EUROPLASMA : Il y a 30mn

djiffer

16 avr. 2025 •18:58

Le tribunal de commerce de Rennes a examiné mercredi 16 avril l'offre de reprise de la Fonderie de Bretagne basée à Caudan dans le Morbihan. Le seul et unique repreneur, le groupe Europlasma, a détaillé son plan. La décision est attendue le 25 avril.

La bout du tunnel pour la Fonderie de Bretagne ? Le tribunal de commerce de Rennes a examiné l'offre de reprise de l'usine installée à Caudan dans le Morbihan mercredi 16 avril. La décision est attendue le vendredi 25 avril. Pendant trois heures, le PDG d'Europlasma, seul candidat à la reprise, a détaillé son plan. Ancienne filiale du constructeur automobile Renault, qui produit des pièces en fonte pour les suspensions et les échappements, FDB avait été placée en janvier en redressement judiciaire. "L'usine était calibrée pour faire 60 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel grâce à l'automobile. Mais tombée à 15 millions, il fallait trouver une façon de compenser les 45 millions restants", a détaillé Jérôme Garnache-Creuillot, le patron du groupe français candidat à la reprise.

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Désormais, la Fonderie de Bretagne va se concentrer sur l'armement avec la fabrication de corps creux d'obus. Quelque 250 000 obus doivent être produits en 2025 et le double en 2026. Europlasma s'est engagé à investir 15 millions d'euros et à reprendre 266 salariés sur les 295. Une avancée puisque, initialement, le groupe ne devait reprendre que 240 salariés.

Les syndicats satisfaits
D'où la satisfaction des syndicats de la Fonderie de Bretagne. "On a un accord avec le PDG d'Europlasma qui stipule qu'il n'y aura pas de licenciements, pas de départs contraints", détaille Eric Guyomard, délégué CGT. "Il y aura des "départs amiantes" et des départs volontaires et si sur les 29 qui doivent partir, il en manque deux ou trois à la marge, ils seront repris dans le projet", explique-t-il. "Le fait d'avoir réussi à conserver 26 postes supplémentaires et négocié qu'il n'y ai pas de départs contraints, c'est quelque chose qui nous plait" précise Eric Guyomard.

Avec la production annoncée d'obus, "il y aurait eu du travail pour 295 salariés. Maintenant la réduction d'effectif se fait sur une période courte, le temps que les volumes de production arrivent. Ensuite une quarantaine d'embauches sont prévues en 2026", souligne le délégué CGT.

Le refus de Renault de s'engager avait fait capoter la vente
La Fonderie a été vendue en 2022 au fonds d'investissement allemand Callista Private Equity. Renault est resté son principal client, représentant 95% du chiffre d'affaires en 2024. En juillet 2024, FDB avait entamé des négociations avec un autre fonds d'investissement allemand, Private Assets, pour qu'il la rachète. Mais le refus de Renault de s'engager sur des commandes futures avait fait capoter les négociations, selon la direction de FDB.