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Voitures électriques chinoises : ériger des barrières douanières est "un gros piège", estime le patron de Stellantis
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/05/2024 à 11:48

Carlos Tavares à Turin, en Italie, le 10 avril 2024. ( AFP / MARCO BERTORELLO )

Carlos Tavares à Turin, en Italie, le 10 avril 2024. ( AFP / MARCO BERTORELLO )

Jeudi 16 mai, dans l'émission "L'Evénement" sur France 2, le patron du géant automobile Stellantis, Carlos Tavares, a fait valoir que toute vente de Leapmotor, son partenaire chinois, en Europe se traduirait "par des profits pour Stellantis".

Mardi 14 mai, le président américain Joe Biden a annoncé le quadruplement des droits de douane, à 100%, sur les voitures électriques chinoises. Le même jour, le patron du géant automobile Stellantis, Carlos Tavares, a officialisé en Chine une stratégie conjointe avec son partenaire local Leapmotor, à qui il va ouvrir les portes de l'Europe. Les deux partenaires ont fondé une coentreprise produisant des véhicules électriques pour l'international, qui livrera ses véhicules à partir de septembre en France, Italie, Belgique, Allemagne, Espagne ou aux Pays-Bas.

L'Union européenne a ouvert en septembre 2023 une enquête sur les subventions accordées par la Chine à son secteur des véhicules électriques, accusant Pékin de fausser la concurrence. Face à de possibles barrières douanières, Leapmotor envisage de produire à terme des véhicules en Europe, à l'image de BYD qui a annoncé la construction d'une usine en Hongrie, ou dernièrement Chery en Espagne. Cela rendrait ses véhicules éligibles au bonus à l'achat en France, essentiels pour rendre l'électrique accessible aux automobilistes des classes moyennes.

"Toutes les voitures exportées par Leapmotor le seront à travers une entreprise contrôlée par Stellantis"

Jeudi, dans l'émission "L'Evénement" sur France 2, questionné sur le fait de savoir si l'accord avec Leapmotor ne revenait pas à faire "entrer le loup dans la bergerie", Carlos Tavares a fait valoir que toute vente de Leapmotor en Europe se traduirait "par des profits pour Stellantis, qui au passage va payer des impôts en France et en Europe, etc". "Et donc nous avons simplement pris les devants. Nous n'avons pas attendu qu'il y ait des constructeurs chinois qui soient suffisamment gros pour acheter des constructeurs occidentaux", a-t-il plaidé.

"Toutes les voitures exportées par Leapmotor le seront à travers une entreprise contrôlée par Stellantis", a promis le patron du géant automobile. Cette stratégie va permettre, selon lui, de "faire du profit sur la base des exportations des véhicules chinois à travers le monde et d'apprendre plus vite, sur la base des coûts chinois". Cela va permettre de "rendre abordables les véhicules électriques pour les classes moyennes européennes, de "vendre des voitures électriques au prix de l'essence". Pour rappel, le groupe réunit notamment des marques françaises (Peugeot, Citroën), italiennes (Fiat, Alfa Romeo...) mais aussi américaines (Chrysler, Dodge).

Eriger des barrières douanières de 100% pour les voitures électriques chinoises est "un gros piège", a-t-il affirmé. "Lorsque vous mettez une bulle autour d'un marché, qui peut être le marché américain ou le marché européen, la première chose que vous créez, c'est une énorme inflation à l'intérieur de la bulle", a estimé Carlos Tavares. "Et si vous créez une énorme inflation à l'intérieur de la bulle, vous portez atteinte au pouvoir d'achat des classes moyennes (...) et vous accentuez le retard technologique des constructeurs qui sont à l'intérieur de la bulle par rapport à ceux qui sont en train de conquérir le monde", a poursuivi le dirigeant.

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5 commentaires

  • 20 mai 11:07

    Tavares = M'Bappé ??? combien de coupes d'Europe pour le PSG?


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