WeWork, en sursis, s'échine à rassurer les investisseurs
information fournie par Agefi Asset Management •24/08/2023 à 00:15
(NEWSManagers.com)
- Au pied du mur, WeWork lance une nouvelle opération pour tenter de rassurer les investisseurs. Il a annoncé le 18 août qu’il procédera à un regroupement d’actions (‘reverse split’) à raison de 1 pour 40 de ses actions ordinaires de classe A et de classe C, à compter du 1?? septembre, après clôture du marché. Cette opération, qui consolide le nombre d’actions existantes en moins d’actions, est censée rétablir la conformité de WeWork avec le cours de clôture minimum d’un dollar par action.En avril, la firme avait reçu un avis de non-conformité de Wall Street après que son action a clôturé en-dessous de 1 dollar en moyenne sur une période consécutive de 30 jours de cotation. Elle disposait d’un délai de six mois pour se mettre en conformité et échapper au statut peu reluisant de «penny stock», cette catégorie d’actions dont le cours ne représente que quelques ‘cents’ ou centimes.Dans l’immédiat, l’opération n’a pas suffi à rassurer les investisseurs : le cours de Bourse de WeWork s’écroulait de plus de 15% vendredi, à 0,13 dollar par action.Groupe à l’agonieUne glissade de plus pour le groupe new-yorkais à l’agonie, lui qui promettait en 2010 de révolutionner les entreprises en lançant des espaces de bureaux partagés (coworking) aux quatre coins du monde.WeWork a certes annoncé, le 8 août dernier, un chiffre d’affaires en progrès au second trimestre, à 844 millions de dollars (768 millions d’euros), pour un total de 1,7 milliard de dollars sur l’ensemble du premier semestre 2023. Mais avec des pertes qui restent lourdes, proches de 700 millions de dollars sur ce semestre.WeWork a aussi clairement dit craindre pour son avenir, avouant dans son rapport trimestriel déposé auprès de la SEC qu’il «existe un doute substantiel sur la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités». En cause, une concurrence aiguisée dans le coworking, «l’augmentation des taux de désabonnement des membres, les niveaux actuels de liquidités», et les traces de la pandémie de Covid-19, avec en particulier les licenciements massifs qui ont frappé les entreprises technologiques, qui figurent parmi ses principaux clients. Le 8 août, WeWork a aussi annoncé une baisse de 3% du nombre d’adhérents par rapport à l’année précédente.Le fardeau de la detteEn mars dernier, la firme a bien tenté de renégocier sa dette et la réduire d’environ 1,5 milliard de dollars. Mais l’agence de notation S&P avait alors dégradé sa note au vu de ses projections et de la forte remontée des taux d’intérêt. Quelques semaines après, Sandeep Mathrani, PDG chargé de redresser l’entreprise, et son directeur financier Andre Fernandez, annonçaient leur départ. Bien avant la pandémie, WeWork a aussi été fragilisé par de lourdes erreurs stratégiques. En septembre 2019, l’entreprise a renoncé in extremis à un ambitieux projet d’introduction en Bourse, où elle visait une valorisation de quelque 47 milliards de dollars. Son flamboyant fondateur, Adam Neumann, était débarqué, alors que ses travers de gestion venaient d’être révélés. Le conglomérat japonais Softbank a alors secouru l’entreprise, apportant dans son escarcelle 10 milliards de dollars. Et un plan d’austérité à la clé, avec 20% des effectifs de la firme licenciés cette même année.Trop tard : l’entreprise survit depuis, avec une laborieuse introduction en Bourse en octobre 2021, par l’intermédaire d’une fusion avec une société d’acquisition à vocation spécifique (SAVS ou Spac) pour une valorisation de 9 milliards de dollars. Elle n’affichait plus vendredi, en séance, qu’une capitalisation boursière de 271 millions de dollars.
Capucine Cousin
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