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Retour au sujet EDF

EDF : C'est votre droit d'avoir gratuitement.....

14 mars 2022 14:41

Un vrai bouclier tarifaire......

Le seul vrai bouclier tarifaire, par le retour de tous les clients sur EDF.

C'est autorisé par les lois marché et c'est gratuit.

La péréquation tarifaire territoriale fait partie des clauses d'exploitation par EDF... L'ARENH doit disparaître ou s'aligner au tarif marché.... POINT.

Vous ne voulez plus dépendre des fluctuations du marché et de la dépendance au gaz russe… revenez sur le nucléaire et l’hydraulique d’EDF… c’est pourtant simple… mais l’Etat se garde bien de le dire.

Rien de plus simple de jouer sur l’embargo gaz russe pour les Français, au moins pour son électricité.

Il suffit de revenir sur EDF.. C’est votre droit et c’est gratuit.

Tous les alternatifs en France sont adossés au gaz russe pour leur MWh au travers du marché.

…. Alors qu’EDF est capable de fournir toute la consommation d’électricité française…

Les milliards distribués par l'Etat pour un soit-disant bouclier, auraient pu être consacrés aux entreprises électro-intensives, au lieu d'aller gaver les intermédiaires TTE et Engie..
Le retour sur EDF, n'aurait pas coûté un centime à l'Etat et aux Français, pour créer un bouclier tarifaire.

26 réponses

  • 15 mars 2022 12:48

    La situation est plus complexe. Je suis entièrement d’accord sur le fait que les alternatifs non producteurs n’apportent rien. Les alternatifs producteurs (ENGIE, Total …) apportent des capacités de production indispensables aux heures de pointe surtout après l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires d’EDF.
    Quant aux transferts financiers voici comment on peut les voir. L’Etat renonce à une partie des taxes sur l’électricité ; 100 % de cette somme impacte son budget. Ensuite il y a l’ARENH (initiale et supplémentaire) qui pèse sur l’EBITDA d’EDF. La perte d’EBITDA se traduit par une baisse des fonds propres d’EDF supportée à 84 % par l’Etat et 16 % par les minoritaires. L’Etat fait ce qu’il veut de son argent et n’a de comptes à rendre qu’aux citoyens lors des élections. En revanche la participation des minoritaires à ces transferts financiers est subie et est spoliatrice.
    Pour terminer, il faut mentionner que la hausse des tarifs régulés a été écrêtée à 4 % alors qu’elle aurait dû dépasser 20 %. EDF est en droit de récupérer cette somme par des rattrapages tarifaires. Un casse-tête pour le gouvernement formé après les élections législatives de juin 2022.


  • 15 mars 2022 20:17

    Les alternatifs producteurs (ENGIE, Total ...) apportent des capacités de production indispensables aux heures de pointe surtout après l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires d'EDF.... faux
    TTE a moins de 6 GW d'outils installés, beaucoup de d'ERi.. avec un taux de charge de 20%
    Engie a la CNR, quelques unités gaz, qui fonctionnent en backup.
    TTE en Engie n'ont aucune capacité de production pilotable... et ce n'est surement pas aux heures de pointes qu'ils apportent une souplesse...90% sont de l'ARENH et du marché...

    Pour terminer, il faut mentionner que la hausse des tarifs régulés a été écrêtée à 4 % alors qu'elle aurait dû dépasser 20 %.

    Le TRV n'avait pas a augmenté..... EDF finit à 5 milliards de RN en 2021..... et seule EDF applique le TRV...😆​

    Mais pour amortir la claque des alternatifs qui dépendent du marché, il aurait fallu:
    1/ Augmenter le TRV, pour qu'ils puissent facturer plus haut pour limiter la casse... Mais c'était faire payer tous les Français, y compris ceux qui ont choisi EDF, le nucléaire et le TRV.Comme pour le jeu de la concurrence, ils doivent faire 5 ou 10% en dessous du TRV... ils ont fait le forcing pour le faire augmenter de façon à pouvoir augmenter leur marge.Il aurait fallu l'augmenter de 25 ou 35% pour arrondir leurs angles...
    Donc l'Etat à dit... 4% max... mais ce n'était pas nécessaire pour les 75% de Français au TRV ( EDF )..


