Manifestation d'employés de Starbucks devant un café de l'entreprise à New York, le 28 octobre 2025 ( AFP / TIMOTHY A.CLARY )
Plusieurs milliers de baristas, qui servent aux comptoirs de Starbucks, ont lancé jeudi un mouvement de grève d'une durée indéterminée pour protester contre leurs conditions de travail et l'impasse des négociations du contrat social, un jour de grande promotion de la chaîne de cafés américaine.
A l'instar de l'année précédente, ce mouvement est lancé le jour de l'opération marketing Red Cup (tasse rouge) qui vise à offrir une tasse réutilisable de couleur rouge à tout client achetant une boisson créée par Starbucks pour les fêtes, à base de potiron, de cannelle, d'épices par exemple.
Elle entraîne en général un surcroit d'activité pour les employés car elle dope la fréquentation.
La "Red Cup rebellion" prévoit des rassemblements jeudi à partir de 16 heures locales dans plus d'une dizaine de villes américaines, et un arrêt de travail d'un millier de baristas, selon un communiqué du syndicat Starbucks Workers Union.
Plus de 65 cafés dans plus d'une quarantaine de villes font partie de cette première phase du mouvement qui pourrait, au fil des jours, grossir progressivement pour englober plus de 550 cafés syndiqués, soit plus de 10.000 employés.
Aux Etats-Unis, Starbucks détient en propre près de 10.000 cafés, et plus de 7.000 franchisés.
Le groupe a indiqué à l'AFP constater très peu de perturbations jeudi matin.
"Nous sommes déçus que Workers United, qui représente moins de 4% de nos employés, ait appelé à une grève plutôt que revenir à la table des négociations", a réagi Jaci Anderson, porte-parole du groupe, affirmant que "moins de 1% des cafés subissent une quelconque perturbation".
"Lorsque le syndicat sera prêt à revenir, nous serons prêts à discuter", a-t-elle indiqué.
Les deux parties sont d'accord sur un point: les discussions sont éteintes depuis avril. Et elles s'en renvoient la responsabilité.
Fondé en 2021, le syndicat tente d'élaborer le premier contrat social cadre avec la direction mais les négociations se sont enlisées.
Pour Lynne Fox, présidente du syndicat Workers United qui représente plus de 90.000 employés aux Etats-Unis toutes industries confondues, la direction "refuse de négocier de bonne foi".
Les employés réclament de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail avec des effectifs suffisants ainsi que des horaires "stables" et suffisants.
"C'est difficile d'obtenir plus de 19 heures par semaine, ce qui est insuffisant pour bénéficier de la couverture d'assurance santé", qui est activée à partir de vingt heures hebdomadaire, raconte Dachi Spoltore, barista depuis cinq ans à Pittsburgh (Pennsylvanie).

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