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NAVYA : Le pionnier de la navette autonome Navya tente de rétablir sa trajectoire

10 janv. 2023 23:20

La direction de l’entreprise, qui accumule les pertes, est renouvelée et Bolloré annonce un soutien industriel.

Un nouveau pilote prend les commandes chez Navya, pionnier français de la navette autonome. Directeur de la R&D jusqu’à présent, Olivier Le Cornec remplace Sophie Désormière à la présidence de cette société cotée en Bourse qui traverse une période chahutée. Il conserve ses fonctions à la R&D mais l’enjeu n’est plus là. En fin d’année, la PME de Villeurbanne (Rhône) a communiqué sur un refinancement de 30 millions d’euros, pourvu par le fonds d’in ves tissement Eshaq, implanté au Bahreïn, avant de rétropédaler, affichant publiquement ses difficultés. Ce qui a fait plonger le cours de Bourse. Selon les calculs d’Aurélien Sivignon, analyste pour Oddo BHF, Navya consomme près de 2 millions d’euros par mois, soit plus de 20 millions d’euros en 2022, alors que son chiffre d’affaires s’est établi à 10 millions d’euros. Deux dirigeants ont pris leurs distances avec Navya, dont le c onseil de surveillance est présidé par l’homme d’affaires Charles Beigbeder. Sophie Désormière (ex-Valeo et ex-Solvay) a démissionné le 30 décembre. Officiellement, elle rejoint le belge Aliaxis au poste de directrice du développement, alors que ce leader mondial des tuyaux et de l’énergie souhaite s’orienter dans l’hydrogène. Membre du conseil de surveillance, JeanMarc Janaillac, soixante-dix ans, ancien patron d’Air France-KLM, a, lui aussi, discrètement quitté l’aventure début janvier. « Nous sommes en train de concrétiser d’importantes avancées technologiques, ce qui constitue un socle technologique et commercial solidepour  Navya  »,  rassure  Olivier Le  Cornec,  qui,  avant  de  rejoindre Navya,  a  passé  dix-huit  ans  au  sein du  groupe  PSA  (devenu  Stellantis), chargé  des  véhicules  hybrides. Deux bus autonomes en test Pour  apaiser  les  marchés  (d’autant que 75  % du capital de Navya  est coté  en  Bourse),  Bluebus,  filiale  bus du  groupe Bolloré , a annoncé en fin de  semaine dernière que deux véhicules  autonomes  étaient  prêts.  Ces bus électriques sans conducteur vont  à  présent  entamer  leur  phase de  roulage  sur  piste  d’essai. Cette étape s’inscrit dans le cadre du  projet  Efiba  (émergence  d’une filière  industrielle  bus  autonome) du  programme  France  Relance, argumente  Olivier  Le  Cornec. L’enjeu pour  Navya est  de  montrer que  sa  solution  est  prête  à  se déployer  en  série  grâce  à  l’usine Bluebus  de  Quimper.  Ce  dont  les investisseurs  doutent. «  Dans  un  marché  difficile  à  évaluer,  Navya  table  sur  un  passage  à l’industrialisation  mais  dont  le timing  reste  une  inconnue,  analyse Aurélien  Sivignon.  Les  perspectives commerciales  semblent  atones  pour 2023  alors  que  les  pertes  devraient rester  à  un  niveau  difficilement  soutenable.  »

15 réponses

  • 11 janvier 2023 11:30

    Le produit existe et fonctionne, amener la boîte à la faillite est chelou 🤷‍♂️, bluebus souhaite commercialiser en septembre.. est ce leur intérêt de laisser navya mourir ? 


  • 11 janvier 2023 13:13

    en bisness pas de sentiment... le dépôt de bilan et reprise permettent de faire une RAZ ( remise a zero) de la compta, des effectifs, ... en général on garde le bon personnel et les bons fournisseurs... et marche la route!