    2/ Comme ça ne suffit pas pour boucher les trous des alternatifs... et bien on passe l'arenh de 100 à 120 TWh, leurs permettant de se servir sur le dos d'EDF à 42 euros le MWh, au lieu d'être obligés de se servir sur le marché... parce que justement.... Ils ne produisent RIEN.
    Des capacités indispensables.... même pas en rêve...
    TTE a produit sur l'année 12 ou 15 TWh...... sur 475 TWh de consommés par la France....., 50 TWh ne sont issus que de l'ARENH dont TTE va toucher en 2022... 60 TWh... et Engie le reste, puisque qu'à eux deux, ils glanent 90% des quotats.
    Non, le TRV n'aurait pas eu besoin d'augmenter si l'on ne voulait pas maintenir à tout prix une fausse concurrence.
    EDF termine à 5 milliards de bénèfs en 2021.... oui ou non...?? donc, le TRV n'avait pas à bouger....point.

    90% de production d'EDF n'a pas subit l'effet du gaz... seuls les alternatifs se sont faits laminer, parce qu'ils ne produisent RIEN...
    Si on arrêtait l'arenh.... 120 TWh devraient être trader entre 4 et 800 € le MWh par TTE et Engie..... 😂​


  • 15 mars 2022 23:21

    L’ARENH pose le problème du financement des nouvelles centrales nucléaires. Quelle société à statut privé et non détenue à 100 % par l’Etat pourrait financer de tels équipements sans garanties que les règles pour commercialiser la production ne changeront pas pendant la durée de vie des équipements.
    On peut noter que l’Etat français est beaucoup plus loyal avec les sociétés d’autoroutes entièrement privées qu’avec EDF dont 84 % est détenu par l’Etat et 16 % par des minoritaires.


  • 16 mars 2022 08:42

    Les autoroutes ne sont pas privées... 😁​
    Les autoroutes sont régies par concessions, elle n'appartiennent nullement aux privés. Au renouvellement des concessions, le gérant peut peut très bien changer.
    L'Etat, ne peut interférer dans les gestions.. ​


  • 16 mars 2022 08:45

    EDF était régie en EPIC jusqu'en 2004, avec l'autonomie complète de son exploitation... Et l'Etat n'avait aucun droit de ponction.


  • 16 mars 2022 08:53

    l'Arenh doit disparaitre et surtout son tarif être réactualisé comme le prescrit la loi Nome.
    Depuis 11ans, l'Etat vole EDF et 75% de citoyens au TRV... Point 
    Et le conseil d'État, ni la CDC n'interviennent... C'est scandaleux


  • 16 mars 2022 08:55

    L'ARENH est constitutionnellement illégal. La loi Nome prescrit sa fin en 2025...


  • 16 mars 2022 09:00

    La loi Nome prescrit également de réactualiser le tarif ARENH chaque année... En fonction des CR, investissements, actualités.... Etc.. ce qui n'a jamais été appliqué depuis 2011, et l'Etat de met en défaut par rapport à la loi Nome.


  • 16 mars 2022 09:07

    L'Etat saccage l'outil national, non pour les citoyens... Mais juste pour entretenir une fausse concurrence qui ne sera jamais effective en France... Parce que le nucléaire est ," inconcurencable".. 
    Même, si l'on supprime le TRV... Rien n'oblige EDF... A augmenter les tarifs, puisque dégageant des bénéfices 


  • 16 mars 2022 09:09

    A axialof7

    D'accord avec tes messages. Pour les autoroutes, l'Etat n'a jamais modifié unilatéralement les règles contrairement à EDF.


  • 16 mars 2022 09:50

    Il est illégal à l'Etat d'utiliser des fonds publics de son budget à des fins de subventions privées.
    Il est interdit à l'Etat d'utiliser des fonds d'une entreprise nationale à des fins de subventions privées..
    l'Arenh est une dérogation, un contour des lois, qui néanmoins est régie par la loi Nome qui prescrit de réactualiser le tarif ARENH CHAQUE année.


