TOTALENERGIES : Interview de PP à Houston

Jackou24

12 mars 2025 •08:01

Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a déclaré mardi lors de la conférence sur l'énergie CERAWeek à Houston qu'il s'attendait à ce que les prix du gaz naturel liquéfié diminuent d'ici la fin de la décennie.

L'Europe doit ouvrir un nouveau débat sur ses politiques de tarification du dioxyde de carbone afin de s'assurer qu'elles sont synchronisées avec le reste du monde, a déclaré Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, mardi lors de la conférence sur l'énergie CERAWeek qui s'est tenue à Houston.

Le groupe Mercuria Energy, basé en Suisse, a embauché deux négociants en pétrole de Totsa, la branche commerciale de la major française de l'énergie TotalEnergies, afin d'étendre ses opérations de négoce de pétrole brut, ont indiqué des sources commerciales mardi.

L'entreprise dirigée par Patrick Pouyanné a émis pour 1,3 milliard d'euros d'obligations à échéance 20 ans à un taux de 3,85% représentant un écart (spread) de 140 points de base (1,40 point de pourcentage) par rapport au taux mid-swap (MS+140). Malgré une prime d'émission positive pour s'assurer la bonne exécution de l'opération dans un marché primaire très actif, le spread à l'émission demeure nettement au-dessus de celui que TotalEnergies aurait dû payer compte tenu de sa notation de crédit et alors même que l'offre a été largement sursouscrite avec une demande de la part des investisseurs de plus de 3 milliards d'euros.

Le prix payé par le pétrolier représente une prime de près de 20 points de base par rapport à ce que paient en moyenne les autres entreprises non financières dont la dette est notée, comme lui, Aa3 par Moody's, relèvent les spécialistes d'ABN Amro. A MS+140, l'obligation à 20 ans "se négocie à un niveau similaire à celui d'une entreprise non financière notée A3, ce qui pourrait suggérer que les investisseurs anticipent une possible dégradation de trois crans de la notation de l'émetteur à l'avenir", notent-elles.

"Ces résultats pourraient une fois de plus souligner les perceptions des investisseurs concernant les entreprises pétrolières et gazières et leurs perspectives d'avenir pour les vingt prochaines années. Etant donné la période de transition que nous traversons actuellement, [celles] qui ne s'adaptent pas risquent de devenir de plus en plus obsolètes, avec un nombre croissant d'actifs échoués", concluent Marta Texeira et Larissa de Barros Fritz.
Patrick Pouyanné apparaît comme le plus engagé sur le sujet. Pas suffisamment toutefois pour éviter une décote des marchés obligataires.