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DBT : Le néo-rétro électrique, une opportunité pour les constructeurs automobiles

01 févr. 2021 19:06

Le monde: Aujourd'hui
 Le néo-rétro électrique, une opportunité pour les constructeurs automobiles historiques
S'il ne suffit pas, le clin d'œil au passé permet aux marques de s'affirmer face aux nouveaux venus dans un secteur de la voiture en pleine mutation.

15 réponses

  • 01 février 2021 19:07

    Il y a bien longtemps qu'une nouvelle Renault n'avait autant attiré la lumière. La présentation, mi-janvier, d'une réincarnation électrique de la R5, modèle-phare des années 1970, a suscité un frisson nostalgique bien au-delà du petit monde des passionnés de voitures. Ce buzz confirme qu'en automobile comme dans d'autres domaines, le néo-rétro peut être considéré comme une valeur très sûre.


  • 01 février 2021 19:08

    Luca de Meo en sait quelque chose. Le nouveau directeur général de Renault participa à la renaissance, en 2007, de la Fiat 500 (2,3 millions d'unités vendues à ce jour), l'un des plus éclatants succès de ces dernières années avec Mini, marque relancée en 2001 par BMW, avec à la clé 5,3 millions d'unités en vingt ans.


  • 01 février 2021 19:08

    Loin de se réduire à un simple « coup » marketing, le néo-rétro apparaît comme une recette efficace pour redonner du lustre à un constructeur. Le projet d'une nouvelle R5 tient aussi de l'opération de charme. « Un moyen de rapprocher la marque des Français », selon Luca de Meo, conscient que la firme a perdu de son aura.


  • 01 février 2021 19:08

    « Vendre » la conversion à l'électrique
    L'architecture particulière des véhicules électriques (moteur moins encombrant, batteries disposées entre les essieux) a libéré la créativité des designers et facilité la multiplication de modèles inspirés du patrimoine des marques. Les plus récents sont la Honda e (2019) ou la Ford Mustang Mach-E (2020), en attendant la Volkswagen ID Buzz, qui fera revivre le mythique Combi des années 1960-1970 et tentera de faire oublier le succès mitigé de la New Beetle (1998) et de la Beetle (2011), issues de la Coccinelle. En collaboration avec l'entreprise Italdesign, un remake de la DeLorean DMC-12 de la trilogie Retour vers le futur (1985-1990) est également en projet...


  • 01 février 2021 19:09

    Ces clins d'œil au passé s'imposent aussi comme un moyen de « vendre » plus facilement la conversion à l'électrique. « Une voiture néo-rétro permet de s'appuyer sur la notoriété d'un modèle du passé tout en le dotant d'un fort contenu technologique et de justifier un prix d'achat assez élevé. Cela tombe bien, les versions électriques restent sensiblement plus chères que les versions thermiques », observe Lorraine Morard, spécialiste du marché automobile chez IHS Markit.


  • 01 février 2021 19:09

    L'idée est aussi de surfer sur la dimension très générationnelle du marché automobile, largement dominé par une clientèle de baby-boomeurs, quinquagénaires et retraités (l'âge médian des acheteurs de véhicules neufs se situe autour de 55 ans). Ce n'est pas un hasard si Renault a choisi de redonner vie à la R5 des années 1970 plutôt qu'à la première Twingo des années 1990, un modèle dont l'actuelle troisième génération ne sera pas renouvelée.


  • 01 février 2021 19:10

    La subite conversion du losange au néo-rétro - Gilles Vidal, qui dirige depuis novembre 2020 le style Renault, préfère évoquer une inspiration « rétro-futuriste » - s'inscrit à contre-courant de la culture des constructeurs français. Alors que leurs concurrents allemands, américains, italiens ou britanniques ont, ces dernières années, largement exploité la fibre nostalgique, ce ne fut pas, ou peu, le cas de Renault et PSA.


  • 01 février 2021 19:10

    « Procéder par petites touches »
    « Tous les designers rêvent de concevoir ce genre de voiture, mais les patrons des marques françaises ont toujours bloqué les tentatives de se réapproprier le passé. Regardez Citroën, qui dispose d'un héritage exceptionnel mais a toujours été tétanisé par sa propre histoire », souligne Jean-Louis Loubet, historien de l'automobile. La marque au double chevron, qui a longtemps évité toute allusion à son passé, n'a ces dernières années consenti à honorer son passé qu'à contretemps ou de manière velléitaire. Largement inaboutie, l'e-Méhari (2016), conçue sur la base d'une Bolloré Bluecar (le modèle qui équipait le service Autolib'à Paris), n'a pas attendri grand monde.


  • 01 février 2021 19:10

    Quant à la dernière AMI (2020), un petit véhicule zéro émission accessible sans permis, elle reprend une appellation des années 1960 et s'inspire du cahier des charges de la 2CV, mais se garde bien de la moindre allusion esthétique à cette dernière. Censée porter les ambitions de l'ex-groupe PSA dans l'univers du premium, la marque DS - qui, paradoxalement, se définissait comme l'alternative « anti-rétro » face à Mini - se tient à distance de l'ombre tutélaire du fameux modèle de 1955, dont elle porte pourtant le nom.


  • 01 février 2021 19:11

    Matthias Hossann, nouveau responsable du design de Peugeot en remplacement de Gilles Vidal, revendique le concept de « néo-rétro subliminal ». « On peut assumer son histoire sans en être prisonnier. Plutôt que de s'imposer des contraintes excessives ou tomber dans la facilité, mieux vaut jouer avec les codes de la marque, procéder par petites touches », fait-il valoir. La firme vient par exemple d'adopter un logo qui évoque celui des années 1960, équipe ses modèles de feux arrière en trois parties inspirés du coupé 504 et a dessiné la custode de la 208 en référence à celle de la 205.


  • 01 février 2021 19:11

    L'esprit néo-rétro, plébiscité pour sa capacité à prémunir l'objet automobile de l'indifférence voire de la désaffection qui le guette, ne saurait pour autant s'imposer comme une panacée. Le risque serait de bloquer le renouvellement du langage formel des voitures de demain. Contraints de restructurer à grands frais leur héritage industriel - contrairement à Tesla et aux nouvelles marques spécialisées dans la voiture 100 % électrique -, les constructeurs de l'ancien monde peuvent au moins considérer leurs références patrimoniales comme un avantage concurrentiel.


  • 01 février 2021 19:41

    La Peugeot E-LEGEND est pour moi la plus belle


  • 01 février 2021 21:39

    Quand je roule un peu, je suis absolument désolé de voir que tous les véhicules ont la même silhouette.
    Il est loi le temps où je pouvais reconnaitre un véhicule à sa silhouette, à sa signature sonore.


  • 02 février 2021 09:13

    le.JDF je me souviens, enfant, où l'on faisait des concours de celui qui reconnaissait le plus de véhicules rien qu'en les apercevant au loin, on était imbattable ! il est loin ce temps là....


  • 03 février 2021 07:44

    Je suis d'accord avec vous les années 50-60 font tourner le regard sur la route 


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