Carmat a depuis le début de son entrée en bourse trouvé les financements pour avancer. Le professeur Carpentier a d’ailleurs indiqué que l’on a jamais vu de projet valable ne pas trouver de financement et c’est pour cela qu’il n’a jamais déclaré être inquiet pour le financement de Carmat.
Chaque levée de fonds précédente a été suivie au maxi du montant recherché par la levée de fonds, les plafonds d’investissement pour les petits porteurs étant à chaque fois atteints, les petits porteurs n’étant pas servis à hauteur de leurs demandes.
Et le projet de Carmat n’était pas alors arrivé à l’étape actuelle où tout est en place, autorisation, formations, production et demande des hôpitaux alignées pour effectuer le décollage de la commercialisation.
Et ce serait maintenant que tout est en place pour le décollage que la direction de Carmat ne saurait plus convaincre les investisseurs pour trouver les fonds alors que s’ouvre enfin le grand avenir de Carmat ?
Pourquoi faire une fixette sur la BPI ? L’essentiel des fonds levés jusqu’à maintenant ne venait pas de la BPI, alors pourquoi être obsédé par une venue de fonds de la BPI jusqu’à en faire une impasse ?
C’est absurde ! A mon avis cela ne sert qu’à égarer les raisonnements sur un faux sujet.
Si le DG de Carmat était le professeur Latrémouille, sa forme de présentation qui ne tourne jamais autour de son nombril et sa crédibilité de grand professeur connaissant Carmat depuis l’origine des premières implantations feraient que la levée de fonds auprès du public serait suivie, au moins pour un montant permettant de commencer le décollage de la commercialisation.
Ensuite les premières déclarations de chiffre d’affaires progressant et la remontée du cours feraient suivre les investisseurs, petits porteurs et autres avec le début de la réussite commerciale pour peu que la communication adaptée serve à créer l’envie de participer.
La stratégie de l’entresoit, des auto congratulations et des déclarations ridicules du type « je veux être le champion du cœur artificiel » (déclaration récente du DG) a fait son temps. Il faut faire appel aux investisseurs mais sans limiter la faculté d’investissement des petits porteurs qui jusqu’à maintenant ont toujours eu l’impression de n’avoir droit dans le meilleur des cas qu’à la partie congrue dans leur participation, laissant la priorité aux plus gros investisseurs, donc à 4 ou 5 personnes. Cette stratégie de faire appel à quelques uns plutôt qu’à tous, on en voit la limite si ces quelques uns viennent à faire défaut, alors que ce risque serait plus limité en faisant appel à tous et sans plafonnement des petits porteurs.
D’autant qu’il est toujours possible que ces quelques uns, voyant le moment arriver du décollage de Carmar, tentent de se faire une part plus substantielle du gâteau, et cela au détriment des petits porteurs, en les effrayant pour leur faire lâcher prise. Truffle avait d’ailleurs déclaré que pour lui le bon moment pour revenir au capital serait celui du début de la commercialisation, c’est-à-dire maintenant.
Vous l’aurez compris, je ne trouve pas crédible qu’à ce moment du parcours de Carmat, l’entreprise ne parvienne plus à trouver de financement alors qu’elle y est parvenue à des stades bien moins avancés de son parcours, alors que les résultats des implantations n’étaient pas encore obtenus, et alors que les adhésions des hôpitaux américains (Duke notamment) et européens dans plusieurs pays n’avaient pas encore été déclarées.
De plus on nous dit maintenant que de nouveaux pays sont désormais aussi d’accord pour commencer les implantations, Israel, Arabie Saoudite etc.
D’ailleurs pourquoi n’est-il pas proposé un deal à ces hôpitaux étrangers pour qu’en contrepartie d’une réduction du prix de vente pendant X années ou pour Y implantations, ceux-ci apportent une contribution cash à Carmat, avec pourquoi pas aussi s’ils préfèrent, ou en complément, des actions Carmat en contre partie ou mieux encore, pour éviter de la dilution mal venue avant le décollage du cours, leur souscription à obligation convertible, laissant le temps sur les 2 nouvelles années de faire rentrer du chiffre d’affaire et faire remonter le cours de l’action ? Ce serait gagnant -gagnant, alors qu’ils ont pu être convaincus par la preuve sur leurs patients par le cœur Carmat.
Idem pour la cinquantaine de sociétés travaillant à la fabrication des pièces du cœur Carmat dont une partie seraient peut-être intéressées dans des proportions diverses selon leurs finances, à participer à la pérennisation de leur activité avec Carmat, en apportant du cash contre des actions, ou contre l’achat d’obligation convertible, surtout si c’est le professeur Latrémouille qui leur en fait la proposition.
Leurs contributions seront toujours un plus et un signe positif supplémentaire pour les petits porteurs sollicités pour participer au financement de cette dernière étape du décollage commercial et boursier.
En réunissant toutes ces parties prenantes et en motivant par des explications crédibles telles que le professeur Latrémouille sait les présenter, les petits porteurs souvent passionnés par ce projet qui dépasse souvent pour eux (à la différence des investisseurs purement financiers) le seul retour sur investissement, même si le moment semble désormais venu de pouvoir disposer de preuves tangibles d’y croire, pour peu qu’un engagement soit donné de communication mensuel des avancées, dont la visibilité sur le site Carmat du compteur du nombre d’implantations réalisées afin que la confiance soit enfin installée.
Bref, je crois davantage en voyant ce cirque médiatique qui a fait baisser le cours de l’action, à une mise en scène à visée lucrative et ou à des obstacles égotiques qu’à une impossibilité de lever les fonds nécessaires pour la dernière étape.
As-t-on déjà vu les coureurs s’arrêter à quelques mètres de la ligne d’arrivée ?
A chacun sa lecture de la situation, je vous ai livré la mienne.