(AOF) - Winfarm, spécialiste de la vente à distance pour le monde agricole, a accusé une perte nette annuelle de 3 millions d'euros en 2023 contre un bénéfice net de 30000 euros un an plus tôt. L'Ebitda est ressorti à 2,3 millions d'euros contre 4,5 millions d'euros à fin décembre 2022 représentant 1,7% du chiffre d’affaires annuel contre 3,5% en 2022. Le groupe a publié un chiffre d'affaires annuels en croissance de 5%, à 137,6 millions d'euros.
"Afin de retrouver une croissance plus rentable sur l'exercice 2024 et les suivants, le groupe a mis en place plusieurs mesures visant d'une part à redynamiser l'activité, à optimiser la structure de son organisation et à limiter le poids des charges opérationnelles", indique la société dans un communiqué.
Pour l'ensemble du groupe, les charges opérationnelles seront sous contrôle strict avec notamment un gel des rémunérations et des embauches sur l'exercice.
Associée à une discipline financière stricte, ces mesures doivent favoriser l'amélioration progressive de l'activité et la rentabilité sur 2024 en dépit d'un premier trimestre qui devrait être encore difficile sur le terrain commercial.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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