  • 16 mars 2022 10:02

    Ca pique

    La série noire continue pour EDF. L’électricien anticipe une chute de 26,2 milliards d’euros de son excédent brut d’exploitation (Ebitda) pour 2022,


  • 16 mars 2022 10:34

    up


  • 16 mars 2022 11:07

    Fin de L'ARENH en 2025, qui peut y croire si le gamin est toujours au pouvoir ? Dans tous les discours il n'a que le mot Europe à la bouche. 
    Avec son secrétaire particulier, A Kohler, ils ont de dépeçage d'EDF dans les tiroirs.


  • 16 mars 2022 11:40

    Loi n° 2010-1488

    Bruxelles n'en veut plus, c'est une entorse à la libre concurrence.

    Fin 21 12 2025


  • 16 mars 2022 11:46

    Je ne vois pas là, de quoi se réjouir, caus.

    Si EDF tombe... C'est toute la France qui tombe, avec ses 67 millions de citoyens.

    Ce n'est pas TTE et ses 15 TWh qui va nous sauver de 475 TWh de consommation annuelle


  • 16 mars 2022 12:56

    Salut axialof7,
    une fois de plus les loups ne se mangent pas entre eux.
    EDF à ces dépends, et dirigée comme le PSG, ce n'est pas l'entraineur qui prend les décisions et décide de ce qui est bon, c'est l'actionnaire majoritaire.Voilà pourquoi nous sommes dans cette impasse permanente et en plus vient s'ajouter la gestion avec l'Europe et cette fumisterie d'ARENH, que nos dirigeants ne défendent pas suffisamment.
    Mais tkt certain en profite bien et font de bonne affaires, ce n'est pas nous......


  • 16 mars 2022 12:57

    Bonjour,
    une fois de plus les loups ne se mangent pas entre eux.
    EDF à ces dépends, et dirigée comme le PSG, ce n'est pas l'entraineur qui prend les décisions et décide de ce qui est bon, c'est l'actionnaire majoritaire.
    Voilà pourquoi nous sommes dans cette impasse permanente et en plus vient s'ajouter la gestion avec l'Europe et cette fumisterie d'ARENH, que nos dirigeants ne défendent pas suffisamment.
    Mais tkt certain en profite bien et font de bonne affaires, ce n'est pas nous......


  • 16 mars 2022 13:10

    si suffit d'acheter edf et garder quelques années


  • 16 mars 2022 19:47

    Axialof7

     "EDF était régie en EPIC jusqu'en 2004, avec l'autonomie complète de son exploitation... Et l'Etat n'avait aucun droit de ponction."

     Même du temps ou EDF était un EPIC, l'Etat s'est toujours bien servi dans les comptes d'EDF.
    Ainsi les dotations en capital qui remontaient à la nationalisation de 1946 était rémunérées à hauteur de 8% jusqu'en 1985 et ceci quelque soit le résultat d'EDF.
    Les taux de rémunérations est ensuite redescendu à 5% puis 3% mais avec un complément sur les résultats d'EDF à hauteur de 40%.
    Par exemple en 1994 l'Etat à touché d'EDF 3.7 MdF, en 1995 3.3 MdF et en 1996 5.8 MdF.

    Donc l'Etat depuis toujours s'est bien servi dans la caisse.

    Mais à l'heure actuelle c'est encore plus grave car l'Etat lui fait des coups tordus.


  • 16 mars 2022 19:54

    mes
    sources 
    https://www.senat.fr/rap/l97-085-3-a11/l97-085-3-a1111.html

    Ma is j'en ai encore bien d'autres, BLM n'a qu'à bien se tenir


  • 17 mars 2022 09:39

    Je parle de ponctions officielles, comme la sortie du statut d'Epic lui autorise de faire... ( sans parler des coups tordus )

    Aux dires et écrits de M. M Boiteux PDG d'EDF à l'époque du programme nucléaire ( PDG à mon embauche )...😁​
    Je cite un extrait de "  Les ambiguïtés de la concurrence "
    LES AMBIGUÏTES DE LA CONCURRENCE
    Electricité de France et la libéralisation du marché de l’électricité

    Par Marcel BOITEUX
    Membre de l’Institut
    Président d'honneur d'EDF, membre de l'Académie des Sciences morales et politiques dont il a assuré la présidence en 2002.


