
A la Bourse de New York, le 13 juin 2025 ( AFP / ANGELA WEISS )
La Bourse de New York évolue en petite hausse lundi, se montrant rassurée par l'absence de flambée des prix du pétrole malgré les frappes aériennes américaines contre des sites nucléaires iraniens, en attendant la réaction de Téhéran.
Vers 13H55 GMT, le Dow Jones avançait de 0,23%, l'indice Nasdaq de 0,17% et l'i ndice élargi S&P 500 de 0,30%.
"Le bombardement de l'Iran par l'armée américaine samedi a été une surprise, l'administration ayant indiqué qu'elle attendait quelques semaines avant de le faire", rappelle auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.
Le Pentagone a affirmé avoir "dévasté le programme nucléaire iranien". Mais le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé impossible à ce stade d'évaluer l'étendue des dégâts et réclamé lundi un accès aux sites nucléaires iraniens.
Après ces frappes, il y a eu "au cours du week-end une fuite vers les actifs plus sûrs, comme l'or et le dollar, mais une grande partie de cela s'est dissipée aujourd'hui" en l'absence de représailles de l'Iran, juge l'analyste.
Téhéran a menacé lundi les Etats-Unis de "lourdes conséquences", tandis qu'Israël a annoncé des frappes d'une force "sans précédent" contre la capitale iranienne.
Selon M. Hogan, les investisseurs se montrent particulièrement rassurés par l'absence "de perturbation de la production énergétique en Iran" ou de bond des prix du pétrole. Vers 13H50 GMT, les cours de l'or noir évoluaient en légère baisse.
Sans perturbation de l'approvisionnement mondial de pétrole, les acteurs sont donc confrontés "à une incertitude émotionnelle plus qu'à une incertitude économique fondamentale", estime Art Hogan.
"Il peut y avoir un certain malaise sur le marché à la suite des bombardements menés par les États-Unis, mais il n'y a pas de crainte de retombées économiques significatives", abonde Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Selon Art Hogan, les acteurs de marché devraient donc cette semaine "porter plus d'attention aux nouvelles données économiques" dont la publication de l'indice d'inflation PCE, jauge privilégiée par la Réserve fédérale, ainsi que la révision de PIB américain pour le premier trimestre.
Dans ce contexte, vers 13H45 GMT sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans se détendait nettement, à 4,34% contre 4,38% à la clôture vendredi.
Au tableau des valeurs, les entreprises du secteur de la défense bénéficiaient de l'escalade au Moyen-Orient, à l'image de Kratos Defense (+5,02%), Northrop Grumman (+0,92%) ou RTX (+0,10%).
L'entreprise de télémédecine Hims & Hers dévissait (-26,58% à 47,15 dollars) après que le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk a annoncé qu'il stopperait sa collaboration avec l'entreprise. Dans le cadre d'un partenariat conclu au printemps, Hims & Hers, comme d'autres sociétés de télémédecine, pouvait vendre les traitements de Novo Nordisk, y compris le médicament anti-obésité star du laboratoire, le Wegovy.
Novo Nordisk (-5,68% à 69,58 dollars) reculait lui en raison de résultats d'essais cliniques d'un nouveau traitement anti-obésité jugés décevants par les analystes.
Le groupe Trump Media, chargé de la gestion des intérêts économiques de Donald Trump, grimpait de près de 3% à 18,36 dollars après avoir annoncé un programme de rachat d'actions pouvant aller jusqu'à 400 millions de dollars.
Nasdaq
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