Comme quoi, les querelles de religion peuvent s'effacer devant les questions de gros sous. Hier, à Alger, l'Arabie saoudite sunnite a fait une fleur à l'Iran chiite, son rival régional : elle lui a concédé le droit de continuer à augmenter sa production de pétrole. De son côté, et comme la majorité des autres membres de l'Opep, Riyad limitera la sienne afin de favoriser une remontée des cours. En cédant, Riyad a libéré un blocage qui durait depuis des mois, voire des années. Depuis juin 2014, lorsque le baril valait quelque 110 dollars, les pays membres de l'Opep ? comme ses partenaires, telle la Russie ? regardaient sans réagir les cours s'effondrer et leurs revenus se ratatiner. Cette fois, devant l'urgence de la situation budgétaire de certains, les pays du cartel sont tombés d'accord pour annoncer qu'ils allaient resserrer leurs robinets (entre 250 000 et un million de barils par jour en moins).
L'effort est modeste, puisqu'en près d'un an leurs puits ont craché quasiment 2 millions de barils de plus qu'en 2015... Mais, parmi les observateurs du marché de l'or noir, personne ne s'y attendait. « Il y a une prise de conscience au sein de l'Opep que, sans action de sa part, le rééquilibrage du marché entre offre et demande pourrait prendre plus de temps que prévu, avec la poursuite de conséquences très négatives sur leurs revenus et sur les investissements pétroliers », décrypte Francis Perrin, directeur de la revue...
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