
Le rayon d'un supermarché Walmart. (Crédit: / Wal-mart)
L'action du numéro un mondial de la distribution s'est envolée de près de 10% à New York mercredi à l'annonce d'une pause de 90 jours par Donald Trump dans sa politique de droits de douane à l'égard de plus de 70 pays, notamment asiatiques, où se situent nombre des fournisseurs de Walmart.
C'est un grand «ouf» de soulagement qui a soufflé sur Wall Street mercredi, au moment où le Donald Trump a, certes, annoncé, dans un nouveau mouvement d'humeur, relever encore les surtaxes infligées à la Chine, de 104 à 125%, mais aussi qu'il accordait une pause de 90 jours à de nombreux pays, «environ 75», ceux qui ont contacté les responsables américains « pour négocier une solution » aux préoccupations commerciales soulevées par l'annonce de nouveaux droits de douane il y a tout juste une semaine.
La cote s'est envolée à Wall Street, qui a signé sa plus forte hausse depuis 2008. Les grandes techs en ont profité en premier lieu à l'image de Nvidia ou d'Apple, l'ETF des «Magnificent Seven» bondissant de plus de 10% quelques minutes seulement après l'annonce du président américain sur son réseau Truth Social. Mais un autre grand nom en a également bénéficié, le numéro un de la distribution Walmart, qui a terminé la séance sur un gain de 9,5%.
De nombreux fournisseurs en Asie
Quelques heures avant cette dernière «sortie» de Donald Trump, Walmart avait déjà rassuré, en maintenant ses prévisions annuelles de croissance des ventes et de profit d'exploitation, malgré les craintes portant sur le comportement du consommateur américain en cas de résurgence de l'inflation liée aux droits de douane, de nature à compresser le pouvoir d'achat des ménages. Walmart est en effet, de par sa profession, l'un des plus grands importateurs du pays, avec bon nombre de fournisseurs situés en Asie, au centre de la cible du locataire de la Maison Blanche.
«Nous avons appris à gérer les périodes de turbulences», a déclaré le PDG de Walmart, Doug McMillon, dans le cadre d'une journée des investisseurs organisée à Dallas. Le distributeur avait annoncé dans le courant du mois de février tabler sur une hausse de ses ventes annuelles comprise entre 3 et 4% pour un bénéfice d'exploitation ajusté en hausse de 3,5 à 5,5%. Parmi les récents bons indicateurs fournis par la société, la dynamique dans le domaine de l'e-commerce est demeurée forte (+16% au dernier trimestre de 2024) et l'activité dans le nouveau métier de la publicité a continué d'accélérer (+27% sur douze mois).
Nous étions acheteurs de Walmart et le demeurons d'autant plus aujourd'hui. Les positions sont solides et la volte-face opérée par l'administration américaine est un soulagement pour la marche des affaires du distributeur. Nous visons 110 dollars.
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