ARCELORMITTAL : Industeel mise sur les aciers complexes

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10 janv. 2012 •18:31

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10-01-2012
Category : Actualités

Frédéric Mattei – Directeur d’industeel le Creusot : L’excellence métallurgique restera une devise autant qu’un défi, «car seuls les aciers complexes nous sont accessibles aujourd’hui avec un niveau de rentabilité acceptable». Le Creusot sera donc encore un peu plus le spécialiste des tôles spéciales, en faisant un peu figure de joailler de l’acier. C’est sa raison d’être et c’est sans doute pour cela que l’établissement du Creusot constitue une des belles vitrines du groupe ArcelorMittal. Une vitrine dont tous les employés sont les acteurs, dans la grande tradition de la sidérurgie et du savoir-faire «made in Creusot». (Credit Photo @ Cresuot-infos)
Malgré la crise, l’établissement du Creusot du Groupe ArcelorMittal a les atouts pour affronter la crise.
C’est ce que son directeur a souligné au cours de la remise des médailles du travail, dont «creusot-infos» livre la liste complète. Même si la crise nourrit forcément les inquiétudes, c’est un discours plutôt teinté d’optimisme que Frédéric Mattei a tenu, vendredi après-midi, à l’occasion de la cérémonie de remise des médailles du travail, de la première entreprise du Creusot. Cela en présence d’André Billardon, Maire du Creusot, Jean-Paul Anciaux, député de Saône-et-Loire, Serge Chevalier, conseiller général, et Marc Ameil, directeur départemental du travail. Le directeur d’Industeel Creusot, groupe ArcelorMittal, a rappelé que les années 2009 et 2010 avaient été des années de crise, avec une activité qui avait baissé de 40%. L’année 2011 a été nettement meilleure : «Nous avons inversé la tendance. Ainsi nous sommes passés d’une production à la tôlerie de 6000 tonnes par mois au début de l’année à 8000 tonnes aujourd’hui. On devrait terminer l’année sur des volumes de 140.000 tonnes pour l’aciérie, 140.000 tonnes au laminage et 80.000 tonnes à la tôlerie». Et Frédéric Mattei de souligner, aussi, que les 650 tonnes de pièces moulées à la fonderie sont tout sauf symboliques.
60 recrutements en CDI et 20 contrats de professionnalisation
Ce rebond de la sidérurgie creusotine après les années de crise s’est traduit socialement. 60 personnes ont ainsi été recrutées en CDI et 20 en contrat de professionnalisation. Des embauches qui ne seront pas les dernières, puisque les cinq prochaines années seront marquées par des départs importants à la retraite avec, forcément, des recrutements en parallèle. On le sait, un des crédos de l’entreprise est la sécurité. Frédéric Mattei en fait un combat et les actions n’ont pas manqué au cours de l’année écoulée, au titre de «l’intégrité physique de chaque employé». Car, le directeur l’a martelé : «La sécurité est une valeur fondamentale de l’entreprise». Celle-ci a beaucoup investi encore au cours des douze derniers mois. Avec notamment le renouvellement des installations de décapage qui ont mobilisé 3,5 des 10 millions d’euros que l’entreprise a consacré «pour maintenir notre outil de travail à très haut niveau». En s’appuyant sur ses 50 chercheurs, Industeel Creusot veut conserver une longueur d’avance sur le marché très concurrentiel de l’acier, du métal et de l’inox. «Il nous faut sans cesse trouver les produits nouveaux pour les marchés de demain», a insisté Frédéric Mattei, en expliquant combien le pari d’une nouvelle ligne de production des crémaillères a été important pour le maintien et le développement de l’activité.
Un nouveau pont roulant à l’aciérie en 2012
L’année 2012, toujours au nom de la sécurité, sera marquée par de nouveaux investissement, avec «un nouveau pont roulant à l’aciérie pour sécuriser un grand nombre de manutentions du bassin de coulée», a annoncé le directeur de l’établissement, soulignant la poursuite de la rénovation des systèmes informatiques. Bien évidemment, la conjoncture internationale impose la prudence. Mais Frédéric Mattei n’a pas manqué de relever que, pour la première fois depuis longtemps, «le carnet de commandes s’est allongé». Notamment grâce à une commande décrochée auprès d’un gros client de Singapour. Pour un volume généré qui représentera près d’un quart de l’activité industrielle «et constituera un amortisseur efficace à la crise».
Miser encore et toujours sur les aciers complexes
Ceci dit, l’excellence métallurgique restera une devise autant qu’un défi, «car seuls les aciers complexes nous sont accessibles aujourd’hui avec un niveau de rentabilité acceptable». Le Creusot sera donc encore un peu plus le spécialiste des tôles spéciales, en faisant un peu figure de joailler de l’acier. C’est sa raison d’être et c’est sans doute pour cela que l’établissement du Creusot constitue une des belles vitrines du groupe ArcelorMittal. Une vitrine dont tous les employés sont les acteurs, dans la grande tradition de la sidérurgie et du savoir-faire «made in Creusot».
Source : Creusot–infos - Alain BOLLERY