    "Le fait est, en tout cas, que – sauf cas très spécifiques – les prix d’EDF étaient pratiquement devenus les moins chers d’Europe. Sans doute la Maison bénéficiait-elle pour ses emprunts d’une sorte de garantie de fait qui allégeait quelque peu ses charges. Mais ce mode d’allégement était négligeable relativement aux divers procédés par lesquels, avant affectation des bénéfices, l’Etat se nourrissait sur la bête en faisant assumer par l’Etablissement des charges qui, bien au-delà de ses obligations de service public, ne relevaient pas de sa mission. Alors, des subventions pour EDF ? Oui, mais au sens algébrique, dans le sens d’EDF vers l’Etat ...
    "


  • 17 mars 2022 09:43

    LES AMBIGUÏTES DE LA CONCURRENCE
    Electricité de France et la libéralisation du marché de l’électricité
    Par Marcel BOITEUX
    Membre de l’Institut
    Président d’honneur d’EDF

    1. L’Union européenne a décidé d’ouvrir le secteur de l’électricité à la concurrence, et la dernière étape s’annonce en Juillet prochain pour la clientèle courante.
    Pourtant, grandes ont été les déceptions, en France, au vu des conséquences de l’ouverture déjà consentie successivement aux très gros consommateurs, puis à la clientèle professionnelle. Après une baisse, à vrai dire modeste, les prix de l’électricité ont considérablement augmenté depuis, au point de faire changer le discours : l’ouverture à la concurrence, dit-on maintenant, avait beaucoup moins pour objet de faire baisser les prix que de susciter une concurrence bienfaisante sur la qualité des conseils et des services que les fournisseurs d’électricité ou de gaz se doivent d’apporter à leurs clients.
    C’était pourtant bien la fin des gestions laxistes et l’abolition des investissements inconsidérés qui avaient été annoncées aux français ... hésitants.
    Dans l’ouverture du marché, on voyait la garantie que l’émulation concurrentielle allait enfin permettre d’ouvrir les imaginations, choyer le client, serrer les choix et baisser les prix.
    Amère déception. Que s’est-il passé ?
    Des limites inévitables à la concurrence

    2. La mission qu’avait reçue EDF était, d’une part de produire au coût minimum et, d’autre part, de vendre au prix de revient (« marginal à long terme» au sens des experts) sans chercher à profiter de son monopole pour rançonner la clientèle. Ce comportement vertueux, qui suscite aujourd’hui l’incrédulité, n’apparaissait pas invraisemblable du temps des « trente glorieuses » et de ce que l’on appelait encore « les grands commis de l’Etat ».
    Le fait est, en tout cas, que – sauf cas très spécifiques – les prix d’EDF étaient pratiquement devenus les moins chers d’Europe. Sans doute la Maison bénéficiait-elle pour ses emprunts d’une sorte de garantie de fait qui allégeait quelque peu ses charges. Mais ce mode d’allégement était négligeable relativement aux divers procédés par lesquels, avant affectation des bénéfices, l’Etat se nourrissait sur la bête en faisant assumer par l’Etablissement des charges qui, bien au-delà de ses obligations de service public, ne relevaient pas de sa mission. Alors, des subventions pour EDF ? Oui, mais au sens algébrique, dans le sens d’EDF vers l’Etat ...

    Les français n’en bénéficiaient pas moins des tarifs avantageux que permettait une gestion décente d’EDF, laquelle reposait largement, d’ailleurs, sur des procédés que le secteur privé n’aurait pas reniés : décomposition de l’ensemble en (quasi) filiales et (quasi) sous-filiales, suivi des résultats de chaque entité et émulation interne, politique systématique de formation professionnelle et préparation spécifique des futurs dirigeants, important budget de recherche-développement, large pratique du calcul économique. Et, par-dessus tout, une caractéristique essentielle : malgré des crises inévitables, parfois exaspérantes lorsqu’elles menaçaient l’image d’EDF, le personnel était fier de son entreprise et fier de contribuer à ses succès ; cela vaut bien tout le reste ...

    Pourtant, après avoir dit pis que pendre du parc nucléaire d’EDF et de son coût démentiel, on avance maintenant que si les prix de revient d’EDF sont tellement enviables, ce n’est pas dû à sa prétendue bonne gestion, mais à la « rente nucléaire ».
    Qu’il suffise de rappeler que si le parc nucléaire a eu une influence heureuse sur les prix de revient d’EDF, ce ne fut pas, bien au contraire, avant la fin des années 80 – alors que les performances tarifaires de l’Etablissement datent de bien avant. Au surplus, ce parc nucléaire, il ne lui est pas tombé du ciel.

