Depuis le 5 mars 2024, date du résultat de l’augmentation de capital, l’action DBT a enregistré une chuté de -80 %, passant de 1,90 € à environ 0,37 € aujourd’hui.
La valorisation de l’entreprise a été divisée par cinq, tombant de 9,5 M€ à 2 M€. Malgré cette situation alarmante, aucune réaction notable ne semble émaner de la direction.
Rappel de l’augmentation de capital de février 2024 :
Le 15 février 2024, DBT a réalisé une levée de 6,8 M€, dont 5,3 M€ de trésorerie nette.
Ces fonds étaient répartis comme suit :
- 35 % pour financer le déploiement du réseau de bornes R3.
- 45 % pour le besoin en fonds de roulement, afin d’améliorer les conditions avec les fournisseurs.
- 20 % pour solder la dette OCEANE et clore le contrat de financement associé.
Ces ressources avaient pour objectif de soutenir la croissance de DBT et d’assurer une liquidité pour les 12 mois suivants.
Face à une réalité décevante, où en est DBT aujourd’hui ?
Lors de l’augmentation de capital, le board s’était engagé à créer 70 stations supplémentaires. Or à ce jour, le site officiel indique que seules 15 nouvelles stations ont été ajoutées, portant ainsi le total à 70 stations opérationnelles, alors qu’il y en avait déjà 55 au 31 décembre 2023 et 60 au 30 juin 2024.
Rythme de déploiement
En approximativement 10 mois, le déploiement s’est limité à une moyenne de 1,5 station par mois. A ce rythme, il faudrait plus de 50 ans pour atteindre l’objectif ambitieux de 1000 stations d’ici 2030.
Optimisation des charges et révision de la politique salariale
Les performances actuelles de DBT ne semblent pas justifier une masse salariale aussi élevée par rapport à ses pairs, surtout dans un contexte de performance boursière en déclin et d’objectifs de croissance loin d’être atteints.
Dans ce contexte, il serait essentiel que la société prenne en considération l’optimisation des charges opérationnelles pour améliorer la rentabilité.
Il semble également crucial de s’assurer que la masse salariale soit en adéquation avec les résultats
de l’entreprise. En ce sens, nous avons pour exemple type le cas de la rémunération d’A. Borgoltz via TPC Management qui a augmenté de 40,3 % en comparaison du S1 2023 et du S1 2024 et ce, malgré les difficultés rencontrées par DBT. Une telle hausse interroge sur la cohérence des prérogatives salariales avec la réalité financière de DBT.
Questions sur l’utilisation des fonds levés
Malgré une levée de fonds à raison de 6,8 M€, les résultats restent peu probants.
De nombreuses interrogations se posent et nécessitent des réponses claires :
1.Qui vend depuis le 5 mars ?
Malgré la chute de l’action (division par 5), aucune déclaration de franchissement de seuil n’a été signalée. Qui est à l’origine de ces ventes ?
2.Où en sommes-nous réellement avec les bornes ?
L’objectif initial était de 100 stations d’ici fin 2024, révisé à 90. Pourquoi n’y a-t-il que 70 stations opérationnelles à ce jour ?
3.Comment atteindre 1 000 stations d’ici 2030 ?
Avec un rythme actuel de 1,5 station par mois, comment la direction peut-elle prétendre atteindre cet objectif ambitieux ?
4.Quand le modèle sera-t-il autofinancé ?
Combien cela coûtera t il encore aux actionnaires pour financer le déploiement ?
5.Réduction des charges fixes
La société envisage-t-elle de réduire les charges opérationnelles, notamment la masse salariale, pour améliorer sa rentabilité et libérer des ressources pour sa croissance ?
Le silence alarmant autour des perspectives de fin d’année
Lors du dernier webinaire, il avait été annoncé une communication sur les perspectives en fin d’année. À seulement quelques jours de la fin de 2024, aucune information n’a été publiée. Où en sommes nous concernant le déploiement des bornes ainsi que les informations relatives aux perspectives financières et stratégiques promises ?
Un appel à la transparence
Il est crucial d’apporter des réponses claires et transparentes à ces questions. La confiance des actionnaires s’amenuise rapidement, et sans mesures concrètes et immédiates, elle risque de disparaître définitivement.
Cordialement,
Un actionnaire préoccupé