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Affaire Skripal: Londres prêt à demander à Moscou l'extradition de deux suspects - presse
information fournie par Reuters 06/08/2018 à 18:50

 (Actualisé avec "no comment" des autorités britanniques § 4-6)
    LONDRES, 6 août (Reuters) - Les autorités britanniques
s'apprêtent à demander à la Russie d'extrader deux
ressortissants russes soupçonnés d'être les auteurs de l'attaque
contre l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille
Ioulia début mars à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre,
rapporte lundi le quotidien The Guardian.
    Le journal, qui cite des sources au sein du gouvernement et
des services de sécurité, ajoute que les procureurs ont bouclé
leur demande d'extradition et qu'elle est prête à être transmise
à la Russie.
    La police et les agences du renseignement, poursuit le
Guardian, ont reconstitué les mouvements des deux suspects
russes depuis leur entrée sur le territoire britannique jusqu'à
leur départ.
    Contactés par Reuters, le ministère de l'Intérieur et le
Crown Prosecution Service (le service des poursuites pénales de
la Couronne) n'ont pas souhaité faire de commentaire. 
    Le 19 juillet dernier, le ministre britannique de la
Sécurité, Ben Wallace, avait qualifié de "spéculation mal
informée" des informations de l'agence Press Association
rapportant que la police avait identifié des suspects russes. 
    La Constitution russe interdit l'extradition de
ressortissants russes vers des pays tiers. Et pas plus qu'en
2006 lors de l'affaire Alexander Litvinenko, ancien agent des
services de sécurité russe assassinés à Londres au moyen d'un
isotope radioactif, Moscou ne devrait accéder à la requête
britannique.
    Sergueï et Ioulia Skripal ont été empoisonnés le 4 mars au
Novitchok, un agent neurotoxique. Ioulia Skripal est restée dans
le coma pendant 20 jours. Elle a pu quitter l'hôpital cinq
semaines après l'empoisonnement. Son père, ancien colonel du
renseignement militaire russe qui a donné aux services
britanniques des dizaines d'agents, est sorti le 18 mai.
    L'attaque imputée à la Russie par les services britanniques
du renseignement a fait deux autres victimes, hospitalisées le
30 juin après avoir été mises en contact elles aussi avec du
Novitchok. Dawn Sturgess, une femme de 44 ans, n'a pas survécu;
Charlie Rowley, son compagnon âgé de 45 ans, s'est rétabli.
    "Policiers et officiers du renseignement pensent que le
Novitchok utilisé pour attaquer les Skripal le 4 mars a été
pulvérisé au moyen d'un flacon de parfum, ou appliqué sur la
poignée de leur porte d'entrée", écrit le Guardian.
    "La police travaille sur l'hypothèse que le flacon a été
jeté quelque part dans la ville, où il a été récupéré par la
suite par Rowley qui l'a offert à Sturgess."
    Les accusations britanniques ont provoqué une crise
diplomatique sans précédent depuis la fin de la Guerre froide.
Une centaine de diplomates russes ont été expulsés de
Grande-Bretagne et des Etats-Unis notamment. Moscou, qui dément
toute responsabilité dans l'agression, a répliqué par des
mesures équivalentes.

 (William James
Henri-Pierre André pour le service français)
 

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