Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

A Caracas, les habitants n'ont pas un accès régulier à l'eau courante
information fournie par Reuters 15/08/2018 à 14:58

    CARACAS, 15 août (Reuters) - Dans l'un des principaux
hôpitaux publics de Caracas, la plupart des salles de bain sont
fermées et les patients remplissent des carafes à partir d'un
petit robinet au rez-de-chaussée, où coule parfois un mince
filet d'eau. Les interventions chirurgicales sont reportées ou
annulées. 
    "Je suis allée au bloc opératoire, j'ai ouvert le robinet
pour me laver les mains, comme avant chaque opération, et rien
n'est sorti", raconte Lina Figueria, une gynécologue de
l'hôpital de l'Université centrale du Venezuela. 
    Les coupures d'eau viennent s'ajouter à la malnutrition,
l'hyperinflation et l'émigration, conséquences directes de la
crise économique qui touche les Vénézuéliens depuis cinq ans. 
    Les défaillances du réseau hydraulique à Caracas sont dues à
l'absence de maintenance qui s'est aggravée ces derniers mois,
privant les trois millions d'habitants de la capitale d'un accès
régulier à l'eau courante. 
    A Caracas, située dans une vallée à 900 mètres d'altitude,
l'eau est pompée majoritairement en profondeur. Mais les pompes
n'ont pas été entretenues, les pièces de rechange manquent et
les caisses de l'Etat sont vides. 
    "Pendant des années, le processus de dégradation n'était pas
visible. Mais aujourd'hui, les réseaux d'alimentation en eau
sont très endommagés", explique José de Viana, ancien président
d'Hidrocapital, l'entreprise publique de gestions des eaux à
Caracas. 
    Le gouvernement de Nicolas Maduro accuse régulièrement la
droite vénézuélienne de se rendre coupable d'opérations de
sabotage entraînant les coupures d'eau. 
    Le ministre de l'Information, Jorge Rodriguez, a annoncé en
juillet un "plan spécial" pour régler ce problème, sans fournir
plus de détails. 
    Le manque d'eau - et les robinets d'où jaillit parfois un
liquide marronâtre - suscite des craintes pour la Santé des
habitants, déjà exposés au manque de médicaments et de vaccins.
    Selon une étude publiée ce mois-ci par deux organisations
non gouvernementales vénézuéliennes, 75% des habitants de
Caracas disent ne pas recevoir l'eau courante. Environ 11% des
personnes interrogées pensent que l'eau insalubre leur a causé
des problèmes de peau et de digestion. 
    Les conséquences pour la santé publique sont difficiles à
évaluer, vu que le ministère de la Santé ne publie plus de
statistiques hebdomadaires, mais les médecins affirment que les
cas de gale et de diarrhées sont en hausse. 

 (Andreina Aponte; Arthur Connan pour le service français, édité
par Tangi Salaün)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.