(Actualisé avec précisions) par Jean-Baptiste Vey PARIS, 15 mai (Reuters) - Le gouvernement a prévu des garde-fous dans le cadre d'une éventuelle privatisation du groupe ADP ADP.PA et de la Française des Jeux (FDJ) afin de garantir les intérêts publics, a déclaré mardi une source à l'Elysée. Cette mise au point intervient le jour où la ministre des Transports, Elisabeth Borne, réaffirmait la volonté du gouvernement de graver l'"incessibilité" de la SNCF dans la loi afin de dissiper les soupçons d'une possible privatisation de la compagnie ferroviaire, un point particulièrement sensible vis-à-vis des syndicats grévistes. Cette source a cherché à dédramatiser la perspective d'une privatisation de l'exploitant des aéroports parisiens de Roissy et d'Orly, dont l'Etat détient 50,6%, et de l'opérateur du loto, dont il détient 72%. "On assume parfaitement le fait d’avoir une politique qui soit plus mobile en termes d’allocation du capital et donc qui pourra impliquer des désengagements de l’Etat et des cessions de participations", a dit cette source. "Je ne vois pas de rupture particulière dans le domaine par rapport à ce qui a été toujours dit, même si je vois bien qu’il y a une focalisation sur un certain nombre d’entreprises". Pour ADP comme pour FDJ, la détention majoritaire du capital n’est pas indispensable au respect de tous les intérêts de l’Etat et de la collectivité, a ajouté la source. "Aujourd’hui, la détention majoritaire du capital est aussi un substitut au fait que la manière dont a été conduite l’ouverture du capital dans le passé était un projet mal né parce qu’on n’a pas fait une société concessionnaire", a dit cette source. "Donc aujourd’hui si vous décidez de privatiser ADP vous ne privatisez pas une société gestionnaire d’un aéroport, vous privatisez une entreprise qui est propriétaire de son foncier, ce n’est pas totalement neutre", a-t-il ajouté. RENFORCEMENT DE LA RÉGULATION Pour ADP comme pour FDJ, la question n'est pas que celle d'une privatisation mais aussi d'un renforcement des outils de régulation, a insisté cette source devant l'Association des journalistes économiques et financiers. Ces deux pans peuvent être portés dans le même texte, a-t-elle précisé, mais la régulation doit précéder la privatisation, notamment parce qu'ADP est propriétaire de son foncier. Le ministre de l'Economie et des Finance Bruno Le Maire avait dit en avril qu'il comptait s'assurer que l'Etat garde le contrôle d'ADP dans le cadre du projet de privatisation de cet actif stratégique, qui pourrait prendre la forme d'un système de concession avec le maintien d'une régulation forte, notamment sur les tarifs. Le projet de loi "Pacte" ("Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises") sera probablement présenté "dans la deuxième quinzaine de juin" au conseil des ministres, a dit cette source, indiquant un nouveau glissement de calendrier. Bruno Le Maire avait déjà annoncé le 6 mai un nouveau report de la présentation du projet de loi à début juin du projet de loi initialement programmé le 18 avril puis reporté à début mai, précisant qu'il espérait le voir adopté en 2018. Le texte doit comprendre, entre autres mesures, des dispositions autorisant des cessions de participations de l'Etat dont les produits auront vocation à alimenter le Fonds pour l'innovation de rupture (10 milliards d'euros) lancé en début d'année. <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ ADP-L'Etat gardera le contrôle sur les tarifs-Le Maire La loi "Pacte" à nouveau décalée, Le Maire pour des privatisations ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> (Avec Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)
ADP-Une privatisation préserverait les intérêts publics-source
information fournie par Reuters 15/05/2018 à 12:52
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