CARMAT : À J-1 du dénouement : ce qui se joue demain à Versailles

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24 nov. 2025 •09:55

Nous y sommes. Demain, 25 novembre, le tribunal des activités économiques de Versailles tranche. C'est fini ou c'est le sauvetage. Pas de demi-mesures.

Depuis juillet, on attend. Depuis septembre et l'irrecevabilité de la première offre (HOUGOU), on s'accroche. Et puis mi-novembre, une seconde offre. Carmat SAS, portée par LOHAS (contrôlée par Pierre Bastid). L'offre est sur le bureau du tribunal. C'est la dernière cartouche.

Les chiffres qui font mal :

550 millions d'euros investis en trente ans. 122 patients sauvés temporairement grâce à Aeson. Des centaines de cerveaux français qui ont donné leur sang pour cette prouesse. Et voilà qu'on arrive à la fin du match.

Trois scénarios demain :

Scénario 1 – La reprise. L'offre Bastid passe. Carmat continue sous une forme ou une autre. Les activités continuent, l'innovation survit, le projet français ne meurt pas. C'est le seul résultat acceptable.

Scénario 2 – La liquidation. Aucune offre n'est jugée recevable. C'est fini. Liquidation judiciaire totale. Pour nous ? Zéro. Rien. Que du vide. Les créanciers aussi prennent dans les dents.

Scénario 3 – Le sursis. Le tribunal demande des précisions, reporte, demande des garanties. On attend encore. Mais franchement, à ce stade, ça ressemble à du sursis sur l'exécution.

Ce qui m'énerve ? Qu'on en parle comme d'une action qui flanche. NON. Le problème, ce n'est pas la technologie — elle marche. C'est le modèle économique qui n'a pas tenu. Le Professeur Carpentier a livré une merveille. Les financiers, eux, ont échoué. C'est pas pareil.

122 patients traités grâce à Carmat. Ça mérite mieux qu'une liquidation silencieuse.

Je serai là demain pour le verdict. Que le tribunal le sache : on regarde.

À demain.