
vinci (Crédit: L. Grassin / )
Les résultats de Vinci vont continuer de progresser cette année, même si c'est à un rythme plus modéré qu'en 2022. Cette première appréciation sur les perspectives de l'exercice 2023 a été bien accueillie par les investisseurs. La prévision s'appuie sur une capacité à atteindre les objectifs, confirmée par les résultats de 2022. « Sur le quatrième trimestre, le chiffre d'affaires, en hausse de 21,4 %, dont 8,6 % à données comparables, est supérieur à nos attentes, qui étaient de 18 % », note Oddo BHF, avec un résultat opérationnel (Ebit) également légèrement supérieur aux anticipations du courtier. Le tout avec un cash-flow amené au niveau record de 5,4 milliards d'euros, une dette nette en baisse à 18,5 milliards d'euros, contre 19,5 milliards fin 2021, et un carnet de commandes en hausse de 9 %.
Pour 2023, donc, le groupe est confiant sur l'évolution de ses métiers traditionnels et compte sur de la croissance dans les services. Le contexte macroéconomique et le niveau du prix des carburants laissent prévoir une stabilisation du trafic automobile au niveau atteint l'an dernier, estime le management. Les aéroports, en revanche, vont continuer de croître, mais le retard accumulé en Asie, où la Chine a commencé à lever ses restrictions draconiennes aux échanges, va freiner le redressement. Le retour à l'avant-crise (2019) est prévu pour 2024, fin 2023 au plus tôt. Il est déjà effectif au Portugal, en Serbie ainsi que dans plusieurs pays d'Amérique latine. Le plus important est que Vinci Airports a pu sortir du rouge l'an dernier, avec un résultat opérationnel de 983 millions d'euros.
Dynamique des services
Dans la construction, Vinci ne recherche pas la croissance mais la consolidation de ses marges, sans se montrer préoccupé par un éventuel reflux de la commande publique, compte tenu des besoins. C'est dans les services, en particulier à l'énergie, que le groupe va continuer de croître le plus rapidement, avec une progression des facturations de 10 % attendue cette année pour Cobra IS, racheté à l'espagnol ACS, et qui représente l'exemple à suivre, avec sa marge opérationnelle de 7,4 %, contre 6,8 % pour Vinci Energies. Ensemble, les deux entités, qui regroupent les services multitechniques offerts par le groupe, génèrent déjà 23 % de l'Ebit.
L'effet de levier sur les résultats du redressement de l'aérien et la croissance dans les services vont continuer de jouer en faveur du titre, nous confirmons notre conseil d'achat avec un objectif de 125 euros.
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