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SOITEC : Article complet en clair :-)

04 août 2019 23:28

Paul Boudre, directeur général de Soitec, a accordé un entretien au Revenu. Il évoque notamment son exposition au chinois Huawei, fragilisé par la guerre commerciale, ainsi que les ambitions de son groupe, leader mondial de la production de matériaux semi-conducteurs innovants.

Âgé de 61 ans, Paul Boudre est diplômé de l'École nationale supérieure de chimie de Toulouse. Il a plus de trente ans d'expérience dans le secteur des semi-conducteurs : IBM, STMicro, Atmel, Freescale et KLA-Tencor. En 2007, il rejoint Soitec, dont il a notamment dirigé le marketing et la division électronique. Il est DG depuis 2015.
Vous visez un nouveau doublement du chiffre d'affaires en trois ans, pour atteindre 900 millions d'euros. Sur quels moteurs de croissance comptez-vous ?
Paul Boudre : Je vois deux axes pour réaliser ces ambitions. Un premier vise à augmenter l'empreinte de nos technologies existantes. Par exemple, pour les applications de puissance, le potentiel est lié à l'augmentation de l'électronique dans l'automobile.

Pour la radiofréquence, il est lié à la complexité des systèmes, par exemple des smartphones qui intègrent toujours plus d'antennes et de commutateurs. Il y a deux ans, un téléphone incorporait 20 millimètres carrés de nos substrats SOI [ndlr : silicium sur isolant], contre 50 aujourd'hui, une superficie qui devrait monter à 80, voire 100 mm2 d'ici deux à trois ans avec la 5G [cinquième génération des standards de mobiles].
Et, grâce à notre technologie FD-SOI qui amène une très faible consommation d'énergie des puces, nous sommes déjà entrés sur le marché des objets connectés (GPS, reconnaissance vocale, caméras...) et nous allons accompagner le développement de l'intelligence artificielle.

En outre, nous souhaitons entrer dans de nouvelles applications. Nous attaquons par exemple le marché des infrastructures télécoms comme les stations de base.
Le second axe qui va porter notre croissance sur les trois prochaines années, mais dans une moindre mesure, concerne les nouveaux matériaux qui s'adressent à nouvelles applications comme les filtres [systèmes filtrant le signal] et les amplificateurs de puissance pour la 5G.
Aller au-delà du silicium

Vous souhaitez vous diversifier vers les matériaux composés autres que le silicium. Ces marchés ne sont-ils pas déjà occupés par d'autres acteurs ?
Paul Boudre : La 5G constitue une véritable rupture technologique sur ces marchés. C'est le moyen pour nous d'y entrer avec nos substrats POI (Piezoelectric On Insulator) par exemple, car la 5G impose à nos clients de revoir la spécification des filtres.

Les matériaux actuels ne sont pas assez performants pour garantir une stabilité en température. Nous arrivons sur ce marché avec des matériaux et des technologies totalement différents.

Cette diversification passera-t-elle par de nouvelles acquisitions, après le belge Epigan et la reprise des actifs du français Dolphin Intégration avec MBDA ?
Paul Boudre : Dans le nitrure de gallium, le rachat d'Epigan nous permet de disposer d'une technologie que nous n'avions pas pour les amplificateurs de puissance. De notre côté, nous leur fournissons la capacité à entrer en phase industrielle de production et l'accès à nos grands clients.

Nous ne nous interdisons pas de réaliser de nouvelles acquisitions en dehors des matériaux que nous développons en interne comme l'InGaNOS [nitrure de gallium-indium sur saphir] et le carbure de silicium, destiné en premier lieu aux véhicules électriques.

Ces opérations devront respecter notre modèle, qui consiste à fabriquer des substrats à très forte valeur ajoutée dédiés aux systèmes technologiques de nos clients. Nous continuons de viser de grands marchés où nous pouvons imposer des standards.
Objectifs ambitieux mais prudents

La guerre commerciale et technologique entre les États-Unis et la Chine ne risque-t-elle de freiner vos ambitions dans l'empire du Milieu, où vous avez lancé une force de vente directe et où votre partenaire industriel Simgui monte en puissance ?
Paul Boudre : Une société comme Huawei est évidemment affectée. Elle va vendre beaucoup moins de téléphones hors de la Chine. Mais l'accélération sur son marché domestique et dans des pays tels que l'Inde et la Russie devrait amortir cette chute.