  • 11 janvier 2023 14:01

    Oui M1769827 en phase avec vous , 10 ans de subventions et de financements divers pour en finale ne pas produire grand chose si ce n'est de la dette . fermer et nettoyer les comptes est la solution sans oublier de faire le ménage au sens large , la valeur de Navya est uniquement son software et a condition qu'il ne soit pas hacker !  quand au reste navette etc... c'est seulement de la ferraille qui pourrait être produites par beaucoup de sous traitants car c'est pas de la high tech .

    Juste mon avis


  • 11 janvier 2023 15:17

    La trajectoire va dans une voie de garage voire dans le mur avec un tel endettement et aucunes perspectivesde commandes sérieuses, Bolloré et Valéo veulent peut-être encore la maintenir pour récupérer la R&D à bon compte.

    Le marché n'existe pratiquement pas à part quelques communes qui se veulent pionnières avec quelques véhicules et certains pays du Golfe qui ont les moyens de leurs caprices.
    Aucun intérêt pour un actionnaire de rentrer ni de rester ici.


  • 12 janvier 2023 07:30

    C'est la fin de l'article qui me conforte dans l'idée que j'ai eu raison de sortir de Navya (bien trop tardivement malheureusement). Je suis pessimiste pour l'avenir de Navya, en tout cas sur le plan boursier. 

    «L'enjeu pour Navya est de montrer que sa solution est prête à se déployer en série grâce à l'usine Bluebus de Quimper. Ce dont les investisseurs doutent. « Dans un marché difficile à évaluer, Navya table sur un passage à l'industrialisation mais dont le timing reste une inconnue, analyse Aurélien Sivignon. Les perspectives commerciales semblent atones pour 2023 alors que les pertes devraient rester à un niveau difficilement soutenable. »


  • 12 janvier 2023 07:33

    C'est ça le gros problème de Navya : un marché (ndlr : les navettes autonomes) qui est et demeure expérimental. Et  cette sortie du côté expérimental ne dépend pas de Navya. 

    Cependant, je continue à croire en ces navettes mais davantage vers la seconde moitié de cette décennie voir début de la suivante. 

    Inutile de vous dire que financièrement, je ne vois pas comment Navya va-t-elle pouvoir tenir...

    Sa techno survivra, mais certainement autrement...


  • 12 janvier 2023 21:07

    lol
    juin 2020, la Société lance un service de navettes en autonomie complète de niveau 4, c’est-à-dire sans opérateur de sécurité à bord, au sein du Centre National de Tir Sportif (CNTS) de Châteauroux, en partenariat avec Keolis. Ce service marque également le tout premier déploiement mondial de la navette « Autonom Shuttle Evo », fruit des six années d’expérimentations et près de 200 déploiements de Navya à travers le monde.-------------

    Deux navettes totalement autonomes d’EasyMile, supervisées à distance, en service au Centre National de Tir Sportif (CNTS)
    Deux navettes autonomes, avec un seul superviseur à distance, en service, et sur la bonne voie pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 au Centre National de Tir Sportif (CNTS) à Châteauroux

    Toulouse, 11 Janvier 2022 - EasyMile franchit avec Keolis une étape supplémentaire en supervisant à distance deux navettes totalement autonomes, sans opérateur à bord, sur le site du Centre National de Tir Sportif à Châteauroux. Cette nouvelle phase a pour objectif de valider le modèle économique et opérationnel des navettes autonomes.
    keolis a changé de monture (actionnaire de Navya entré en 2016) C'est dire la confiance qu'ils ont dans le sérieux de navya.


  • 13 janvier 2023 12:10

    Bonjour 

    Et Bolloré , ça ne l intéresserait pas d être au capital de Navya ?


  • 13 janvier 2023 12:50

    Oui , Bolloré avec les milliards qu'ils ont pourraient prêter les fameux 30 millions au lieu de devoir aller les demander à l'étranger.


  • 13 janvier 2023 14:14

    tim38 ça confirme l’actualité sortie il y a quelques semaines qui parlaient de bisbilles entre Navya et Keolis...

    Ça craint si Keolis privilégie maintenant Easymile alors que Navya a (avait ?) pour actionnaire Keolis et qu’elle est censée être leader technologique des navettes autonomes. 

    Cette Mme Desormière a vraiment fait n’importe quoi. 


