JUBA, 31 août (Reuters) - Le gouvernement soudanais a signé lundi un accord de paix avec les cinq principaux groupes rebelles du pays, une étape majeure vers l'objectif du gouvernement de transition de résoudre une série de conflits civils qui ont déchiré le pays depuis plusieurs décennies.
Au pouvoir depuis la chute d'Omar Hassan el Béchir en avril 2019, le gouvernement d'union nationale - qui réunit des civils et des militaires - a fait de la résolution de ces différents conflits une priorité de la période de transition de 39 mois.
L'accord signé lundi à Juba, la capitale du Soudan du Sud, va permettre aux groupes rebelles d'avoir une représentation politique, leur délègue certains pouvoirs, permet à leurs membres de rejoindre les forces de sécurité, reconnaît certains droits économiques et fonciers tout en offrant la possibilité d'un retour aux personnes déplacées.
Les rebelles du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) et de l'Armée de libération du Soudan (SLA) au Darfour, ainsi que le Mouvement de libération du peuple soudanais-Nord (SPLM-N), groupe armé actif dans les Etats du Nil Bleu et du Sud-Kordofan, figurent parmi les signataires de cet accord.
Le Darfour, province de l'ouest du Soudan, est en proie à une guerre civile meurtrière depuis 2003, après une offensive des forces gouvernementales appuyées par des milices principalement arabes. Le conflit a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon les estimations.
Les Etats méridionaux du Nil Bleu et du Sud-Kordofan, frontaliers avec le Soudan du Sud, sont restés dans le giron de Khartoum lors de la sécession du Soudan du Sud en 2011.
Les communautés locales s'y plaignent d'être négligées par le gouvernement central.
(Denis Dumo, avec Aidan Lewis au Caire ; version française Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)
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