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Action coordonnée nécessaire sur les devises émergentes-Coeuré
information fournie par Reuters 08/02/2016 à 19:32

    * La BCE n'agit pas sous la pression 
    * Pas de bulle financière en zone euro 
    * Rien de nouveau dans les défis posés aux banques 
 
 (Avec déclarations supplémentaires) 
    PARIS, 8 février (Reuters) - La faiblesse des devises des 
pays émergents, si elle devait s'accentuer, pose un risque pour 
l'économie mondiale qui doit être traité de façon coordonnée, a 
déclaré lundi Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque 
centrale européenne. 
    Interrogé sur BFM Business, il a indiqué que la BCE 
n'agirait pas sous la pression des marchés financiers, en proie 
à une extrême nervosité, mais uniquement en fonction de ses 
analyses sur l'évolution de la croissance et de l'inflation. 
    Il a attribué la volatilité des marchés aux incertitudes 
pesant sur la croissance des pays émergents, dont la Chine, et 
dans une moindre mesure aux Etats-Unis. 
    "Compte tenu des difficultés qu'ont les grands pays 
émergents, il y a un risque que leur monnaies continuent à 
baisser", a dit Benoît Coeuré. 
    "Ça, c'est un des enjeux de coordination mondiale, ça sera 
discuté à Shanghai dans dix jours", a-t-il ajouté en faisant 
référence à la réunion des ministres des Finances et des 
banquiers centraux du G20 à la fin du mois. 
    Le responsable de la BCE a une nouvelle fois indiqué que 
celle-ci pourrait renforcer sa politique monétaire si les 
perspectives d'inflation en zone euro ne se redressent pas et 
estimé que, malgré l'évolution des taux d'intérêt, qui 
s'enfoncent de plus en plus en territoire négatif dans certains 
pays, il n'y avait pas de "bulle" sur les marchés obligataires. 
     
    DES ENJEUX CONNUS POUR LES BANQUES 
    "On est attentif à la stabilité financière (...) notre 
diagnostic aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas de bulle dans la 
zone euro. On est très vigilant", a-t-il indiqué. 
    S'agissant de la situation des banques européennes, autre 
grande source d'inquiétude des marchés, il a souligné qu'elle 
s'était "considérablement renforcée" ces dernières années sous 
la pression des régulateurs mais qu'elles devaient s'adapter au 
nouvel environnement de taux bas et de montée du numérique. 
    "C'est normal que dans cette phase de transformation (...) 
il y ait de l'anxiété", a estimé Benoît Coeuré.  
    "La responsabilité des banques, c'est de continuer à 
renforcer leurs fonds propres pour montrer qu'elles sont 
robustes et d'autre part d'expliquer comment elles vont changer 
leur business model". 
    Il a jugé encore que les établissements financiers devaient 
faire preuve de "clarté" dans les stratégies de traitement du 
stock des créances douteuses héritées de la crise, tout en 
estimant que des évolutions réglementaires, comme sur le droit 
sur les faillites, étaient peut-être nécessaires pour les aider. 
    Pour Benoît Coeuré, il n'y a "rien de nouveau, pas de 
découvertes de trous" dans les comptes des banques "mais des 
enjeux qui sont connus". "Ça prendra de toutes façons plusieurs 
années pour se débarrasser de ces créances douteuses.", a-t-il 
dit.    
    Les bourses ont dévissé lundi en Europe sur fond 
d'inquiétudes pour la croissance de l'économie mondiale et sur 
la santé des banques.   
 
 (Yann Le Guernigou et Leigh Thomas, édité par Yves Clarisse) 
 

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