    Cela étant, avec l’ouverture de l’électricité à la concurrence, les prix de l’électricité française ne pouvaient qu’augmenter en tendance – ce que je n’avais pas manqué d’écrire à l’époque, sans autre succès que de condescendance ...

    3. Certes, cette ouverture dont on parle tant paraît finalement très limitée.
    Les réseaux – le grand réseau avec ses immenses pylônes, le moyen réseau avec ses trois ou six fils suspendus, le petit avec ses quatre fils en drapeau – relèvent de la catégorie des « monopoles naturels ». (Pour distribuer deux fois plus de kWh sur 100 km², le coût est doublé si l’on s’y met à deux, mais il n’augmente que de 40 à 50 % si l’on est seul à développer des maillages sur le réseau existant : il coûte donc tellement cher de n’être pas seul, que le monopole est dit « naturel »). Les autorités de Bruxelles ont donc reconnu que la gestion du réseau d’interconnexion d’une part, des réseaux de répartition et de distribution d’autre part, devaient rester en monopole. Ce que l’on a mis en concurrence, c’est d’un côté la production d’électricité, et de l’autre la vente au consommateur, grossiste ou détaillant, moyennant péage pour l’emploi des réseaux.
    Quant à la production toutefois, un débat s’ouvre déjà sur la possibilité réelle de laisser aux compétiteurs le soin de prévoir à l’avance assez de moyens de production pour être suffisamment assurés, le moment venu, de passer les pointes de demande – ces pointes qui pourraient résulter, à terme, de la conjonction malheureuse d’une forte activité économique, d’un grand froid et d’une mauvaise hydraulicité affectant la production des usines hydroélectriques. La règle autrefois, c’était, en probabilité, de ne pas être « défaillant » (c’est-à-dire de ne pas avoir à recourir à des coupures tournantes de la clientèle) plus d’une fois tous les vingt ans 4 – après avoir exploité, bien sûr, toutes les possibilités de secours venant des pays voisins d’une part, d’effacement de certains très gros clients consentants (moyennant rabais) d’autre part. Vingt ans ... Il est à craindre qu’aucun industriel privé n’accepte d’investir dans une installation, même légère, qui ne marchera statistiquement qu’une fois tous les vingt ans. Dès lors, c’est au régulateur national de prendre l’affaire en mains, comme le faisait autrefois le directeur général d’EDF, et c’est autant de moins qui se trouve abandonné à la sagesse du marché : dans la production, seul domaine industriel laissé en principe à la concurrence, le (très) court terme – on va le voir tout de suite – et le (très) long terme ne lui sont même pas confiés.


  • 17 mars 2022 09:44

    4. Outre les monopoles naturels, existe le phénomène dit des « coûts de transaction » (qui valut notamment son prix Nobel au professeur R.H. Coase), lequel peut justifier qu’on renonce dans certains cas aux heureux effets de l’émulation concurrentielle. En l’occurrence, il arrive dans certains secteurs que la difficulté, l’urgence et l’enjeu de l’information soient tels que l’organisation hiérarchique soit préférable au libre jeu du marché.
    Les tarifs sont stables par nature, pas les prix du marché. A travers les péripéties de la confrontation entre offre et demande d’un bien non stockable comme l’électricité, seule la tendance est significative.
    La règle était en réalité un peu plus subtile ...
    C’est évident dans le cas du « dispatching ». A chaque instant, le moindre écart entre l’offre et la demande globale d’électricité entraînerait une variation de la fréquence 5 , ce que le réseau ne peut supporter. Là, pas question d’attendre que se fixe librement sur le marché le prix pour lequel l’offre égalera la demande ! Entre temps, tous les relais auraient déclenché, les trains se seraient arrêtés, les ascenseurs seraient en panne etc ...
    Ce n’est donc pas le marché, mais un dictateur – le dispatcher – qui, à chaque instant, assure au mieux de ses informations, de sa compétence et de son honnêteté, l’équilibre le plus économique possible entre l’offre et la demande globale de sa zone d’interconnexion.

