
Une semaine sur les marchés. (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 13 janvier
CAC 40 : -0,3%, à 7.408,64 points et 2,8 milliards d'euros
La séance
La Bourse de Paris a terminé en baisse, lestée par les craintes d'un rebond de l'inflation américaine, notamment alimentée par la hausse des prix des matières premières. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,87% à 81,25 dollars vers 17H15 GMT et celui du WTI bondissait de 3,08% à 78,93 dollars. L'environnement de taux élevés a pesé sur le secteur immobilier notamment. Unibail-Rodamco-Westfield a subi le pire repli du CAC 40 en cédant 3,33% à 71,32 euros. Nexity a abandonné 4,10% (11,92 euros), Icade 2,96% (21,66 euro)s et Klepierre 1,08% (27,56 euros). La Bourse de New York a clôturé en ordre dispersé : le Dow Jones a gagné 0,86%, l'indice Nasdaq a reculé de 0,38% et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,16%. Les investisseurs attendent désormais la publication des rapports des indices de prix à la production (PPI) mardi et à la consommation (CPI) mercredi, qui pourront donner une indication quant au cap privilégié par la Fed. Côté valeurs, Moderna plongeait (-16,80%) suite à la réduction lundi de ses prévisions de ventes pour l'année 2025.
Valeur en vue
Le titre BioMérieux BIOX.PA a bien réagi à la conclusion d'un accord en vue d'acquérir la totalité de SpinChip Diagnostics, une start-up norvégienne spécialisée dans les tests immunoessais, pour une valeur d'entreprise totale de 138 millions d'euros. BioMérieux, qui détient 20% du capital de SpinChip Diagnostics depuis mars 2024, indique dans un communiqué que la finalisation devrait intervenir "prochainement", avec un premier lancement de produit attendu en 2026. Cette acquisition permet au groupe de renforcer sa présence sur le marché du diagnostic délocalisé ("Point of Care"), en ligne avec sa stratégie GO28, soulignent les analystes de RBC dans une note. Elle offre également une opportunité de croissance des ventes d'immunoessais au-delà de 2028, les analystes de RBC s'attendant néanmoins à ce qu'elle reste "généralement stable" sur 2024-28.
Mardi 14 janvier
CAC 40 : +0,2% à 7.423,67 points et 3,5 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a fini dans le vert mardi, les yeux rivés sur l'évolution de l'inflation aux États-Unis et sur la future politique commerciale du président américain élu Donald Trump. Les investisseurs ont eu un avant goût de l'inflation mardi, avec la publication de l'indice des prix à la production aux États-Unis, +3,3% sur un an en décembre, un peu moins que les 3,5% anticipés par le consensus d'analystes cité par Bloomberg. Cet indicateur a été bien reçu en début d'après-midi, provoquant une hausse des principaux indices boursiers, avant que les marchés ne cèdent à nouveau à l'attentisme. Les investisseurs ont également suivi la déclaration de politique générale du premier ministre François Bayrou devant l'Assemblée nationale. Clôture en ordre dispersé à la Bourse de New York avec un Dow Jones à +0,52% et un Nasdaq Composite en repli de son côté de 0,23%. A noter côté valeur, le repli de 6,59% d'Eli Lilly après des prévisions de ventes trimestrielles décevantes pour son médicament favorisant la perte de poids (Zepbound). Boeing a reculé de 2,08% après avoir fait part d'un nombre annuel de livraisons au plus bas depuis la pandémie de COVID.
Valeur en vue
Michelin a organisé hier une conférence téléphonique lors de laquelle le fabricant de pneumatiques a confirmé ses perspectives 2024, selon UBS. Il finit en tête du CAC 40, profitant également d'un mouvement sectoriel alors que selon Bloomberg affirme que l'équipe économique de Donald Trump envisagerait désormais une augmentation progressive des droits de douane, mois après mois, afin d'accroître le levier de négociation tout en conjurant une aggravation de l'inflation. Il serait notamment question d'un barème de tarifs progressifs augmentant de quelque 2% à 5% par mois. Forvia, OpMobility et Valeo étaient également bien orientés.
Mercredi 15 janvier
CAC 40 : +0,69% à 7.474,59 points et 4,4 milliards d'euros échangés.
