Le logo de la banque Wells Fargo
Wells Fargo a abaissé mardi sa prévision en matière de revenu net d'intérêt (RNI) pour 2025, tout en faisant état d'une hausse de son bénéfice trimestriel, la banque américaine ayant constitué moins de provisions pour compenser les pertes sur créances.
L'action recule de 2,7% dans les transactions d'avant-Bourse.
Wells Fargo dit désormais s'attendre à ce son RNI, la différence entre ce que la banque gagne sur les prêts et ce qu'elle verse pour les dépôts, soit à peu près en ligne avec le niveau de 2024, soit 47,7 milliards de dollars (40,87 milliards d'euros).
Le groupe avait dit en avril s'attendre à ce que son RNI augmente de 1% à 3% en 2025.
Les analystes et les investisseurs étaient sceptiques quant à la capacité de Wells Fargo à atteindre ses objectifs en matière de RNI après un démarrage lent en 2025.
Le groupe s'attendait à un RNI relativement stable au cours du premier semestre 2025, avec une croissance plus significative au cours du second semestre.
Certains analystes s'attendaient par ailleurs à une réduction de la prévision de bénéfice net d'exploitation, les taux d'intérêt élevés aux Etats-Unis ayant pesé sur la demande des emprunteurs.
Les provisions pour pertes sur créances sont pour leur part tombées à 1,01 milliard de dollars au cours du trimestre allant d'avril à fin juin, contre 1,24 milliard de dollars il y a un an.
Malgré les perspectives économiques incertaines, les consommateurs et les entreprises continuent de rembourser leurs emprunts, apaisant ainsi les craintes qu'un durcissement de la politique commerciale américaine ne déclenche une récession et ne mette l'économie en difficulté.
Les dirigeants de Wells Fargo ont déjà déclaré que leurs efforts pour resserrer le crédit au cours des deux dernières années devraient aider la banque à faire face à un éventuel ralentissement économique.
La banque basée à San Francisco a récemment été libérée d'un plafond sur ses actifs qui durait depuis sept ans, ce qui devrait lui permettre de se concentrer sur ses plans de croissance.
La banque a également mis fin à sept sanctions réglementaires cette année et à 13 depuis 2019. Il lui reste une datant de 2018.
Le bénéfice net de la quatrième banque américaine s'est élevé à 5,49 milliards de dollars (4,70 miliards d'euros), soit 1,60 dollar par action, à comparer aux 4,91 milliards de dollars, soit 1,33 dollar par action, enregistrés un an plus tôt.
(Rédigé par Arasu Kannagi Basil et Pritam Biswas à Bangalore et Saeed Azhar à New York ; version française Diana Mandia ; édité par Augustin Turpin)
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