
vinci radio autoroute (Crédit: Stephane Olivier Arte photo / vinci groupe)
Le sujet principal était la présentation des résultats annuels, mais à quelques semaines de la fin de son mandat à la direction opérationnelle du groupe, Xavier Huillard a tenu à évoquer l'héritage qu'il laisse à son successeur, Pierre Anjolras, qui sera nommé à la prochaine assemblée générale, le 17 avril. Il pouvait se le permettre: les chiffres de l'exercice écoulé marquent de nouveaux records.
En résumé, Vinci a obtenu l'an dernier une progression honorable de son chiffre d'affaires (+ 3,1% à données comparables) accompagnée d'une nouvelle amélioration de ses résultats, notamment une hausse de 0,5 point de pourcentage de la marge d'exploitation, complétée par une progression du résultat net, et ce, en dépit de la nouvelle taxe sur les infrastructures de transport, qui a coûté 284 millions d'euros l'an dernier. Par ailleurs, le cash-flow libre a atteint de nouveaux sommets, qui marquent une progression continue de la capacité du groupe à produire de la trésorerie, et le carnet de commandes a passé la barre des 69 milliards d'euros, en hausse de 13%.
Une stratégie pertinente
Sur la stratégie, Xavier Huillard a évoqué, pour le long terme, l'acquis consistant à avoir mis sur les rails au bon moment les activités qui doivent prendre le relais des grandes concessions autoroutières. Entrées dans le périmètre en 2006, celles-ci parviendront à terme au milieu de la prochaine décennie et il faudra leur trouver des substituts. «Ensemble, les autres métiers que nous avons décidé de développer - aéroports, activités liées à l'énergie, concessions autoroutières hors de France - produisent aujourd'hui un Ebitda supérieur de 20% à celui généré par notre réseau d'autoroutes en France», a commenté le dirigeant.
Pour le futur proche, Xavier Huillard a décrit un environnement incitant à la prudence caractérisé par le face-à-face entre une Europe «fragile et attentiste» et une économie américaine qualifiée de «dynamique, euphorique, voire exubérante». «Nous abordons cependant l'année avec confiance, a ajouté le dirigeant, car nos carnets de commandes n'ont jamais été aussi élevés et, par ailleurs, tous nos métiers nous placent au cœur des enjeux planétaires.» Le groupe table ainsi sur une nouvelle progression de l'activité et du résultat net, avant effet de l'augmentation de la fiscalité actée dans la loi de finances.
Nous conseillons le titre à l'achat. Le profil équilibré par le revenu régulier des concessions et les marges élevées des services à l'énergie sécurisent une nouvelle progression des résultats en 2025. Le titre reste bon marché, à 12,3 fois nos prévisions de résultat net par action à douze mois.
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