(AOF) - Banco BPM (+4,30% à 10,56 euros) et Unicredit (+2,41% à 58,72 euros) affichent les plus fortes hausses de l’indice FTSE MIB alors que l’Union européenne s’apprêterait à ordonner au gouvernement italien de retirer les conditions qu'il a imposées à la réalisation de la prise de contrôle du premier par le second. Les régulateurs de l'UE enverront bientôt une lettre au gouvernement italien pour lui dire qu'il n'avait pas le droit de s'immiscer dans le projet d'acquisition de Banco BPM par UniCredit, selon des personnes familières avec le dossier citées par Bloomberg.
La Commission européenne déclarerait qu'en vertu des règles de l'Union en matière de fusions, seule Bruxelles a le pouvoir légal d'imposer des conditions à l'opération. Or, elle été approuvée sous condition par la Commission fin juin.
L'enquête de Bruxelles a permis de constater qu'au niveau local, la transaction envisagée poserait des problèmes de concurrence sur les marchés des dépôts et des prêts, tant pour les services bancaires de détail aux consommateurs que pour les services bancaires aux PME. Ces problèmes de concurrence affecteraient 181 secteurs géographiques au niveau local. Pour répondre à ces préoccupations, UniCredit s'est engagée à céder 209 succursales physiques situées dans des secteurs géographiques qui se chevauchent de manière problématique.
Dans un entretien au journal La Repubblica fin juin, le patron d'UniCredit, Andrea Orcel, avait déclaré qu'il continuerait à essayer de surmonter les obstacles soulevés par Rome dans le cadre du "golden power" afin de conclure l'opération. "Mais si nous ne parvenons pas à les résoudre, comme c'est probable, nous nous retirerons." avait-il ajouté. L'appui de la Commission européenne pourrait lui permettre de se débarrasser de ces obstacles.
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