    Un bilan décevant

    5. Malgré le domaine très limité ainsi laissé à la concurrence après qu’on en ait soustrait tout ce qui ne peut vraiment y être soumis, en reste-t-il quand-même assez pour que l’ouverture des marchés conduise à une baisse des coûts ? (et valait-il la peine de se lancer dans un pareil chambardement pour si peu ?).
    Militent pour la concurrence l’obsession du prix de revient et l’abaissement des prix de vente, qui reste le principal facteur de compétitivité dans une industrie arrivée à maturité (contrairement aux Télécom), et aussi la stimulation des imaginations pour chercher toujours à faire mieux, et la révérence envers le client qui est la raison d’être de l’entreprise. Militent contre la concurrence, dans le cas (extrême) de l’électricité, l’étendue des secteurs en monopole naturel, l’importance des « coûts de transaction » (liée principalement à l’impossibilité absolue de stocker l’électricité), la lourdeur des investissements à longue durée de vie (qui seuls assurent encore de bons prix de revient pour la majeure partie des fournitures), la difficulté de lier la fixation des prix ou des tarifs à la nature complexe de la livraison 7 (variations quotidiennes, plus ou moins aléatoires, évolution saisonnière etc ...).
    Cela étant, le bilan est une affaire de cas d’espèce.
    Là où la gestion était franchement mauvaise, là aussi où la gestion était de bonne qualité mais où les prix de monopole n’étaient guère régulés, pas d’autre solution que la concurrence, fut-elle bête et méchante : dans certains pays où il y avait fort à faire, le fait est qu’on a observé de premiers résultats qui auraient pu être encourageants. Mais là où la gestion était décente, dans le cadre d’un contrat passé avec l’Etat pour fixer les
    missions de l’entreprise et en organiser le contrôle a posteriori, les coûts de la mise en concurrence avaient toute chance de l’emporter sur ses bienfaits. C’est le cas de la France. Les prix de l’électricité ne pouvaient que monter. Ils n’ont pas tardé à le faire ...

    6. A ce phénomène de fond se sont ajoutées des circonstances de fait plus ou moins durables.
    Les plus importantes tiennent à l’état des interconnexions dans l’Europe de l’Ouest.
    EDF avait reçu mission de profiter de son parc nucléaire pour rapporter des devises à la
    France. Il s’agissait avant la fin du siècle (le XXème), d’exporter au moins 70 milliards de kWh par an. On y est arrivé grâce, il est vrai, à un certain ralentissement de la croissance de la consommation nationale. (C’est là, avec ces 70 TWh, le fameux « suréquipement nucléaire » d’EDF dont on a tant parlé, comme si, pour une entreprise de service public, exporter de l’électricité était une activité coupable, si profitable soit-elle...). Et on s’est attaché, pour faciliter ces exportations, à développer les interconnexions avec les pays voisins. Force est de reconnaître qu’on y est mal parvenu. Cela fait plus de trente ans qu’on essaye de construire ce qu’on appelle aujourd’hui une « autoroute électrique » entre la France et l’Espagne ; impossible d’obtenir où que ce soit une autorisation de passage. Une seule ligne avec l’Italie a pu être autorisée au cours de la même période. Et un seul câble France-Angleterre. Contrairement à certaines idées répandues sur le nationalisme invétéré des grands électriciens d’avant-marché, ce n’est pas parce que leurs entreprises n’ont pas voulu s’interconnecter davantage que le marché européen reste morcelé, c’est parce que les populations se sont opposées, parfois violemment, au passage des lignes, et parce que les pouvoirs publics n’ont pas réussi à vaincre ces oppositions.
    Les réseaux étant ce qu’ils sont, il n’existe un réel marché que sur la « plaque » formée de la France, du Benelux et de l’Allemagne (de l’Ouest). Sur ce marché, les prix se fixent très naturellement, à chaque instant, au niveau du coût du kWh fourni par le dernier fournisseur auquel il faut faire appel pour faire face à la demande, donc au fournisseur le plus cher de ceux qu’il faut mobiliser, lequel est allemand ... et coûteux comparé aux coûts français. D’où une hausse, parfois considérable, des prix de l’électricité facturée aux anciens clients d’EDF qui, au nom (estimable) de la liberté, avaient opté imprudemment pour quitter les tarifs de service public et se livrer aux prix du marché.
    Quand l’offre de gaz est inférieure à la demande, c’est la pression du gaz qui baisse un peu dans les conduites ce qui n’est pas tragique. Pour l’électricité, le phénomène homologue, c’est la baisse de la « fréquence » – les cinquante oscillations par seconde du courant alternatif – et la plupart des appareils non thermiques déclenchent ! C’est grave.
    En théorie économique, l’électricité cumule pratiquement toutes les exceptions aux heureux effets de l’économie de marché.
    D’où suit qu’on peut militer avec conviction pour la régulation par le marché, et en exclure l’électricité.
    On a vu, dans les débuts, quelques naïfs prétendre qu’il suffisait d’ajouter le prix d’emploi des réseaux au prix de production pour obtenir le prix final de la fourniture, comme s’il s’agissait de salades ou d’espadrilles. Mais quand les tarifs comportent à chaque stade prime fixe (au kW) et prix d’énergie (par kWh), ils ne sont plus additifs;

