affaires de 14,3 Mds€ réalisé à 86 % dans le transport de passagers et le cargo, puis la maintenance pour 7 % et la filiale Transavia pour 7 % ;

- Modèle d'affaires fondé sur l’optimisation de l’utilisation de la flotte, l’amélioration de la performance opérationnelle, la simplification des structures et les connectivités d'une part, la croissance du réseau court et moyen-courrier et le développement du long courrier par alliances (alliance de 19 compagnies d'aviation dans SkyTeam) et partenariats ;

- Capital détenu à 28,6 % par l'Etat français, 9,3% par l'état néerlandais, 9 % par CMA-CGM, 4,7 % par China Airlines et 2,5 % par Delta Airlines, Anne-Marie Couderc présidant le conseil d'administration de 19 membre, Benjamin Smith étant directeur général ;

- Renforcement du bilan : à fin septembre, fonds propres encore négatifs mais améliorés de 4 Mds€ en 2022, dette nette ramenée à 6 Mds€, liquidités de 12,3 Mds€.

Enjeux

- Stratégie de transformation via l’organisation, la réduction des coûts, la gestion de la flotte et le transfert à Transavia du réseau intérieur français hors Marseille, Nice et Toulouse :

- levier de la dette ramené à 3-3,5 % en 2023,

- marge opérationnelle de 7 à 8 % en 2024 ;

- Stratégie d'innovation :

-au service de la relation attentionnée avec le client (recours massif aux techniques d’assistance vocale, intelligence artificielle, blockchain et réalité augmentée),

- vers une aviation propre soutien au carburants durables, roulage électrique pour le tractage au sol, surveillance de l’atmosphère…;

- Stratégie environnementale visant la réduction de 50 % (vs 2005) des émissions de CO2 :

- Plan Climat avec 6 priorités dont modernisation de la flotte (2,5 Mds€ investis dans des avions consommant 25 % de moins de carburants), carburants durables ou SAF (3 % en 2023, 10 % en 2030), plan de compensation avec le système CORSIA ;

- lutte contre les nuisances sonores,

- recyclage à 60 % des déchets dangereux en 2020 et réduction, d'ici 2030, de moitié des déchets résiduels et engagement dans la biodiversité ;

- Capacité du Groupe à 89% du niveau de 2019 et coefficient d’occupation à 88%, proche du niveau de 2019 (90%) ;

- Hausse des cours de kérozène compensée par les économies de coût ;

- Remontée de la recette unitaire par passage, de 7,3 € à fin septembre.

Défis

- Incertitudes sur les aéroports chinois et manque de personnel dans les aéroports mondiaux ;

- Hausse des cours de kérozène compensée par les économies de coût ;

- Poursuite du désendettement par remboursement des aides publiques -fin 2022 d’abord, mai 2024 ensuite- et renforcement des fonds propres par émissions d’obligations hybrides en 2022 et 2023 ;

- Rumeurs d’intérêt pour la compagnie portugaise TAP ;

- Après un doublement des revenus et une confirmation du retour à la rentabilité nette à fin septembre, anticipations 2022 d’une capacité en sièges-km égale à 80 % des niveaux de 2019 pour Air France-KLM et de 115 % pour Transavia et d’un résultat opérationnel de 900 M€ ;

- Non versement de dividende en 2021 (pour la 7ème année consécutive).

Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes

Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.

Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost

Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.

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