VALLOUREC : ARCELOR MITTAL DÉLOCALISE

M2806771

18 févr. 2025 •00:00

Le groupe ArcelorMittal, fleuron de l'acier en Europe, a annoncé mardi qu'il préparait la délocalisation de certaines de ses activités de l'Europe vers l'Inde. Après l'annonce des fermetures des sites de Reims dans la Marne, de Denain dans le Nord et la suspension du projet de décarbonation du site de Dunkerque, c'est un nouveau coup de massue pour les salariés.


"C'est le début de la délocalisation de notre sidérurgie européenne en Inde et au Brésil. Voilà où on en est. C'est le scénario noir qui est en train de s'écrire. Et malheureusement, ce sont des malins. Là, ils sont en train de délocaliser toutes nos fonctions supports pour se préparer, parce qu'on sait qu'ArcelorMittal investit massivement en Inde et au Brésil, pour se préparer à l'ouverture des unités de production indiennes et brésiliennes demain", s'inquiète Gaétan Lecoq, secrétaire CGT d'ArcelorMittal à Dunkerque.


Une annonce qui peut avoir des conséquences pour les 3.200 salariés du site de Dunkerque, affirme le représentant syndical. Les activités support, cela va toucher "le service informatique de chez nous, le service achat de chez nous". "À l'heure actuelle, on ne peut pas chiffrer le nombre d'emplois concernés, c'est brouillon", précise Gaétan Lecoq.


Le secrétaire CGT d'ArcelorMittal à Dunkerque estime que les déclarations du président américain Donald Trump, qui veut imposer des droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium en mars prochain, vont "accélérer les prises de décisions de la famille Mittal".


"L'acier qui est rentré aux USA par le Mexique ne pourra plus inonder le marché américain. Donc ça va inonder le marché européen. Et vu qu'on a une Commission européenne qui est incapable de prendre une décision claire pour sauver notre sidérurgie européenne, ça va avoir des conséquences catastrophiques sur nos emplois", déplore Gaétan Lecoq.
Le secrétaire CGT d'ArcelorMittal s'inquiète pour l'avenir du site de Dunkerque et de ses 3.200 salariés. "Il y a un mois de ça, je pensais que Dunkerque allait tenir jusqu'en 2029-2030. Vu les annonces et comment ça s'accélère, je suis même pas sûr qu'on va passer l'année", affirme Gaétan Lecoq qui prédit une "belle vague" de fermetures de site en Europe.