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3 QUESTIONS À-Le Moan: "Sigfox, seul réseau mondial qui marche tout le temps"
information fournie par Reuters 27/12/2018 à 11:42

 (Référence erronée au seuil critique supprimée au dernier
paragraphe)
    PARIS, 26 décembre (Reuters) - La start-up française Sigfox,
spécialiste de l'internet des objets (IoT), développe un réseau
mondial de télécommunications à bas débit pour exploiter le
potentiel des données recueillies par les objets connectés,
comme les capteurs développés par sa Fondation pour protéger les
rhinocéros du braconnage. (voir  )
    Ingénieur de formation, co-fondateur et dirigeant de Sigfox,
membre du Conseil national du numérique, Ludovic Le Moan
explique que son entreprise est allée, dès sa création en 2009,
à rebours de la course à la performance technologique. Une
philosophie qui peut aujourd'hui se résumer en deux mots:
"frugalité" et "zéro G".
    
    1/ Quelle est la spécificité du réseau Sigfox?
    Ludovic Le Moan: L'idée de créer un réseau mondial de
télécommunications à bas débit est depuis le départ dans l'ADN
de Sigfox. Pendant que tous les opérateurs télécoms cherchaient
à passer de plus en plus de mégabytes, voire de gigabytes, nous,
nous disions que nous allions passer quelques centaines de
bytes.
    A l'époque ça paraissait complètement délirant puisqu'on
avait la maîtrise technique pour un débit beaucoup plus élevé.
Mais le haut débit coûte cher et ne se justifie pas pour
transmettre les données des objets connectés. Quand on veut
faire passer des vélos, on n'a pas besoin de construire une
autoroute.
    Si on résume, on peut dire qu'on est parti de l'IoT pour
aller vers la zéro G, un réseau d'une grande frugalité, peu
coûteux et résistant. C'est le seul réseau mondial qui marche
tout le temps.
        
    2/ Sigfox vient d'équiper la nouvelle box de Free, est-ce un
signe que le pari est en train d'être gagné?
    Ludovic Le Moan: On a réalisé que Sigfox pouvait devenir une
sorte de back-up de sécurité pour tous les autres réseaux, y
compris filaires : il continue à fonctionner quand tous les
canaux de communication principaux sont coupés, par exemple
après une catastrophe naturelle comme une grosse tempête ou un
tsunami. Avec Sigfox, ou plus exactement avec la zéro G, on peut
malgré tout envoyer un message, une position GPS et ça peut
sauver des vies.
    C'est le même principe pour Free. Si la box tombe en panne,
on peut continuer à envoyer des messages avec Sigfox, ce qui
fait gagner du temps au support quand le client appelle car ils
ont déjà toutes les informations techniques. On sait s'il y a
encore de l'énergie, un problème de câble...
    On nous compare souvent aux opérateurs télécoms mais on n'en
est pas un. On est plus comme des astrophysiciens qui captent
des signaux et qui les décodent. Contrairement aux opérateurs
télécoms, on n'applique pas de protocole. On a conçu un réseau
simplifié à l'extrême pour être capable demain de connecter un
objet à quasiment 0 centime s'il le faut.
    
    3/ Les objets connectés sont dans toutes les conversations,
mais sont-ils l'eldorado pressenti ?
    Ludovic Le Moan: Le grand enjeu de l'IoT, c'est d'extraire
les données du monde physique. Des données, il y en a une
multitude et il y en a partout : mouvements, températures,
pollution, pression... Pour les extraire, il faut un capteur qui
prend toute sa valeur quand il est connecté à internet et qu'on
peut exploiter et combiner ces données.
    Le réseau planétaire est la clé. Avec du volume, on parvient
à un coût d'extraction extrêmement bas et on dégage des marges
qui permettent de rentabiliser les investissements. Sans cette
marge, beaucoup d'innovations technologiques ne dépassent pas le
stade du concept ou des effets d'annonce, ce qui décrédibilise
toute la filière.
    Il faut donc un réseau opérationnel au niveau mondial. Pour
ça, Sigfox va investir 30 millions d'euros pour déployer d'ici à
2022 une constellation de satellites très simples, un réseau à
faible capacité qui couvrira très bien les zones inaccessibles
comme les océans, les déserts ou les forêts. S'ils étaient déjà
disponibles, c'est ce qu'on utiliserait pour les projets de la
Fondation dans la brousse africaine. 
    Par contre, dans les grandes villes, ce réseau satellitaire
ne marchera pas car le grand nombre d'objets connectés va
saturer la partie radio. Dans les zones densément peuplées, les
antennes sol resteront la meilleure solution pour connecter du
volume. Pour l'instant, Sigfox est implanté dans 53 pays et le
développement se poursuit.
    L'objectif, c'est d'avoir un milliard d'objets connectés à
l'horizon 2023. Pour le moment, il ne faut pas se cacher que le
concept suscite encore beaucoup d'interrogations et de
résistance, notamment de la part des opérateurs télécoms
traditionnels. Il nous a fallu cinq tours de table pour lever
300 millions d'euros auprès d'investisseurs.    

 (Propos recueillis par Tangi Salaün, édité par Marc Joanny)
 

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2 commentaires

  • 27 décembre 12:42

    c'est autoproclamé.....


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