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A Bruxelles, Ursula von der Leyen fait figure de favorite à sa propre succession
information fournie par Newsmanagers 28/08/2023 à 07:00

(NEWSManagers.com) - Onze mois avant les élections européennes, à l’issue desquelles sera décidée l’identité du futur président de la Commission européenne, l’actuelle titulaire du poste a-t-elle décidé de briguer un second mandat?? Face à la presse, l’Allemande Ursula von der Leyen a pris l’habitude d’esquiver la question. En réalité, rare à Bruxelles sont ceux qui doutent de ses intentions. «Son silence est logique. Dès l’instant où elle se déclarera, toutes ses paroles et tous ses actes seront interprétés sous le prisme de sa candidature», analyse un observateur avisé de la bulle européenne.Certains s’efforcent d’ores et déjà de lui mettre des bâtons dans les roues. Paradoxalement, ils font partie de sa propre famille politique. Depuis plusieurs mois, le leader du groupe conservateur PPE (Parti populaire européen) au Parlement européen, son compatriote Manfred Weber, s’est ainsi joint à l’extrême-droite pour mener la charge contre l’ambitieuse politique climatique qu’elle a initiée. Ce faisant, l’élu allemand n’a pas hésité à fragiliser la coalition parlementaire sur laquelle repose la Commission von der Leyen, composée du PPE, des centristes de Renew, et du centre-gauche (le groupe Socialistes et Démocrates, S&D). «Weber essaie d’imposer l’idée d’une alliance alternative au modèle central que nous défendons, et qu’incarne aujourd’hui Ursula von der Leyen, estime Pascal Canfin, eurodéputé macroniste (Renew). Il mise sur une espèce de Nupes européenne des droites». A lire aussi: L’Europe dévoile ses propositions pour contrer le plan vert américain Un bilan saluéLes chances de voir un tel attelage s’emparer du pouvoir à l’issue du scrutin de juin 2024 paraissent à ce stade assez minces. Selon les premières projections, le PPE consoliderait certes sa position de première force politique du Parlement, mais aurait toujours besoin de composer avec les partis à sa gauche. Or, «au PPE, Von der Leyen apparaît comme la seule personnalité suffisamment crédible et consensuelle pour susciter l’adhésion des socialistes et de Renew», relève la première source citée.Ainsi, le nom d’Ursula von der Leyen, très peu connu des institutions de l’UE à son arrivée en 2019 est quatre ans plus tard celui d’une favorite en puissance. Le bilan des réformes, plus ou moins abouties, passées sous sa mandature est déjà très dense : de la tarification des émissions de carbone à l’encadrement des géants américains du numérique, en passant par les tentatives de verdissement du secteur financier.Mais ses soutiens soulignent en premier lieu son rôle dans les crises majeures ayant successivement fait tanguer le navire UE. Prise de cours par la pandémie en mars 2020, son Europe a finalement dépassé la désorganisation initiale des fermetures de frontières intempestives, puis relevé le défi des vaccins. Plus encore, son mandat aura aussi été celui du plan de relance post-covid, qui a fait franchir à l’UE une nouvelle étape de son intégration. A lire aussi: Bruxelles lance les grandes tractations sur le budget européen L’influence déterminante des pays de l’EstDepuis l’invasion russe, la présidence de la Commission a usé de tout son poids politique en faveur du soutien à l’Ukraine. Elle a ainsi gonflé sa popularité parmi les pays membres de l’est de l’UE, dont l’influence sera déterminante au moment de trancher. Les premiers signaux envoyés par Paris et Berlin sont également positifs. Demeurent des ombres au tableau : un leadership souvent décrit comme vertical, ou encore une réaction trop timide face aux graves reculs démocratiques observés en Pologne et en Hongrie, juge-t-on au Parlement, où elle a néanmoins su conserver un soutien très large.Récemment, la nomination polémique de l’économiste américaine Fiona Scott Morton - qui a finalement renoncé - à un poste clé de sa puissante Direction générale de la Concurrence a ébranlé sa Commission. Pour autant, une telle faute pèsera-t-elle lourd à l’heure de faire les comptes?? Onze mois séparent Ursula von der Leyen d’un éventuel second mandat. Onze mois et un chemin semé d’embûches, mais sur lequel elle semble aujourd’hui marcher toute seule.

Clément Solal

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