CARMAT : OPA

xavmax

24 juin 2025 •17:13

Une OPA (offre publique d’achat) est techniquement possible, surtout dans une situation de détresse où la valorisation boursière est très faible. Un industriel ou un fonds pourrait être tenté de racheter Carmat à bas prix pour récupérer ses brevets, son savoir-faire ou son portefeuille clinique. Toutefois, la situation financière critique et l’urgence des besoins en cash rendent une telle opération difficile à organiser dans un délai aussi court, sauf intervention d’un acteur déjà intéressé ou d’un « chevalier blanc ». Le fait que Carmat soit désormais très médiatisé grâce à la campagne de dons pourrait attirer l’attention de potentiels repreneurs, mais rien ne garantit qu’une offre se matérialisera à temps.

La campagne de dons : simple opération de communication ?
La campagne de dons est à la fois un ultime recours financier et une opération de communication. Elle permet à Carmat de rester sous les projecteurs, de mobiliser l’opinion publique et de faire pression sur les pouvoirs publics ou de potentiels investisseurs. Mais, dans l’immédiat, elle traduit surtout l’extrême urgence et la difficulté à obtenir un financement classique.
Qui pourrait être un chevalier blanc pour Carmat ?
Dans le cas de Carmat, l’idée d’un chevalier blanc est évoquée dans la presse financière et sur les forums d’investisseurs comme une possibilité, alors que la société est en grande difficulté financière et que son cours de Bourse est très bas. Un chevalier blanc pourrait intervenir de deux façons :

Soit pour la sauver d’une OPA hostile (ce qui n’est pas le cas actuellement, Carmat n’étant pas la cible d’une OPA hostile connue à ce jour).

Soit, plus simplement, pour la racheter ou la recapitaliser à un moment où elle est vulnérable, à un prix très bas, afin de profiter de sa technologie et de son potentiel.

Profils possibles de chevalier blanc pour Carmat
Un grand groupe industriel du secteur médical ou des dispositifs médicaux (ex : Medtronic, Abbott, Edwards Lifesciences) qui verrait un intérêt stratégique à intégrer la technologie de Carmat à son portefeuille.

Un fonds d’investissement spécialisé dans la santé ou la deeptech, prêt à injecter des capitaux pour restructurer et relancer Carmat.

Un acteur public ou parapublic (Banque Publique d’Investissement, fonds souverain, etc.) qui souhaiterait préserver une innovation stratégique française.

Un consortium d’investisseurs privés, potentiellement mené par un actionnaire historique ou un entrepreneur du secteur.

Ce que disent les dirigeants
Pierre Bastid, président du conseil d’administration et actionnaire de référence, a récemment déclaré que la meilleure solution pour Carmat serait de sortir de la Bourse avec le soutien d’un acteur aux « poches profondes », capable d’apporter plusieurs centaines de millions d’euros et de donner de la visibilité à long terme à l’entreprise. Cela correspond bien au profil d’un chevalier blanc, même si, dans le cas de Carmat, il ne s’agirait pas de contrer une OPA hostile, mais de sauver la société d’une faillite imminente.