ERAMET : Darmanin a la SLN de Noumea

megniac

01 déc. 2022 •08:32

En visite dans le Nord, mercredi, le ministre de l'Intérieur s'est attardé sur la question du nickel. Il va s'impliquer « personnellement, avec le ministre Carenco », dans le groupe de travail dédié à la question. Objectif : dessiner « un grand projet industriel pour les trente années qui viennent ». Une demande du président Macron.

Selon son programme de déplacement, un document du haussariat détaillé au quart d'heure près mais aux horaires rarement respectés, Gérald Darmanin devait se rendre sur mine mercredi après-midi, à Poya. La pluie, tombée à plusieurs reprises lors de cette visite dans le Nord, en a finalement décidé autrement. Mais le ministre de l'Intérieur n'a pas pour autant sorti le parapluie au moment d'évoquer le délicat dossier du nickel.

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Premier constat, il regrette de voir « que partout dans le monde, le nickel est une source de réussite et de richesse pour le pays qui l'exploite ». Mais sur le Caillou, « on ne peut pas dire que ce soit une réussite, pour des raisons sans doute diverses et des responsabilités différentes, et malgré le travail très dur des ouvriers, des sous-traitants et le travail des politiques ». Bref, l'État, malgré ses nombreux apports financiers dans la filière, « a du mal à comprendre pourquoi on ne profite pas de cet essor, alors même que nous avons besoin de plus en plus de nickel dans le monde, au moment où les batteries de voitures électriques deviennent un enjeu de souveraineté ».
Un projet qui doit venir de nos élus

« La France sera toujours du côté de la Nouvelle-Calédonie, de ses ouvriers et de ses sous-traitants, et est très fière de sa production de nickel. Mais elle ne peut pas se limiter à faire des chèques », appuie Gérald Darmanin, las à l'idée d'imaginer les journalistes, « demander tous les six mois aux différents ministres si l'État va faire un geste ».

Désormais, le ministre souhaite « savoir quel est le projet industriel derrière le nickel ». Une réflexion demandée par le président Emmanuel Macron en amont de cette visite, « ce qui change peut être la donne ». Ce projet doit notamment arriver « des élus locaux ». Ce que le locataire de Beauvau ne cesse de répéter au gré de ses échanges, dont celui mené mercredi matin avec le président de la province Nord, Paul Néaoutyine. « L'État travaillera sur ce projet avec la Calédonie », note Gérald Darmanin, pour qui cette vision doit s'étendre sur « les dix, vingt, trente années qui viennent ».