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Wall Street : 2ème séance sans tendance mais 3ème de stagnation dans un étroit canal
information fournie par Zonebourse 03/11/2025 à 23:45

Le mois de novembre commence sur le même tempo que la fin du mois d'octobre, c'est à dire sur une hausse symbolique des indices larges et un repli symétrique du Dow Jones qui ne confirme pas l'incursion au-delà des 48.000Pts de vendredi.

Ce qui est assez troublant de la part du Nasdaq (+0,44%) et du S&P500 (+1,7%), c'est les cours fluctuent au sein d'un étroit corridor depuis l'ouverture en forme de cassure baissière du jeudi 30 octobre.
Prenons le S&P500, il n'est pas ressorti d'une fourchette 6.870/6.820 depuis jeudi 14H31, et le Nasdaq-100 reste lui aussi enfermé au sein d'une fourchette 25.730/26.030.
Le Nasdaq a bénéficié du soutien d'Idexx Lab (+14,9%), Micron (+4,9%) puis d'Amazon (+4% à 254$, nouveau record suite à un nouveau 'deal' impliquant Open-AI qui semble devenu un peu le centre de gravité des GAFAM, avec des contrats portant au total sur des centaines de milliards de $, dont 38Mds$ avec Amazon/AWS).
Le même schéma se perpétue également depuis une semaine en termes de progressions indicielles à contrecourant du ratio hausses/baisse (les baisses l'emportant largement) avec un seul secteur réellement positif (la consommation avec Amazon), 4 secteurs plus moins à l'équilibre ou marginalement positifs, et 6 secteurs sur 11 dans le rouge, le Nasdaq progressant avec 61% de valeurs en repli et 3 sur 5 en baisse sur le 'S&P'.

Les chiffres du jour n'ont pas vraiment fait réagir les investisseurs sur le compartiment 'actions', une légère inflexion à la baisse s'est matérialisée sur l'obligataire mais dans des proportions marginales.

Wall Street a découvert sans émotion l'indice ISM (Institute for Supply Management) de l'activité manufacturière aux Etats-Unis : l'enquête mensuelle de révèle un ralentissement (inattendu) à 48,7 le mois dernier, contre 49,1 en septembre, alors que les économistes l'attendaient en amélioration vers 49,5.

Il s'agit de son huitième mois consécutif en-dessous de la barre des 50 points, qui dénote un repli persistant du secteur manufacturier.

Le sous-indice des nouvelles commandes s'est amélioré à 49,4 contre 48,9 le mois précédent, tout comme celui de l'emploi passé à 46 en octobre, à comparer avec 45,3 le mois d'avant, mais celui des prix acquittés ressort en forte baisse, à 58 contre 61,9 en septembre.

Un autre indice PMI manufacturier publié presque simultanément, celui de S&P Global, est ressorti au contraire en progression à 52,5 au titre du mois écoulé, à comparer à 52 pour le précédent, à la faveur d'une production plus élevée, même si les droits de douane pèsent sur les exportations et poussent à la hausse les prix des intrants d'après le cabinet de recherche économique.

Le tableau semble toujours 'Goldilocks' aux investisseurs et les marchés d'actions américains affichent désormais une série de six mois consécutifs de progression, une performance qui pourrait être interprétée comme le signe d'un mouvement haussier durable, d'autant que la période de la fin d'année est habituellement porteuse pour les actions.
L'élément clé, désormais, est de savoir si les 'bulls' (acheteurs) bénéficient de cartouches pour continuer à aller de l'avant.

Et ces cartouches, c'est la FED qui en détient la clé, avec la reprise de ses injections de liquidité sur le marché interbancaire (pas moins de 50Mds$ vendredi 31 octobre, le 'shutdown' assèche en effet les liquidités détenues par les banques, avec des millions de fonctionnaires qui ne touchent plus de salaire).

Pour beaucoup de stratèges, la voie de la hausse est dégagée jusqu'au début de l'année prochaine, et les équipes de SG et UBS ont d'ores et déjà établi un objectif de 7300 points pour le S&P 500 à horizon début 2026, sachant que l'indice de référence ne se situe actuellement plus qu'à environ 2% de la barre psychologique des 7000 points (qui était envisagée il y a 1 an pour 2027, et 7.300 n'est qu'a 5,9% des cours actuels).

La première semaine de novembre est normalement marquée par une série d'indicateurs économiques, mais la fermeture de l'administration fédérale, qui a débuté le 1er octobre, devrait entraîner de nouveaux retards, voire des annulations de publications.
Rappelons qu'aucune solution au 'shutdown' ne semble en vue, et à moins d'un accord surprise -que personne n'anticipe- ce 'shutdown' semble bien parti pour être le plus long de l'histoire (plus de 5 semaines où des millions de fonctionnaires se retrouvent privés de rémunération).

Les marchés obligataires US se montrent peu inspirés par les ISM ou PMI, avec un T-Bond qui se tend de +1Pt vers 4,115%, le '30 ans' de +2Pys vers 4,688%.

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