Par ailleurs, d'autres fabricants chinois comme Oppo et Vivo se portent bien. Enfin, nous pensons que Huawei va accélérer l'installation de stations de base et d'infrastructures, notamment en Chine pour supporter la 5G où il veut rester leader.

Nous servons tous ces marchés, et pas que Huawei : parmi nos clients figurent par exemple Nokia et Ericsson via leurs chaînes de fournisseurs.

Vous prévoyez d'investir 700 millions d'euros à moyen terme pour étendre les capacités de production de vos sites à Bernin, près de Grenoble, et Singapour. Comment allez-vous financer ces lourds investissements industriels ?
Paul Boudre : Sur l'exercice fiscal en cours, nous anticipons une croissance des revenus de 30% à périmètre et taux de change constants.

Avec une marge d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) escomptée de 30% et 130 millions d'investissements budgétés, Soitec devrait générer un flux de trésorerie disponible positif à fin mars 2020.
Les 570 millions d'euros d'investissements restants s'entendent à moyen terme, où le groupe ambitionne de réaliser 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires avec 450 millions d'euros d'Ebitda. Nous avons donc les moyens d'autofinancer nos investissements, qui se feront au fur et à mesure de l'engagement de nos clients.

Sans compter que nous sommes en train d'utiliser des outils de financement comme la cession-bail [cession puis location longue durée] de nos machines et le soutien de l'État pour la R&D et de premières industrialisations en France.

Vous visez 31% de marge d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) à fin mars 2022, puis 32% à moyen terme, contre un record de 34% sur l'exercice passé. Ces objectifs sont-ils trop prudents ?
Paul Boudre : Sur l'exercice en cours, la marge devrait reculer à 30% du fait notamment du coût du démarrage de notre usine à Singapour, qui va peser à hauteur de 25 millions d'euros.

Quand le site tournera à pleine capacité, il n'y a toutefois aucune raison pour qu'on n'y dégage pas la même rentabilité qu'en France.

Notez aussi que l'exercice précédent avait bénéficié d'effets positifs de nos couvertures de change.

Au final, notre objectif reste de réaliser au moins ce que l'on a promis. Et, si on peut, on essayera de faire mieux.

11 réponses

  • 05 août 2019 00:57

    Merci


  • 05 août 2019 07:41

    Merci


  • 05 août 2019 09:20

    Merci d'avoir pris le temps de partager


  • 05 août 2019 09:50

    De rien.
    On n'est encore pas trop récompensé aujourd'hui... ?


  • 05 août 2019 10:06

    Top merci
    On avait pas cette info
    On l'imaginai, Mais cette fois c'était écrit


  • 05 août 2019 11:57

    Merci beaucoup, Alain! Avec cette perspective du CEO l'option de continuer à investir MT-LT comme je le fais depuis des années semble la bonne. Sujet de torture: sommes-nous au où près des plus bas? Ou les trumperies nous donner ont-elles encore des creux plus profonds avant que ça ne monte bien plus haut?


  • 05 août 2019 17:55

    Voila un post utile thank's !!


  • 06 août 2019 16:29

    Merci beaucoup.


  • 06 août 2019 17:04

    Voila une lecture qui vous revigore et vous remonte le moral !.. elle permet d'espérer un avenir meilleur


  • 06 août 2019 23:31

    Si seulement ça suivait un peu la vision, même par ces temps de brouille comme le font certaines autres valeurs...

    Croisons les doigts pour que ça ne passe pas inaperçu lorsque la raison sera revenue sur les marchés.


  • 07 août 2019 08:14

    A noter en fin d article :

    "Au final, notre objectif reste de réaliser au moins ce que l'on a promis. Et, si on peut, on essayera de faire mieux."

    Message subliminal a destination des actionnaires avertis


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