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2020, l’année des contrastes en Bourse
information fournie par GreenSome Finance 12/01/2021 à 08:11

Arnaud  Riverain
Arnaud  Riverain

Arnaud Riverain

GreenSome Finance

Associé Fondateur

http://www.greensome-finance.fr/

L'année 2020 a débuté sur les plus hauts depuis juillet 2007. S'en est suivi mi-février un saut dans le vide comme on a rarement vu avec une baisse proche des 40% en un mois. Les banques centrales sont alors rapidement intervenues en injectant près de 6 500 Mds$. Cette manne a poussé les investisseurs à revenir massivement sur les actions de par les rendements qu'elles offrent. Pour clore l'année, l'annonce de l'arrivée du vaccin de Pfizer en novembre a fait exploser tous les compteurs avec des hausses jamais vues. Les indices parisiens ont pris alors 20% en novembre. In fine, le CAC 40 sauve plus que les meubles avec une baisse de «seulement» 7,1% et plus on descend dans la cote, meilleure la performance est. Ainsi, Euronext Growth (ex-Alternext) se paie de luxe d'afficher sa meilleure performance depuis sa création.

La surperformance des indices liés aux small caps s'explique de par la typologie des sociétés appartenant à cette catégorie. En effet, la proportion de sociétés «tech» et liées au médical est bien plus forte que dans les indices dédiés aux valeurs plus importantes en termes de capitalisation. Cela aura été les deux thèmes à la mode.

Performances des indices

Performances des indices. (source : GreenSome Finance - Nyse Euronext)

Performances des indices. (source : GreenSome Finance - Nyse Euronext)

Consensus

Sans surprise les prévisions des analystes en termes de résultats ont été assez nettement revues à la baisse. Toutefois, le consensus voit le CAC 40 revenir sur un niveau médian de BPA en 2021 équivalent à 2019 tout comme pour le CAC Mid&Small. Pour le CAC Small il anticipe même une progression de 16,7%. En gros, le marché en en train de nous dire que 2020 est une année blanche. Selon nous, tout cela reste toutefois très optimiste.

Estimations de variation des BPA

Estimations de variation des BPA. (source : InFront)

Estimations de variation des BPA. (source : InFront)

Valorisation

Les valorisations restent stratosphériques mais n'oublions pas que nous avons des niveaux de taux au ras des pâquerettes et pour certains sous terre. Aussi, la nécessaire recherche des rendements tire les valorisations surtout pour les Small si l'on regarde 2021. Pour le CAC on revient dans la norme au moins au niveau des PE à cet horizon.

Comme les taux sont amenés à rester bas encore un certain temps, il va falloir s'habituer à de tels niveaux…

Valorisation des indices

Valorisation des indices. (source : InFront au 30/06/2020)

Valorisation des indices. (source : InFront au 30/06/2020)

Conclusion

Cette année a été pour le moins chahutée mais a montré que les banques centrales ont appris de la crise des subprimes tout comme les Etats avec des niveaux d'intervention jamais vus. Ces éléments ont naturellement rassurés les opérateurs et ont mécaniquement soutenu les valorisations.

Il convient toutefois de faire attention au fait qu'on a l'impression que pour les investisseurs la crise est derrière nous. Nous sommes très loin d'adhérer à cette vision car pour le moment nous n'avons rien vu des effets micro-économiques de la pandémie surtout en Europe et cela grâce à l'hyper intervention des Etats. Ce n'est véritablement qu'à partir de la fin du S1 que nous pourrons vraiment commencer à faire un bilan. Les plans sociaux vont vraiment prendre toute leur ampleur cette année.

Il va aussi falloir commencer à rembourser les différentes aides et prêts. Les Etats vont progressivement «débrancher le respirateur artificiel» avec la montée en puissance de la vaccination. Il y a donc de grandes incertitudes économiques car la casse sociale jouera négativement sur la consommation.

Autre élément qui va amener de l'incertitude, les vrais effets de la vaccination. Cela va-t-il permettre de reprendre une vie normale ou nos habitudes sociales seront durablement modifiées ? Autre point, la vitesse de vaccination dans les différents pays sera-t-elle un nouveau facteur jouant sur la performance économique de chacun ? A ce jeu, l'Europe ne semble pas pouvoir faire office de favorite, sans parler bien sûr de la France mais c'est un autre débat…

A ce jour les marchés ne semblent pas s'intéresser à tout cela mais ils finiront par y venir… Alors certes l'horizon paraît moins sombre qu'il y a 10 mois mais l'émotion risque d'être rapidement supplantée par une lecture nettement plus froide des choses où l'économie reprend ses droits. Nous avons toujours les Banques Centrales pour nous soutenir mais cela ne sera peut-être pas suffisant sauf si le tissu économique montre une capacité d'adaptation et de réaction comme on a pu en voir au sortir des plus grandes crises que notre monde ait connu.

En attendant, les thèmes évoqués en préambule devraient perdurer à court terme surtout que de nombreux pays sont entrain de resserrer les mesures restrictives…

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