La séance
La Bourse de Paris a terminé la séance dans le vert, soulagée par la baisse des taux sur le marché obligataire après la publication d'un indice d'inflation aux Etats-Unis meilleur qu'attendu par les investisseurs. De décembre 2024 à décembre 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 2,9% aux Etats-Unis, comme anticipé par le marché, contre 2,7% sur un an en novembre, selon l'indice CPI publié par le département du Travail, et sur lequel sont indexées les retraites. Mais l'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, a ralenti, à 3,2% sur un an, ce qui a plu aux investisseurs. L'indicateur a également satisfait Wall Street avec une progression de 1,65% du Dow Jones et de 2,45% du Nasdaq. Des pourcentages de hausse sans précédent depuis le 6 novembre dernier, soit après la victoire électorale de Donald Trump, lequel effectuera le 20 janvier son retour à la Maison blanche. Cette journée était aussi celle de la publication des résultats annuels pour les bancaires :JPMorgan a pris 1,97% après avoir fait état d'un bénéfice net annuel record, tandis que Wells Fargo a bondi de 6,69% pour avoir communiqué un résultat trimestriel supérieur aux attentes du marché. Goldman Sachs a grimpé de 6,02%, ayant enregistré son plus important bénéfice trimestriel depuis 2021. Les banques françaises ont bénéficié de la vague d'enthousiasme dans le secteur. Société Générale a gagné 3,07% à 28,72 euros, Crédit Agricole 1,58% à 13,87 euros et BNP Paribas 2,09% à 62,08 euros.
Valeur en vue
Ubisoft a gagné 3,97% à 12,17 euros après la publication d'informations de presse du média américain Bloomberg faisant état de discussions avec le géant technologique chinois Tencent. Selon ces informations, les deux partis envisageraient de créer une nouvelle entité qui inclurait certains actifs de l'éditeur de jeux vidéo, dans le but d'augmenter la valeur de la société française.
Jeudi 16 janvier
CAC 40 : +2,41% à 7.634,74 points et 4,6 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a conclu la séance en nette hausse après avoir évolué dans le vert tout au long de la journée, portée par le décollage des valeurs du luxe. La journée a été marquée par les résultats meilleurs qu'attendu du groupe suisse Richemont qui ont surpris les investisseurs et fait bondir l'ensemble des valeurs du luxe, dont la Bourse de Paris est richement dotée. Ni les indices macroéconomiques publiés jeudi aux Etats-Unis - les ventes au détail pour le mois de décembre et les chiffres de l'emploi -, ni la publication du compte rendu de la réunion de décembre de la Banque centrale européenne (BCE) n'ont perturbé la Bourse de Paris. Ambiance un peu différente à New York avec des indices oscillant entre légers gains et pertes, les investisseurs ayant privilégié la prudence au lendemain d'une nette hausse, alors que débute la saison des résultats. L'indice Dow Jones a cédé 0,16% et le Nasdaq Composite 0,89%. A noter, parmi les valeurs, Morgan Stanley a pris 4,03% après avoir publié un chiffre d'affaires trimestriel en hausse, tandis que Bank of America a décliné de 0,98%. UnitedHealth a plongé à la suite de résultats trimestriels décevants, pesant sur le Dow Jones.
Valeur en vue
Le suisse Richemont a tiré l'ensemble des valeurs du luxe aujourd'hui. Et pour cause, le propriétaire entre autres de Cartier, a largement dépassé les attentes du marché en termes de ventes pour les trois mois à fin décembre. Les ventes à taux de change constant ont progressé pour atteindre 6,15 milliards d'euros, a indiqué le groupe, qui possède également les marques de montres suisses haut de gamme Piaget, IWC et Jaeger-LeCoultre. À taux de change constants, qui excluent l'impact des fluctuations monétaires, les ventes ont augmenté de 10%, bien au-dessus de la hausse de 1% attendue par les analystes, selon un consensus cité par RBC. Ce chiffre d'affaires représente la meilleure performance trimestrielle jamais enregistrée par Richemont, malgré une demande "toujours difficile" en Chine, où les ventes ont chuté de 18%. Le ralentissement en Chine a été compensé par les autres régions, qui ont toutes enregistré une hausse des ventes de plus de 10%. La performance donne un premier aperçu de la santé de l'industrie du luxe, LVMH publiant ses résultats annuels le 28 janvier, suivi par Kering, propriétaire de Gucci, et Hermès, fabricant de sacs Birkin, en février.
Vendredi 17 janvier
CAC 40 : +0,98% à 7709,75 points et 4,5 miliards d'euros échangés
La séance
Au lendemain de son envolée de 2,1%, la bourse de Paris poursuit sur sa lancée et s'arroge presque 1% supplémentaire ce vendredi dans l'attente de l'investiture de Donald Trump, sur un marché optimiste quant à la poursuite de l'assouplissement monétaire de la Fed.
Valeur en vue
Le groupe minier anglo-australien Rio Tinto aurait entamé des discussions avec Glencore (entreprise anglo-suisse de négoce, courtage et d'extraction de matières premières) pour fusionner leurs activités, selon des informations rapportées par Bloomberg. Suite à cette rumeur, Rio Tinto gagne 1,47% à 5004 pence, affichant une des plus fortes hausses du FTSE 100. Au sein du même indice, Glencore progresse de 2,72% à 380,1 pence. Si elle se concrétisait, cette fusion deviendrait la plus importante jamais réalisée dans le secteur.
LG avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
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