FRANCFORT, 8 février (Reuters) - La hausse de l'euro et la récente chute des marchés d'actions ne justifient pas une prolongation importante du programme de rachats d'actifs de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré jeudi le président de la Bundesbank, Jens Weidmann. Le programme de rachats de 2.550 milliards d'euros d'obligations de la BCE a été prolongé jusqu'à fin septembre, mais la question de savoir s'il doit être arrêté d'ici la fin de l'année, malgré une inflation qui reste faible, fait débat. "Les perspectives économiques favorables confortent l'attente d'une hausse des salaires, en conséquence de quoi les pressions intérieures sur les prix se renforceront progressivement afin de s'inscrire sur la voie de la stabilité des prix telle qu'elle est définie par le Conseil des gouverneurs", a-t-il déclaré lors d'une conférence à Francfort. "Si la croissance évolue comme prévu, des rachats nets importants au-delà du montant annoncé ne semblent pas requis", a dit Jens Weidmann, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE. Ces déclarations, qui excluent toute augmentation substantielle des montants rachetés, suggèrent que le président de la Bundesbank pourrait tout de même accepter une petite prolongation, qui permettrait de mettre fin progressivement au programme au lieu de l'arrêter d'un seul coup. "La récente appréciation de l'euro ne semble pas devoir mettre en péril la croissance", a-t-il dit. "Les études suggèrent que les répercussions des taux de change - ou l'impact des variations de taux de change sur l'inflation - ont baissé." Il a ajouté qu'à certains égards, l'économie de la zone euro était en meilleure forme que celle des Etats-Unis lorsque la Réserve fédérale américaine a mis fin à son propre programme de rachat d'actifs, encore appelé "quantitative easing". Jens Weidmann a également dit qu la BCE ne devrait pas être déstabilisée par les récentes turbulences sur les marchés d'actions dans la mesure où elles succèdent à une longue phase de hausse des cours, sans correction notable. Il a rappelé sa position, comme il le fait depuis longtemps, selon laquelle une fois arrêté le programme de rachats d'actifs, la politique monétaire resterait accommodante car l'inflation a encore besoin du soutien de la BCE pour repartir. "Vu la pression inflationniste plutôt faible actuellement, une position accommodante en matière de politique monétaire reste appropriée dans la zone euro", a-t-il dit. "Même lorsque les rachats d'actifs seront terminés, la politique monétaire restera souple." (Balazs Koranyi, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)
Weidmann (BCE)-Une importante prolongation du QE pas nécessaire
information fournie par Reuters 08/02/2018 à 10:47
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