  • 13 janvier 2023 16:40

    Cela n'a rien à voir, Keolis et c'est son rôle souhaite expérimenter la conformité et l'interopérabilité et pour cela rien de mieux que de travailler avec plusieurs fournisseurs. Ils font tous cela à travers le monde. Navya reste néanmoins le leader avec 200 navettes déployées. 


  • 13 janvier 2023 18:38

    faut pas se leurrer


    Toulouse

    Technologies
    EasyMile prend la tête d’un consortium allemand qui mène un projet de conduite autonome

    05 janvier 2023

    La société toulousaine EasyMile, fournisseur de technologie et de navettes autonomes, prend le leadership d’un consortium allemand qui mène un projet de conduite autonome (Safestream), auquel le ministère fédéral de l’économie et du climat vient d’allouer 8,9 millions d’euros. Les partenaires du consortium investissent en outre 6,9 millions d’euros. L’objectif est de faire progresser l’exploitation de transports publics autonomes sans opérateur à bord dans les villes de Kelheim et Monheim am Rhein, tout en maintenant le même niveau de sécurité pour les autres véhicules et usagers de la route. L’Allemagne a finalisé son cadre juridique pour la conduite autonome au début de l’année et Safestream s’appuiera sur cette nouvelle législation. Les premiers tests sur la voie publique à Kelheim et Monheim am Rhein sont prévus pour 2024.


    C'est ce genre de news que l'on aimerait voir fleurir sur l'actu de Navya.

    ou participer comme leader à ce type de programme
    https://cordis.europa.eu/project/id/101006817/fr
    Navya semble dépasser par la concurrence.


  • 13 janvier 2023 18:46

    chokaisan

    Si Je suis actionnaire d'une boîte ce n'est pas pour faire le bonheur d'un concurrent. Si je vais à la concurrence c'est que la solution proposée ne me satisfait pas. Pas vous?
    Je suis d'accord avec vous qu'en général les entreprises essaient plusieurs fournisseurs mais c'est quand ils n'ont pas d'intérêt personnel. lorsqu'il y a des profits en jeu, A solution égale on cherche le profit et donc on travaille avec l'entreprise dont on est actionnaire.


  • 13 janvier 2023 19:13

    Je pense que vous n'avez pas forcément compris pourquoi Keolis est actionnaire de Navya et je maintiens ce que j'ai dit car c'est la réalité. Leur objectif est de maitriser toutes les étapes du déploiement de la mobilité automatisée connectée et coopérative (recherchez CCAM sur Qwant et faites-en un état de l'art et on en reparle) et pour cela il faut des navettes, et donc aider à leur disponnibilité. D'autres news du même type parlent de déploiements avec Navya, les 2 sociétés font parler d'elles régulièrement à tour de rôle mais cela reste des expérimentations de petites taille et pas du vrai déploiement (Navya est impliqué dans le projet ULTIMO qui a commencé en octobre, 40 navettes à déployer sur 3 sites). En tous Navya a jusqu'ici déployé plus de navettes que son concurrent un peu partout dans le monde. Nous avons ici 2 champions internationaux qui se battent (bien) sur l’échiquier international avec les moyens que les français leur donnent (aux USA, il y aurait certes eu plusieurs centaines de millions sur la table mais elles seraient déjà passé de vie à trépas :-)


  • 17 janvier 2023 07:53

    gillesk6 entièrement d'accord ! (je me suis fait avoir... je n'en tire aucun rancoeur, c'est le risque du placement en bourse, mais si d'autre PP pouvaient ne pas se faire plumer... ça me consolerait au moins de cela)

    pour le reste, je me demande
    - pourquoi ne pas faire un dépot de bilan plutôt que de recourir ainsi aux OCA ?
    - BOLLORE en partenariat avec Navya... mais pourquoi ne pas l'intégrer à sa galaxie si le projet est si porteur ?
    - KEOLIS actionnaire... quelqu'un a-t-til des infos sur la valeur de cet investissement dans le bilan de KEOLIS ? (cela donnera la tonalité sur le potentiel du titre...)


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