1.Le marché visé par IPH pour le Lacutamab
Le lacutamab d'Innate Pharma vise principalement le marché des traitements contre les cancers hématologiques, notamment les lymphomes cutanés à cellules T (LCCT) et les lymphomes périphériques à cellules T (LPCT). Ces types de lymphomes sont relativement rares mais représentent un besoin médical non satisfait, en particulier pour les patients réfractaires aux traitements standards.
1.1. Lymphome cutané à cellules T (LCCT) :
Le lacutamab est un anticorps monoclonal dirigé contre le récepteur KIR3DL2, exprimé à des niveaux élevés dans certains types de LCCT, comme le syndrome de Sézary et le mycosis fongoïde. Le LCCT est un sous-type de lymphome non hodgkinien (LNH) et se présente principalement sur la peau, mais peut progresser à des formes plus graves.
•Environ 20 000 à 25 000 personnes seraient atteintes de LCCT en Europe et aux États-Unis. Parmi eux, une fraction exprime fortement le récepteur KIR3DL2, ce qui fait de ces patients des candidats potentiels pour un traitement par lacutamab.
1.2. Lymphome périphérique à cellules T (LPCT) :
Le lacutamab cible également des patients atteints de LPCT qui expriment le KIR3DL2. Ce type de lymphome est encore plus rare et constitue une sous-catégorie de lymphomes non hodgkiniens.
•Le LPCT représente environ 10 à 15 % des lymphomes non hodgkiniens, avec une incidence globale de 1 500 à 3 000 nouveaux cas par an aux États-Unis et en Europe.
1.1.3 Patients concernés :
En résumé, le lacutamab s'adresse potentiellement à plusieurs milliers de patients, bien que la population cible soit limitée aux sous-types spécifiques de lymphomes T exprimant le KIR3DL2.
2.Le chiffre d’affaires potentiel
Le coût d'un traitement contre les lymphomes non hodgkiniens (LNH), tel que le lacutamab d'Innate Pharma, pourrait être influencé par plusieurs facteurs, notamment le type de thérapie (immunothérapie, thérapie ciblée), la durée du traitement, les coûts de développement des médicaments, et les stratégies de tarification des biotechnologies. Bien que le coût spécifique du lacutamab ne soit pas encore fixé (car il est encore en phase de développement clinique), on peut l'estimer en se basant sur des thérapies similaires.
2.1. Comparaison avec d'autres immunothérapies/anticorps monoclonaux :
Les traitements utilisant des anticorps monoclonaux et les thérapies ciblées, similaires au lacutamab, tendent à être coûteux. Par exemple :
•Rituximab (MabThera), un anticorps monoclonal largement utilisé pour traiter certains lymphomes non hodgkiniens, coûte environ 10 000 à 20 000 USD par cycle de traitement.
•Les thérapies CAR-T, utilisées dans des cas de lymphomes réfractaires, peuvent atteindre des coûts de 350 000 à 500 000 USD par traitement.
2.2. Facteurs spécifiques au lacutamab :
Le lacutamab étant un traitement ciblé, dirigé contre un biomarqueur spécifique (KIR3DL2), il pourrait s'inscrire dans la même fourchette de prix que d'autres thérapies ciblées de pointe. Les coûts de développement de ces thérapies, ainsi que leur statut de médicaments orphelins pour des maladies rares comme le lymphome cutané à cellules T, pourraient augmenter le prix.
En général, les médicaments orphelins sont plus chers, et les traitements de niche pour les cancers rares peuvent coûter entre 150 000 et 300 000 USD par an.
2.3. Durée et protocole de traitement :
Le coût total dépendra aussi du nombre de cycles ou de la durée du traitement. Si le lacutamab nécessite plusieurs cycles sur plusieurs mois, le coût total pourrait augmenter en conséquence.
2.4. Accès et remboursement :
Le prix final payé par les patients peut varier en fonction des régimes d'assurance et des accords de remboursement dans différents pays. En Europe et aux États-Unis, certains de ces traitements peuvent être pris en charge en partie ou en totalité par les systèmes de santé, réduisant ainsi le coût pour les patients.
2.5 Conclusion :
On peut estimer que le coût du traitement par lacutamab pourrait se situer dans une fourchette de 100 000 à 200 000 USD par an, en fonction des comparaisons avec des thérapies similaires et des facteurs spécifiques à ce traitement. Toutefois, ces chiffres pourraient évoluer en fonction des résultats des essais cliniques, des stratégies de mise sur le marché et des politiques de remboursement.