    7. Grâce à son parc nucléaire, l’EDF bénéficie de prix de revient bien plus avantageux que ses collègues allemands, mais les lois du marché étant ce qu’elles sont, ce ne sont donc plus, dorénavant, ses clients qui vont en profiter, mais ses actionnaires – c’est-à-dire l’Etat pour l’essentiel.
    Toutefois, ceux des clients d’EDF qui ont eu la sagesse, ou la pusillanimité, de ne pas quitter le giron de la grande Maison, bénéficient encore, eux, de prix (dits réglementés) nettement moins élevés que les prix du marché, dans la ligne de ce que seraient restés les tarifs français de l’électricité. Aussi l’Etat a-t-il exigé, au mépris des principes de l’économie de marché, qu’EDF offre à ses anciens clients malheureux le retour provisoire à un tarif régulé de transition. De son côté, Bruxelles exige la suppression de tous ces tarifs réglementés qui, comme le nez au milieu de la figure, donnent la mesure de la perte dont sont victimes les clients français qui n’en bénéficient plus du fait de l’ouverture à la concurrence et de leur option pour les prix de marché. Quant aux dits clients, leur seule consolation est de savoir qu’au moins pour l’essentiel c’est l’Etat français, actionnaire à près de 90 % d’EDF, qui va bénéficier de leur malheur au titre des dividendes et plus-values promis aux actions qu’il détient (et aux impôts sur les bénéfices qu’il se payera à lui-même !).

    La concurrence à bout de bras


  • 17 mars 2022 10:00

    14 Le lecteur voudra bien excuser le caractère un peu caricatural de ces paragraphes 12 et 13. Il y aurait matière à plusieurs articles un peu plus nuancés ! Mais, dans la situation paradoxale où se trouve portée l’électricité en France, il n’était peut-être pas inutile de forcer le trait.
    Qu’alors EDF, privée de son monopole, ait le pouvoir de rançonner un peu sa clientèle dans la mesure où une concurrence forcément imparfaite le lui permet, que l’entreprise puisse s’associer aux intérêts de tels gros clients, puissants, sans être entravée par des positions de principe, le tout avec l’œil sur les cours de Bourse d’un côté, sur les bureaux du Régulateur de l’autre, c’est là sans doute ce qui correspond le mieux aux mœurs de ce début du XXIème siècle.

    Conclusion
    Mais, après qu’à travers les siècles le pouvoir des plus riches l’ait peu à peu emporté sur celui des plus forts, ne peut-on penser qu’un jour viendra où le pouvoir de l’argent sera lui-même sublimé par une forme de pouvoir dont les motivations seront plus élaborées ?
    Une économie de marché convenablement encadrée assurera alors la prospérité d’un secteur concurrentiel enfin libéré des entraves à courte vue qui lui sont prodiguées aujourd’hui, tandis que, là où monopoles naturels et coûts de transaction prévalent, réapparaîtront des entreprises publiques chargées efficacement des missions que le système du marché permet mal de remplir.
    Alors l’EDF d’avant aura été seulement en avance d’un temps


  • 17 mars 2022 10:04

    Dans sa grande maniabilité..... Bourso supprime des paragraphes d'écrits de M Boiteux... dommage.

    C'est sa définition de liberté d'expression... Les mêmes critiquent le mode d'expression du Kremlin....😂​


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