Christine Lagarde, présidente de la BCE, pourrait relever les taux directeurs sans attendre 2023. (© T. Lohnes / Pool / AFP)
En s’installant plus longtemps que prévu, l’inflation pousse la BCE à réagir. Le discours se veut moins accommodant.
Mise sous pression par la hausse des prix, la Banque centrale européenne (BCE) a modifié son discours.
Le 3 février dernier, à l’issue de la réunion du Conseil des gouverneurs, Christine Lagarde a reconnu que «l’inflation a continué de surprendre à la hausse en janvier». Une façon élégante de dire que le service des prévisions de la BCE a sous-estimé l’ampleur et la durée du phénomène. En progression continue depuis six mois, l’IPCH (indice des prix à la consommation harmonisés) en zone euro est ressorti à 5,1% en janvier.
Certes, la hausse de l’inflation est liée en grande partie à la flambée des prix de l’énergie (+28,6%). Si l’on retranche de l’indice la composante énergétique, l’inflation retombe à 2,6%. Quant à l’indice «cœur», dépouillé des éléments les plus volatils (énergie, alimentation, alcool et tabac), il s’établit tout de même à 2,3%, soit légèrement au-dessus de la cible d’inflation fixée à 2%.
Vive réaction des marchésFace à ce constat, tout en étant confrontée à une minorité importante du Conseil des gouverneurs qui pousse à l’action, la présidente de la BCE a déclaré «qu’elle n’écartait aucune option dans la conduite de la politique monétaire. Le Conseil des gouverneurs se tient prêt à ajuster l’ensemble de ses instruments, de façon adéquate, pour assurer que l’inflation se stabilise au niveau de son objectif de 2% à
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