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ADP paie 14,6 millions d'euros pour mettre fin à une enquête sur d'anciens contrats libyens
information fournie par AOF 04/12/2023 à 16:05

(AOF) - ADP annonce que sa filiale ADP Ingénierie a convenu avec le Parquet National Financier (PNF) de mettre un terme aux investigations dont elle faisait l'objet et se rapportant à "des faits anciens liés à certains contrats conclus" en Libye en 2007 et 2008, et dans l'émirat de Fujaïrah en 2011. La filiale a accepté de payer immédiatement une amende d'intérêt public de 14,6 millions d'euros dans le cadre d’une Convention judiciaire d'intérêt public (CJIP), signée le 29 novembre 2023 et validée par le président du Tribunal judiciaire de Paris ce lundi 4 décembre.

ADP souligne que si cet accord "marque un terme aux investigations", conformément à la loi" il "n'emporte aucune reconnaissance de culpabilité". Le groupe ajoute que les investigations relatives à ces contrats avaient, dans chaque cas, débuté "à la suite d'une révélation spontanée de la part d'ADP Ingénierie, à compter de 2013".

ADP déclare enfin que "depuis la date des faits investigués "il a pris des mesures importantes pour se réformer en mettant en œuvre un programme "Éthique et compliance" "très rigoureux et adapté aux exigences les plus fortes". Aussi ne se verra-t-il pas imposer, aux termes de la CJIP, de mesure de mise en conformité supplémentaire.

Selon une enquête du magazine "Le Point" publiée en 2019, un intermédiaire aurait touché des commissions "estimées à plus de 20 millions d'euro" dans le cadre de ces contrats.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro 1 mondial de la gestion aéroportuaire avec plus de 280 millions de passagers ;

- Chiffre d’affaires de 2,8 Mds€ réparti en 5 pôles – les activités aéronautiques des 3 aéroports de Paris, les commerces & services, l’activité immobilière des terminaux (ADP étant l’un des plus grands propriétaires fonciers d’Ile-de-France), l’international et les autres activités ;

- Modèle économique visant à devenir leader dans la conception, la construction et l’exploitation d’aéroports et s’appuyant sur les 3 aéroports de Paris, les 27 aéroports gérés dans le monde ainsi que sur les accords avec les compagnies aériennes ;

- Capital détenu à 50,6 % par l’Etat français, devant le néerlandais Shiphol (8 %) et le groupe Vinci (8 %), Augustin de Romanet, directeur général, présidant le conseil d’administration de 15 membres ;

- Situation financière tendue, avec une dette de 8,3 Mds€ au 30 juin 2022, soit un effet de levier de 6,4 (mais garantie de la dette par l’Etat).

Enjeux

- Stratégie « 2025 Pionneers » :

- infrastructures : + 80 % des départs à l’heure, connexions multimodales,

- concessions : maturité moyenne stabilisée à 30 ans, ;

- Stratégie d'innovation focalisée sur les prestations télécom & mobilités via le Hub One :

- écosystème digital global et centré sur la donnée, via 100 routes internationales et la "smartisation" des aéroports,

- partenariat avec Saclay dans les projets durables - appel à projets concrets avant l’implantation d’un Green Hub d’innovation en 2024 dans l’aéroport de Roissy,

-120 expérimentations dont 30 industralisées ;

- Stratégie environnementale de neutralité carbone en 2030 pour les opérations au sol : amélioration de la qualité de l’air, valorisation des déchets, usage de 10 % d’énergies bas carbone et préservation des surfaces pour la biodiversité ;

- Lancement de 3 co-entreprises : avec Air Liquide dans les services et ingénierie pour la transition vers l’hydrogène des aéroports, avec JC Decaux pour la gestion des activités publicitaires et avec Lagardère pour celle des points de vente détail à Paris ;

- Poursuite de la reprise du trafic aérien en 2022 -taux de 80,9 %, vs 2019, année pré-covid, pour le groupe et de 80,2 % pour Paris Aéroport- et des dépenses par passager, de 26,1 €.

Défis

- Forte corrélation à la santé financière des compagnies aériennes, notamment EasyJet et AirFrance-KLM, 1er et 2ème opérateurs à Paris ;

- Fin de la coopération industrielle HubLink entre les Aéroports de Paris et le néerlandais Schiphol, débouchant d’ici mai 2023 sur la fin des participations croisées ;

- Revue des activités à l’international ;

- Après un quasi-doublement du chiffre d’affaires à fin septembre, 2nd relèvement des objectifs 2022 : marge opérationnelle à + 34,5%, et ambition 2023 d’un effet de levier de la dette entre 5 et 5,5 grâce à un recul des investissements à Paris.

Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes

Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.

Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost

Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.

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