Trésorerie :
Rien de nouveau : la trésorerie permet de tenir jusqu’au T1 2027 sans lancement de Phase 2b. Toutefois, dès début 2026, il faudra trouver des relais pour sécuriser 12 mois de visibilité, ce qui est considéré comme la norme.
À voir si des milestones sont versés d’ici là. NP précise qu’il ne peut pas en dire plus, mais rappelle que la prolongation des BSA de Vester a aussi vocation à servir de bridge si besoin.
NP souligne que les résultats de Tédopi ne sont attendus, au mieux, qu’à la fin 2027, et qu’il faudra de toute façon sécuriser cette échéance par des financements.
En résumé, j’ai interprété cela ainsi :
Si un appel au marché de 50 M€ est réalisé pour Lusvertikimab, cela permet de sécuriser la première année de la Phase 2b et la fin de l’essai Tédopi en 2027 ; on verra ensuite comment financer la fin de la Phase 2b.
Si aucun appel au marché n’est fait pour la Phase 2b, il faudra de toute façon lever des fonds pour financer la Phase 3 de Tédopi (sûrement un montant moindre). Je l’appuie dans ce sens car il y a en plus des échéances d’emprunts à gérer.
Emprunts :
NP réagit vivement : il trouve abusif que le G24 diffuse une fake news l’accusant de vouloir recourir à de la Venture Debt, alors que le prêt de la BEI en est justement un… et qu’il a été mis en place par AP et DC. Or ce prêt doit aujourd’hui être remboursé dans les trois prochaines années.
Je lui rappelle les échéances :
7 M€ en 2025
12 M€ en 2026
12 M€ en 2027 (sans financement identifié pour l’instant).
Il m’assure qu’il n’est pas prévu de recourir à une OCA (Nota : les promesses n’engagent que ceux qui y croient…), mais ne précise pas les pistes envisagées pour trouver les 50 M€. → À poser lors du 18/09.
BSA / BSPCE, actions gratuites, achat d’actions par les dirigeants :
BSPCE : NP justifie leur niveau élevé par la nécessité de conserver les talents (Nota : certes, mais +100 % en volume, sachant qu’entre 2015 et 2019 il y en avait 166 000, contre 310 000 sur 2020–2024, avec une année blanche).
BSA : il rappelle que le bridge jusqu’au deal AbbVie nécessitait l’émission de 3,7 M de BSA pour Vester. Il défend Vester contre l’accusation de manipuler le cours à la baisse, affirmant qu’il n’y a aucun intérêt pour lui.
(J’ai oublié de rebondir sur la BEI, qui détient 1,4 M de BSA liés au Venture Debt d’AP/DC. En cas d’AK, la BEI est compensée par l’attribution de BSA afin de maintenir sa participation : 4,4 % du capital pour la tranche 1, 2,97 % pour la tranche 2.)
Bref : pour NP, Vester n’est pas responsable de la baisse du titre. En 2023, il n’y avait pas le choix : il fallait sécuriser un bridge, et l’extension des BSA permet aujourd’hui de garder de la visibilité si les milestones n’arrivent pas à temps. Pas besoin de renégocier, ce serait probablement moins avantageux.
Actions gratuites et rémunération de NP : en 2024, sa rémunération atteindra près de 2 M€ (360 k€ de salaire, 330 k€ de rattrapage du gel 2023 et 1,1 M€ en actions gratuites). Selon Fiona Olivier, ça reste dans la norme du secteur.
En revanche, le critère de cours de bourse ne fait plus partie des conditions d’attribution, ce que je trouve dommage et lui fais remarquer.
Achat d’actions : je souligne que DC avait investi son argent personnel, contrairement à NP, ce qui envoie un mauvais signal. Il répond que sa carrière n’a pas été celle de DC, donc il a moins de moyens, qu’il doit diversifier son patrimoine, et qu’il est compliqué de trouver le bon timing pour investir sans risquer d’être en situation d’information privilégiée (compte tenu du nombre de projets en cours).
Conclusion :
Sans milestones, des tensions apparaîtront dès début 2026, même sans Phase 2b. Avec Vester, il y aurait un peu de répit (≈ 6 M€ si Vester exerce son option et si le cours reste au niveau actuel).
Au final, tout dépend des partenaires (voir prochain chapitre).