(AOF) - "Le PIB a progressé 0,3% au deuxième trimestre, ce qui est inférieur aux prévisions de la BCE (0,4%), mais supérieur aux attentes des économistes (0,2%). La hausse du PIB français est une bonne nouvelle, car l'Assemblée nationale risque d'être bloquée pendant au moins un an. Le pays doit afficher une croissance positive durable pour assurer la viabilité de sa dette", commente Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN Amro Investment Solutions.
Cette surprise marginale ne change pas grand-chose aux perspectives de la région ni à la trajectoire attendue de la politique de la BCE. En effet, il existe toujours deux vecteurs principaux d'amélioration de la croissance : l'augmentation de la consommation par le biais de salaires réels plus élevés et l'assouplissement des conditions de crédit grâce aux réductions de taux à venir.
"Néanmoins, il y a aussi des raisons de s'inquiéter, car le PMI a surpris à la baisse la semaine dernière et certains vents contraires devraient peser sur l'activité, à savoir la faible croissance de la Chine et l'incertitude politique en France", note Christophe Boucher.
Ces éléments font partie des préoccupations partagées par Mme Lagarde, qui a souligné le risque de baisse de la croissance lors de la dernière réunion et a fait preuve d'un certain pessimisme.
"Dans l'ensemble, il ne faut pas s'attendre à une forte accélération de la reprise, qui sera progressive. Ce point de données ne change pas la donne pour la BCE, qui attend les chiffres de l'inflation de mercredi pour juger de la nécessité d'une baisse des taux en septembre", souligne l'analyste.
Les marchés prévoient environ deux baisses de taux cette année. Pas de changement dans les attentes du marché suite à la publication.
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